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jeudi 28 juin 2012


L’AVORTEMENT: UNE ACTION INTRINSEQUEMENT MAUVAISE.

Dieu seul est le Maître de la vie de son commencement à son terme. Donc, personne, en aucune circonstance, ne peut revendiquer pour soi le droit de détruire directement un être innocent. Mais malheureusement aujourd’hui, l’interruption volontaire ou non de la grossesse est devenue chose aisément pratiquée par tout le monde sans aucun regret. L’homme dispose et détruit de ce dont il n’est pas auteur ni co-auteur sans la moindre permission au Créateur du monde qui a façonné le genre humain. « C’est toi [YHWH] qui m’a façonné les reins, qui m’a tissé au ventre de ma mère » Ps 138 (139), 13.  L’avortement surtout dans le milieu juvénile est plus qu’un droit. Sans être légalisé, il est tout simplement devenu un droit personnel. On ‘’saute la grosse’’ quand on veut, quand on ne la désir pas, quand elle doit hypothéquer l’avenir. On avorte par peur de la réaction des parents ou de l’entourage, par manque d’affection à l’auteur de la grossesse. Pour certains meurtriers, ils que les raisons sont simples, plus sérieuses et légitimes : En cas de viol, pourquoi imposer de garder l’enfant ? Pourquoi donner la vie à un enfant handicapé, sachant qu’il va souffrir ? La volonté de supprimer les souffrances inhérentes à la grossesse et à l’enfantement milite aussi en leur faveur. Du côté de la science, la polémique autour de l’embryon qui ne soit pas reconnu comme personne humaine favorise l’interruption de plusieurs grossesses même dans les couples.

N’oublions pas : l’homme fruit de l’évolution du zygote n’est pas un accident. Tout être humain, voulu par Dieu, aussi petit et embryonnaire soit-il est le lieu de la présence de Dieu. Dieu y demeure amoureusement actif, comme dans son temple. Autrement dit, à l’origine de toute personne humaine, il y a un acte créateur de Dieu ; aucun l’homme ne vient en existence par hasard, il n’est pas un accident, il est toujours le terme de l’amour créateur de Dieu. Dans la tradition chrétienne et africaine, l’enfant, qu’il soit né ou non, a toujours été perçu comme une bénédiction de Dieu, une bénédiction sans prix et tout son être porte l’image de Créateur.

En convoquant la Sainte Écriture, la tradition magistérielle, l’anthropologie philosophique, l’éthique  et la psychologie au débat de  la sacralité de la vie humaine, l’Eglise reste ferme et condamne  l’avortement quelque soit  sa nature et les circonstances.

1-Il est indiscutable que l’enfant encore à naître, dès l’instant de sa conception, alors qu’il n’est encore qu’un tout petit embryon a droit à la même dignité (qui commence par le droit à la vie) que toutes les personnes humaines. Si l’on ne peut pas définir l’instant à partir duquel l’ovule fécondé est pleinement une personne humaine, il n’y a pas d’autre solution acceptable que de lui donner dès l’instant de la fécondation tous les droits d’une personne humaine.

2-L’Eglise est contre l’avortement car elle est toujours pour la vie et la protège inconditionnellement, surtout là où elle est la plus faible, fragile et vulnérable. C’est ce qu’elle fait tout au long de l’existence (malades, personnes handicapées, vieillards...).

3-L’Eglise est donc contre l’avortement car c’est un meurtre. Et plus la personne assassinée est faible, plus le meurtre et coupable. Or, nul n’est plus faible qu’un embryon.

4-Lors du drame d’un viol, on ne répare pas les souffrances en tuant un innocent. Personne n’a demandé à ce qu’il vienne, pas même lui (aucun enfant ne le fait), mais cela ne saurait justifier qu’on s’en débarrasse parce qu’il dérange.

5-Il est utopique de chercher à avoir un monde sans guerre, injustice, violence, exclusion, torture, tant qu’on laissera se dérouler cette première des guerres, violence, injustice, exclusion, torture. Surtout qu’elle touche ici à ceux qui n’ont pas même leurs cris pour se défendre. La femme qui a déjà subi le traumatisme du viol n’a pas besoin qu’on y ajoute celui de l’avortement. C’est toujours une blessure d’une incroyable profondeur (contrairement à ce que prétendent beaucoup qui ont intérêt dans la question), car elle touche à la faculté de transmettre la vie qui est dans l’essence même de l’identité de la femme. On peut comprendre que la femme après avoir accouché ne puisse pas élever cet enfant qui lui rappelle son traumatisme. Cependant de nombreuses associations proposent de trouver des familles d’accueil qui vont l’accompagner pendant sa grossesse et qui sont prêtes à garder l’enfant si, une fois le premier choc passé, elle ne se sent toujours pas capable de le garder.

6-Mère Térésa rappelait courageusement devant le Sénat Américain : "Quand l’enfant devient l’ennemi no1, alors tout homme est susceptible d’être mon ennemi à abattre. Que tous ceux qui ne peuvent garder leur enfant me le confient"

7-L’enfant qui viendra après celui qui aura été avorté risque d’être marqué par cet avortement précédent, car le lieu de sa croissance, qui aurait toujours du être le berceau de la vie, aura été marqué par la mort. De plus, à un niveau parfaitement inconscient, il saura que sa mère en aura rejeté un autre, avec tous les traumatismes que ça implique (ce point : à ne jamais dire en mission devant une classe par respect pour celles qui dans la classes auraient connu ce drame. Pas de cette manière).

8-Il est faux de prétendre qu’un enfant handicapé est forcément malheureux. Ils sont souvent très joyeux. Et s’il est vrai qu’il va souffrir, ça ne justifie aucunement qu’on le tue. Car nous passons tous par la souffrance à des degrés divers, sans que ça nous ôte le droit de vivre. La dignité de la personne handicapée, qui n’est aucunement atteinte par son handicap, interdit qu’on s’en débarrasse. Il est à noter que les personnes qui prétextent le bien de la personne handicapée pour justifier sa suppression sont rarement honnêtes : il s’agit de leur propre bien être, qui exige de ne pas avoir à s’occuper d’un plus faible, d’un "non-productif".

9-On ne peut pas dire que l’Eglise considère l’avortement comme un péché extrêmement grave sans également rappeler que rien n’est au delà de la miséricorde de Dieu, que tout peut être pardonné si ce pardon et demandé d’un cœur sincère. Redisons aussi que nous savons bien que la plupart des femmes qui ont avorté ne l’ont pas fait de gaieté de cœur, mais ne sachant que faire d’autre, parfois avec des pressions immenses de la part de leurs familles et du corps médical.

L’embryon est crée à l’image et à ressemblance de Dieu. Cet être humain, plus qu’une personne, est l’image de Dieu. Lui porter atteinte, c’est porter atteinte au Créateur. Dès le premier jour de la fécondation, l’être humain est déjà présent en acte, car à chaque étape de sa maturation, aucune substance extérieure ne s’y ajoute. C’est un homme déjà celui qui doit devenir un homme (disait Tertullien). La vie à toutes les étapes de son évolution doit être protégée. C’est un droit naturel et divin. Dans tous les cas, c’est un homicide anticipé que d’empêcher de naître et peu importe qu’on arrache l’âme déjà née ou qu’on la détruise au moment où elle naît. 

Ce peut être une question grave de santé,  parfois de vie ou de mort pour la mère ; ce peut être la charge que représente un enfant de plus, surtout s’il y a de bonnes raisons de craindre qu’il sera anormal ou arriéré; ce peut être le poids que prennent en divers milieux des considérations d’honneur et de déshonneur, de déclassement, jamais aucune de ces raisons ne peut donner objectivement le droit de disposer de la vie d’autrui même commençante, répond la déclaration sur l’avortement provoqué. Toujours et partout, en toutes circonstances, l’avortement est un acte intrinsèquement mauvais : il s’agit d’un meurtre, d’un homicide volontaire qui tue intentionnellement un être commençant à vivre, un être le plus innocent, le plus faible et sans défense.

Laissons les enfants vivre : Dieu a son plan sur chacun d’eux pour le bien de l’humanité et de l’Eglise.

Père Georges Willibrord GAYET, gayetleparisien@yahoo.fr

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