"Espace dédié et consacré à la jeunesse catholique du diocèse de Porto-Novo!..."
"SAINTE THERESE DE L'ENFANT JESUS, PRIEZ POUR NOUS!..." " FERVENTE ANNEE LITURGIQUE & FRUCTUEUX TEMPS DE L'AVENT "
ANNEE DE LA FOI ! "Dieu nous aime. N’ayons pas peur de l’aimer. La foi se professe par la bouche et par le cœur, par la parole et par l’amour" Pape François "

vendredi 14 décembre 2012

JMJ RIO 2013 : ALLEZ...


Comme vous le savez, les JMJ sont un grand rendez-vous de la Foi, de la Foi en sa jeunesse, gage de la vitalité de l’Église. Vous voulez revitaliser votre foi en cette Année de la Foi, prenez donc le rendez-vous des JMJ qui se dérouleront du 23 au 28 Juillet 2013 à Rio de Janeiro au Brésil.
Vous voulez y aller ou aider des jeunes de notre diocèse à y participer avec la délégation officielle de notre pays, contacter l'aumônerie diocésaine au plus tard le 31 Décembre 2012 par l'adresse électronique diponojeunes@yahoo.fr ou au 95927569 / 97571435.
Budget prévisionnel 1 900 000 frs CFA (soit Billet d'avion: environ 1 600 000 frs; Hébergement: environ 250 000 frs; Imprévu: 50 000).
 
L'Aumônier.

dimanche 9 décembre 2012

ANNEE DE LA FOI : CATECHESE DU PAPE
 
Chers frères et sœurs,
Au début de sa lettre aux chrétiens d’Ephèse (cf. 1, 3-14), l’apôtre Paul élève une prière de bénédiction à Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous introduit dans le temps de l’Avent, dans le contexte de l’Année de la foi. Le thème de cet hymne de louange est le projet de Dieu pour l’homme, défini avec des termes pleins de joie, d’étonnement et d’action de grâce, comme un « dessein de bienveillance » (v. 9), de miséricorde et d’amour.
Pourquoi l’apôtre élève-t-il vers Dieu cette bénédiction, du plus profond de son cœur ? Parce qu’il regarde son action dans l’histoire du salut, qui a culminé dans l’incarnation, la mort et la résurrection de Jésus, et il contemple comment le Père céleste nous a choisis avant même la création du monde, pour que nous soyons ses fils adoptifs, en son Fils unique, Jésus-Christ (cf. Rm 8, 14 suiv. ; Gal 4, 4 suiv.). Nous existions dans l’esprit de Dieu depuis l’éternité, dans un grand projet que Dieu a gardé en lui et qu’il a décidé de réaliser et de révéler « à la plénitude des temps » (cf. Ep 1, 10).
Saint Paul nous fait donc comprendre que toute la création et en particulier l’homme et la femme, ne sont pas le fruit du hasard, mais ils répondent à un dessein de bienveillance de la raison éternelle de Dieu qui, par la puissance créatrice et rédemptrice de sa Parole, donne au monde son origine. Cette première affirmation nous rappelle que notre vocation n’est pas simplement d’exister dans le monde, d’être insérés dans une histoire, ni même seulement d’être des créatures de Dieu ; c’est quelque chose de plus grand ; c’est d’être choisis par Dieu, dès avant la création du monde, dans son Fils, Jésus-Christ.
En lui, donc, nous existons, pour ainsi dire, depuis toujours. Dieu nous contemple dans le Christ, comme ses fils adoptifs. Le « dessein de bienveillance » de Dieu, qualifié par l’apôtre de « dessein d’amour » (Ep 1, 5), est défini comme « le mystère » de la volonté divine (v. 9), caché et maintenant manifesté dans la personne et dans l’œuvre du Christ. L’initiative divine précède toute réponse humaine : c’est un don gratuit de son amour qui nous enveloppe et nous transforme.
Mais quel est le but ultime de ce dessein mystérieux ? Quel est le cœur de la volonté de Dieu ? C’est, nous dit saint Paul, de « ramener toutes choses sous un seul Chef, le Christ » (v. 10). Dans cette expression, nous trouvons une des formulations centrales du Nouveau Testament qui nous font comprendre le dessein de Dieu, son projet d’amour pour l’humanité entière ; c’est une formulation que saint Irénée de Lyon, au second siècle, a placée au cœur de sa christologie : « récapituler » toute la réalité dans le Christ. Peut-être que certains d’entre vous se souviennent de la formule utilisée par le pape saint Pie X pour la consécration du monde au cœur sacré de Jésus : « Instaurare omnia in Christo » (« Instaurer toute chose dans le Christ »), formule qui se réfère à cette expression paulinienne et qui était aussi la devise de ce saint pape.
Mais l’apôtre parle plus précisément de récapitulation de l’univers dans le Christ, et cela signifie que, dans le grand dessein de la création et de l’histoire, le Christ se lève comme le centre de tout le cheminement du monde, comme l’axe qui porte tout, qui attire à soi la réalité tout entière, pour dépasser la dispersion et les limites et tout amener à la plénitude voulue par Dieu (cf. Ep 1, 23).
Ce « dessein de bienveillance » n’est pas resté, pour ainsi dire, dans le silence de Dieu, dans les hauteurs de son ciel, mais il l’a fait connaître en entrant en relation avec l’homme auquel il n’a pas révélé seulement quelque chose, mais il s’est révélé lui-même. Il n’a pas simplement communiqué un ensemble de vérités, mais il s’est « auto-communiqué » à nous, au point d’être l’un de nous, au point de s’incarner.
Le concile œcuménique Vatican II dit, dans la constitution dogmatique Dei Verbum : « Il a plu à Dieu dans sa bonté et sa sagesse de se révéler en personne et de faire connaître le mystère de sa volonté (cf. Ep 1, 9) grâce auquel les hommes, par le Christ, le Verbe fait chair, accèdent dans l’Esprit Saint, auprès du Père et sont rendus participants de la nature divine » (n.2). Non seulement Dieu dit quelque chose, mais il se communique, il nous attire dans la nature divine au point que nous aussi, nous sommes en elle, divinisés. Dieu révèle son grand dessein d’amour en entrant en relation avec l’homme, en s’approchant de lui au point de se faire homme lui-même. Le concile continue : « Par cette révélation, le Dieu invisible (cf. Col 1, 15 ; 1 Tm 1, 17) s’adresse aux hommes en son surabondant amour comme à des amis (cf. Ex 33, 11 ; Jn 15, 14-15), il s’entretient avec eux (cf. Ba 3, 28) pour les inviter et les admettre à partager sa propre vie » (ibid.). L’homme n’aurait pas pu, par sa seule intelligence et ses capacités, atteindre cette révélation si lumineuse de l’amour de Dieu ; c’est Dieu qui a ouvert son ciel et qui s’est abaissé pour guider l’homme dans l’abime de son amour.
Saint Paul écrit encore aux chrétiens de Corinthe : « Mais, selon qu'il est écrit, nous annonçons ce que l'œil n'a pas vu, ce que l'oreille n'a pas entendu, ce qui n'est pas monté au cœur de l'homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment. Car c'est à nous que Dieu l'a révélé par l'Esprit ; l'Esprit en effet sonde tout, jusqu'aux profondeurs de Dieu » (I Co, 2, 9-10). Et saint Jean Chrysostome, dans un célèbre commentaire du début de la lettre aux Ephésiens, invite à goûter toute la beauté de ce « dessein de bienveillance » de Dieu révélé dans le Christ, par ces paroles : « Que vous manque-t-il encore ? Vous êtes désormais immortel, libre, fils, juste, frère, cohéritier ; vous avez part à la royauté et aux hommages ; tout vous a été octroyé. " Comment, avec lui ", est-il écrit, " ne nous donnerait-il pas aussi toutes choses?" (Rom. VIII, 32.) Vos prémices sont adorées par des anges […] Que vous manque-t-il encore ? » (PG 62, 11).
Cette communion dans le Christ, par l’œuvre de l’Esprit-Saint, offerte par Dieu à tous les hommes avec la lumière de la Révélation, n’est pas quelque chose qui vient se superposer à notre humanité mais c’est la réalisation des aspirations les plus profondes, de ce désir d’infini et de plénitude qui réside dans l’intime de l’être humain et l’ouvre à un bonheur qui n’est pas momentané et limité, mais éternel. Saint Bonaventure de Bagnoregio, en se référant à Dieu qui se révèle et nous parle à travers les Ecritures pour nous conduire à lui, affirme ceci : « Car elle est l’Ecriture dans laquelle sont les paroles de la vie éternelle, elle est donc écrite, non seulement pour que nous croyions, mais aussi pour que nous possédions la vie éternelle dans laquelle nous verrons, nous aimerons et où nos désirs seront universellement comblés » (Breviloquium, Prol. ; Opera omnia V, 201s). Le bienheureux pape Jean-Paul II, enfin, rappelait que « La Révélation introduit dans l'histoire un point de repère que l'homme ne peut ignorer s'il veut arriver à comprendre le mystère de son existence ; mais, d'autre part, cette connaissance renvoie constamment au mystère de Dieu que l'esprit ne peut explorer à fond mais seulement recevoir et accueillir dans la foi » (Enc. Fides et ratio, 14).
Dans cette perspective, qu’est donc l’acte de foi ? C’est la réponse de l’homme à la Révélation de Dieu, qui se fait connaître et qui manifeste son dessein de bienveillance ; c’est, pour utiliser une expression augustinienne, se laisser saisir par la vérité qui est Dieu, une vérité qui est amour. C’est la raison pour laquelle saint Paul souligne que, à Dieu qui nous a révélé son mystère, est due « l’obéissance de la foi » (Rm 16, 26 ; cf. 1, 5 ; 2 Co 10, 5-6), attitude par laquelle « l’homme s’en remet tout entier et librement à Dieu dans "un complet hommage d’intelligence et de volonté à Dieu qui révèle" et dans un assentiment volontaire à la révélation qu’il fait » (Const. dogm. Dei Verbum, 5).
Tout ceci entraîne un changement fondamental du mode de relations que l’on entretient avec la réalité toute entière ; tout apparaît sous un nouveau jour, il s’agit donc d’une véritable « conversion », la foi est un « changement de mentalité », parce que le Dieu qui s’est révélé dans le Christ et qui a fait connaître son dessein d’amour, nous saisit, nous attire à lui, et devient le sens qui soutient notre vie, le rocher sur lequel elle peut trouver sa stabilité. Dans l’Ancien Testament, nous trouvons une expression dense sur la foi, que Dieu confie au prophète Isaïe pour qu’il la communique au roi de Juda, Achaz. Dieu affirme : « Si vous ne croyez pas, - c’est-à-dire si vous ne restez pas fidèles à Dieu - vous ne vous maintiendrez pas » (Is 7, 9b). Il existe donc un lien entre se tenir et comprendre, qui exprime bien comment la foi consiste à accueillir dans la vie la vision de Dieu sur la réalité, à laisser Dieu nous amener à comprendre, par sa parole et par les sacrements, ce que nous devons faire, quel est le chemin que nous devons parcourir, comment vivre. Mais en même temps, c’est précisément le fait de comprendre selon Dieu, de voir avec ses yeux, qui donne stabilité à notre vie et nous permet de « nous tenir debout », de ne pas tomber.
Chers amis, l’Avent, le temps liturgique dans lequel nous venons d’entrer et qui nous prépare à Noël, nous met devant le mystère lumineux de la venue du Fils de Dieu, devant le « dessein de bienveillance » par lequel il veut nous attirer à lui, pour nous faire vivre dans une pleine communion de joie et de paix avec lui. L’Avent nous invite encore une fois, au milieu des nombreuses difficultés, à raviver notre certitude que Dieu est présent : il est entré dans le monde, en se faisant homme comme nous, pour mener à la plénitude son plan d’amour. Et Dieu demande que nous aussi nous devenions le signe de son action dans le monde. Par notre foi, notre espérance et notre charité, il veut entrer sans cesse de nouveau dans le monde, et faire à nouveau resplendir sa lumière dans notre nuit.
 
BENOIT XVI,
le 05 décembre 2012.

vendredi 16 novembre 2012

JMJ DE RIO 2013 : DEJA LE MESSAGE DU PAPE

« Allez ! De toutes les nations faites des disciples. » (cf. Mt 28, 19).
Tel est le thème du Message le Pape BENOÎT XVI a adressé aux jeunes à l’occasion de la XXVIIIe JOURNÉE MONDIALE DE LA JEUNESSE. 2013

Chers jeunes,

J’adresse à chacun de vous mes salutations pleines de joie et d’affection. Je suis sûr que beaucoup d’entre vous sont revenus de la Journée Mondiale de la Jeunesse de Madrid 2011, encore plus « enracinés et fondés dans le Christ, affermis dans la foi » (cf. Col 2, 7). Dans les différents diocèses, nous avons célébré cette année la joie d’être chrétiens, inspirés par le thème : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ! » (Ph 4, 4). A présent, nous nous préparons à la prochaine Journée Mondiale qui sera célébrée à Rio de Janeiro au Brésil en 2013.
Je voudrais tout d’abord vous renouveler mon invitation à participer nombreux à cet événement important. La célèbre statue du Christ Rédempteur qui surplombe la belle ville de Rio de Janeiro en sera le symbole éloquent : ses bras ouverts sont le signe de l’accueil que le Christ Rédempteur réservera à tous ceux qui viendront à lui et son Cœur représente l’immense amour qu’il a pour chacun et chacune d’entre vous. Laissez-vous attirer par lui ! Vivez cette expérience de rencontre avec le Christ avec de nombreux autres jeunes qui convergeront vers Rio de Janeiro pour la prochaine rencontre internationale ! Laissez-vous aimer par lui et vous serez les témoins dont le monde a besoin.

Je vous encourage à vous préparer à la Journée Mondiale de Rio de Janeiro, en méditant dès à présent le thème de cette rencontre : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples » (cf. Mt 28, 19). Il s’agit de la grande exhortation missionnaire que le Christ a laissée à l’Église tout entière et qui, après 2000 ans, n’a rien perdu de son actualité.
Cet appel missionnaire doit maintenant retentir avec force dans votre cœur. L’année de préparation à la rencontre de Rio de Janeiro coïncide avec l’Année de la foi, au début de laquelle le Synode des évêques a consacré ses travaux sur « la nouvelle évangélisation pour la transmission de la foi ». C’est pourquoi je suis heureux que vous soyez, vous aussi, chers jeunes, associés à cet élan missionnaire de toute l’Église : faire connaître le Christ est le don le plus précieux que vous pouvez faire aux autres.
1. Un appel pressant

L’histoire nous a montré combien de jeunes ont contribué grandement, par le don généreux d’eux-mêmes, à l’avènement du Royaume de Dieu et au développement de ce monde par l’annonce de l’Évangile. Avec un grand enthousiasme, ils ont porté la Bonne Nouvelle de l’Amour de Dieu manifesté dans le Christ, avec des moyens et de facilités bien inférieurs à ceux dont nous disposons aujourd’hui. Je pense, par exemple, au bienheureux José de Anchieta, jeune religieux jésuite espagnol du XVIème siècle, parti en mission au Brésil âgé de moins de vingt ans, et devenu un grand apôtre du Nouveau Monde. Mais je pense aussi à tous ceux d’entre vous qui donnent généreusement de leur personne pour la mission de l’Église : j’en ai été un témoin émerveillé lors de la Journée Mondiale de Madrid, en particulier lors de ma rencontre avec les volontaires.
Aujourd’hui tant de jeunes doutent profondément de la bonté de la vie et cherchent comment avancer dans la vie. Plus généralement, face aux difficultés actuelles que traverse le monde, de nombreux jeunes s’interrogent : que pouvons-nous faire ? La lumière de la foi éclaire cette obscurité et nous fait comprendre que toute existence a une valeur inestimable parce qu’elle est le fruit de l’amour de Dieu. Il aime aussi celui qui s’est éloigné de lui et l’a oublié. Avec patience, Il l’attend. Bien plus, il a donné son Fils, mort et ressuscité, pour nous libérer radicalement du mal. Et le Christ a envoyé ses disciples pour porter à tous les peuples cette joyeuse nouvelle du salut et d’une vie nouvelle.

Dans sa mission d’évangélisation, l’Église compte aussi sur vous. Chers jeunes, vous êtes les premiers missionnaires parmi vos pairs. À la fin du Concile Œcuménique Vatican II, dont nous fêtons le 50ème anniversaire, le Serviteur de Dieu Paul VI avait adressé aux jeunes du monde, un message qui commençait ainsi : « C’est à vous enfin, jeunes gens et jeunes filles du monde entier, que le Concile veut adresser son dernier message. Car c’est vous qui allez recueillir le flambeau des mains de vos aînés et vivre dans le monde au moment des plus gigantesques transformations de son histoire. C’est vous qui, recueillant le meilleur de l’exemple et de l’enseignement de vos parents et de vos maîtres, allez former la société de demain: vous vous sauverez ou vous périrez avec elle.” Et il concluait par cet appel : « construisez dans l’enthousiasme un monde meilleur que celui de vos aînés! » (Message de Paul VI aux jeunes, 8 décembre 1965).
Chers amis, cette invitation reste encore de grande actualité ! Nous traversons une période de l’histoire de l’humanité très particulière. Le progrès technique nous a offert des possibilités sans précédent d’interaction entre les hommes et entre les peuples. Mais la mondialisation des échanges que nous observons ne sera réussie et ne fera grandir le monde en humanité que dans la mesure où elle sera fondée non pas sur le matérialisme mais sur l’amour, la seule réalité capable de combler le cœur de l’homme et d’unir les peuples. Dieu est amour. L’homme qui oublie Dieu est sans espérance et devient incapable d’aimer son semblable. Voilà pourquoi il est urgent de témoigner de l’existence de Dieu, afin que chacun puisse en vivre. Il en va du salut de l’humanité et du salut de chacun de nous. Celui qui comprend cette nécessité, ne peut que s’écrier avec Saint Paul : « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Évangile ! » (1 Co 9, 16).

2. Devenez mes disciples

Cet appel missionnaire vous est aussi adressé pour une autre raison : vous en avez besoin pour votre cheminement personnel de foi. Le bienheureux Jean-Paul II écrivait : « La foi grandit quand on la donne » (Encycl. Redemptoris Missio, 2). C’est en annonçant l’Evangile que vous vous enracinez profondément dans le Christ et devenez des chrétiens mûrs. L’engagement missionnaire est une dimension essentielle de la foi : on ne peut être un croyant véritable sans évangéliser. Et l’annonce de l’Évangile n’est autre que la conséquence de la joie d’avoir rencontré le Christ et d’avoir trouvé en lui le roc sur lequel fonder notre existence. En vous engageant à servir les autres et à leur annoncer l’Évangile, votre vie, si souvent éparpillée entre des activités différentes, trouvera son unité dans le Seigneur. Vous vous construirez vous-mêmes, vous grandirez et deviendrez toujours plus riches en humanité.

Mais que signifie être missionnaires ? Être missionnaire suppose d’abord d’être soi-même disciple du Christ, écouter sans cesse l’appel à le suivre, l’appel à le regarder, lui : « Devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur » (Mt 11, 29). Un disciple, c’est donc celui qui se met à l’écoute de la Parole de Jésus (cf. Lc 10, 39), le reconnaissant ainsi comme le Bon Maître qui nous a aimés jusqu’au don de sa vie. Il s’agit donc, pour chacun de vous, de se laisser façonner chaque jour par la Parole de Dieu : elle fera de vous des amis de Jésus, capables d’introduire d’autres jeunes dans cette amitié avec lui.
Je vous conseille de faire mémoire des dons reçus de Dieu pour les transmettre à votre tour. Apprenez à relire votre histoire personnelle, prenez aussi conscience de l’héritage magnifique reçue des générations passées : tant de croyants nous ont transmis la foi avec courage, affrontant parfois de dures épreuves et des incompréhensions. Rappelons-nous toujours que nous faisons partie d’une chaîne immense d’hommes et de femmes qui nous ont transmis la vérité de la foi et qui comptent sur nous pour que d’autres la reçoivent. Être missionnaire suppose de connaître ce patrimoine reçu qui constitue la foi de l’Église : vous devez connaître ce en quoi vous croyez, pour pouvoir l’annoncer. Comme je vous l’ai écrit dans l’introduction du YouCat, le catéchisme des jeunes que je vous ai remis lors de la rencontre internationale de Madrid, « vous devez connaître votre foi avec la même précision avec laquelle un spécialiste en informatique connaît le système d’exploitation d’un ordinateur; vous devez la connaître comme un musicien connaît son morceau ; oui, vous devez être bien plus profondément enracinées dans la foi que la génération de vos parents, pour pouvoir résister avec force et détermination aux défis et aux tentations de ce temps. » (Benoît XVI, Introduction au YouCat)

3. Allez !

Jésus a envoyé ses disciples en mission, avec cet ordre : « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création. Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé. » (Mc 16, 15-16). Évangéliser, c’est porter à d’autres la Bonne Nouvelle du salut et cette Bonne Nouvelle est une personne : Jésus Christ. Quand je le rencontre, quand je découvre à quel point je suis aimé par Dieu et sauvé par lui, alors naît en moi non seulement le désir, mais la nécessité de le faire connaître à d’autres. Au début de l’Évangile de Saint Jean, nous voyons comment André rencontre le Seigneur et s’empresse de conduire son frère Simon à Jésus (cf. Jn 1, 40-42). L’évangélisation part toujours de la rencontre avec le Seigneur Jésus. Qui s’est approché de lui et a fait l’expérience de son Amour veut aussitôt partager la beauté de cette rencontre et la joie qui naît de cette amitié. Plus nous connaissons le Christ, plus nous désirons L’annoncer. Plus nous parlons avec lui, plus nous désirons parler de lui. Plus nous sommes conquis par le Christ, plus nous désirons conduire les autres à lui !

Par le baptême, qui nous fait naître à la vie nouvelle, l’Esprit Saint habite en nous et embrase notre esprit et notre cœur. C’est lui qui nous fait connaître Dieu et nous guide toujours plus loin dans l’amitié avec le Christ. C’est l’Esprit qui nous pousse à faire le bien, à servir les autres, à donner de nous-mêmes. Par la confirmation nous sommes fortifiés par les dons de l’Esprit pour témoigner de l’Évangile de manière de plus en plus mûre. L’Esprit d’amour est donc l’âme même de la mission : Il nous pousse à sortir de nous-mêmes pour « aller » et évangéliser. Chers jeunes, laissez-vous faire par la force de l’amour de Dieu ; laissez faire cet amour pour vaincre la tendance à vous replier sur vous-mêmes, chacun replié sur ses propres problèmes et sur ses propres habitudes. Ayez le courage de « partir », de sortir de vous-mêmes pour « aller » à la rencontre des autres et les guider vers la rencontre avec Dieu.

4. À toutes les nations

Jésus a envoyé ses disciples pour témoigner de sa présence salvifique à toutes les nations parce que Dieu, dans la surabondance de son amour pour tous les hommes, veut que tous soient sauvés et qu’aucun ne soit perdu. Par son sacrifice d’amour sur la croix, Jésus a ouvert la voie afin que tout homme, toute femme puisse connaître Dieu et entrer dans la communion d’amour avec Lui. Et il a formé une communauté de disciples pour porter la bonne nouvelle du salut jusqu’aux confins de la terre, pour rejoindre les hommes et les femmes de toutes les nations et de tous les temps. Faisons nôtre ce désir de Dieu!
Chers amis, ouvrez les yeux et regardez autour de vous : tant de jeunes ont perdu le sens de leur existence. Allez ! Le Christ a aussi besoin de vous. Laissez-vous entraîner par son amour ; devenez les instruments de cet amour immense afin qu’il puisse rejoindre tous les hommes, en particulier ceux qui sont « éloignés ». Certains sont loin géographiquement, d’autres sont loin parce que leur culture ne laisse pas de place à Dieu, d’autres sont loin parce qu’ils n’ont pas encore accueilli l’Évangile de façon personnelle. D’autres encore sont loin parce que, bien qu’ayant reçu la foi, ils vivent comme si Dieu n’existait pas. À tous, ouvrons notre cœur ; cherchons à entrer en dialogue avec eux, dans la simplicité et le respect réciproque. Un tel dialogue, s’il est habité par une vraie amitié, portera du fruit. Ces « nations » auxquelles nous sommes envoyés sont non seulement tous les pays du monde, mais aussi les lieux où nous vivons : nos familles, nos quartiers, nos lieux d’études ou de travail, nos cercles d’amis, nos les lieux de loisirs. L’annonce joyeuse de l’Évangile vise tous ces espaces où nous vivons, sans aucune limite.

Je voudrais signaler deux domaines dans lesquels votre engagement missionnaire est particulièrement requis. Le premier champ d’apostolat est le monde des communications sociales, en particulier le monde d’internet. Très chers jeunes, comme j’ai déjà eu l’occasion de vous le dire, « engagez-vous à introduire dans la culture de ce nouvel espace communicatif et informatif les valeurs sur lesquelles s’appuie votre vie ! (…) C’est à vous, jeunes, qui vous trouvez presque spontanément en syntonie avec ces nouveaux moyens de communication, qu’incombe, en particulier, la tâche de l’Évangélisation de ce « continent digital ». » (Benoît XVI, Message pour la XLIIIème Journée Mondiale des communications sociales, 24 mai 2009). Usez donc ce moyen de communication avec sagesse, en évitant les pièges inhérents à internet, en particulier le risque de dépendance, le danger de confondre le monde réel et le monde virtuel, de substituer la rencontre et le dialogue direct avec les personnes par des contacts sur le web.

Le deuxième domaine est celui des voyages. Aujourd’hui, de plus en plus de jeunes ont l’occasion de voyager, soit pour leurs études, soit pour leur travail, soit pour des loisirs. Je pense aussi à tous les mouvements migratoires, où des millions de personnes se déplacent et changent de régions ou de pays pour des raisons économiques ou sociales. Ces phénomènes peuvent aussi devenir de providentielles occasions pour la diffusion de l’Évangile. Chers jeunes, n’ayez pas peur de témoigner de votre foi dans ces contextes aussi. Communiquer la joie de la rencontre avec le Christ : voilà un cadeau magnifique que vous pourriez faire à ceux qui vous accueillent.

5. Faites des disciples !

Je suis sûr que vous avez, au moins une fois, rencontré la difficulté de faire faire à vos amis une expérience de foi. Vous avez sans doute constaté à quel point de nombreux jeunes, spécialement dans certaines phases de la vie, nourrissent le désir de connaître le Christ et de vivre les valeurs de l’Évangile, mais s’en sentent inadéquats et incapables. Que faire ?
Tout d’abord, nous devons leur être proches et par notre témoignage tout simple, le Seigneur pourra toucher leurs cœurs. L’annonce de l’Évangile ne se réduit pas seulement à parler de Dieu, mais englobe toute la vie et se traduit par des gestes d’amour. C’est l’amour du Christ versé en nos cœurs qui nous fait devenir des apôtres. Notre amour doit donc ressembler au sien. Comme le Bon Samaritain, nous devons toujours être attentifs aux personnes que nous rencontrons, savoir écouter, comprendre, aider. C’est seulement ainsi que nous pouvons conduire ceux qui sont à la recherche de la vérité et du sens de leur vie vers la maison de Dieu qu’est l’Église, où ils trouveront l’espérance et le salut (cf. Lc 10, 29-37).

Chers amis, n’oubliez pas que le premier geste d’amour envers le prochain consiste à partager avec lui la source de notre espérance : qui ne donne pas Dieu, donne trop peu ! Jésus ordonne à ses apôtres de « faire des disciples de toutes les nations », et il poursuit : « les baptisant au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit et leur apprenant à garder tous les commandements que je vous ai donnés » (Mt 28, 19-20). Les moyens que nous avons pour « faire des disciples » sont donc principalement le baptême et la catéchèse. Cela signifie que nous devons conduire ceux que nous évangélisons à rencontrer le Christ vivant, en particulier dans sa Parole et dans les sacrements : ainsi ils pourront croire en Lui, connaîtront Dieu et vivront de sa grâce. J’aimerais que chacun se pose les questions suivantes : ai-je déjà osé proposer le baptême à des jeunes qui ne l’ont pas encore reçu ? Ai-je déjà invité des personnes à suivre un parcours de découverte de la foi chrétienne ? Chers amis, ne craignez pas de proposer à vos amis la rencontre avec le Christ. Invoquez l’Esprit Saint : Il vous introduira toujours plus profondément dans la connaissance et dans l’amour du Christ et vous rendra créatifs dans la transmission de l’Évangile.
6. Affermis dans la foi
Face à la difficulté de la mission d’évangélisation, vous serez parfois tentés de dire comme le prophète Jérémie : « Ah, Seigneur Dieu, vois, je ne sais pas parler : je suis trop jeune ! » Mais à vous aussi, le Seigneur répond toujours : « Ne dis pas ‘je suis jeune’ ! Mais va vers tous ceux à qui je t’enverrai. » (cf. Jr 1, 6-7). À chaque fois que vous vous sentirez inadéquats et pas à la hauteur de la mission d’annoncer et de témoigner la foi, soyez sans crainte. En effet, l’évangélisation n’est pas d’abord notre initiative et elle ne dépend pas d’abord de nos talents, mais elle est une réponse confiante et obéissante à l’appel de Dieu. Par conséquent, elle se fonde avant tout sur sa force et non sur la nôtre. Saint Paul lui-même en a fait l’expérience : « Ce trésor, nous, les Apôtres, nous le portons en nous comme dans des poteries sans valeur; ainsi, on voit bien que cette puissance extraordinaire ne vient pas de nous, mais de Dieu. » (2 Co 4, 9)

C’est pourquoi, je vous exhorte à vous enraciner dans la prière et dans les Sacrements. L’évangélisation authentique naît toujours de la prière et est portée par la prière. Il nous faut d’abord parler avec Dieu pour pouvoir parler de Dieu. Dans la prière, nous présentons au Seigneur les personnes vers qui nous sommes envoyés. Nous le supplions de toucher leurs cœurs. Et nous demandons à l’Esprit Saint de faire de nous les instruments de son salut pour ces personnes. Nous demandons au Christ de mettre sur nos lèvres ses paroles et de faire de nous des témoins de son amour. Et, plus largement, nous confions au Seigneur toute la mission de l’Église, selon le commandement explicite de Jésus : « Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. » (Mt 9, 38). Sachez trouver dans l’Eucharistie, la source de votre vie de foi et de votre témoignage chrétien, en participant assidument à la messe du dimanche et autant que vous pouvez aux messes célébrées en semaine ! Recourez souvent au sacrement de réconciliation : c’est le lieu de la rencontre précieuse avec la miséricorde de Dieu qui nous accueille, nous pardonne et renouvelle nos cœurs dans la charité. Et n’hésitez pas à recevoir le sacrement de confirmation, si vous ne l’avez pas encore reçu, vous y préparant avec soin et engagement ! Avec l’Eucharistie, c’est le sacrement par excellence de la mission, celui qui nous donne la force et l’amour de l’Esprit Saint pour professer sans crainte notre foi. Je vous encourage aussi à pratiquer l’adoration eucharistique : se recueillir dans l’écoute et le dialogue avec Jésus avec présent dans le Saint Sacrement devient le point de départ d’un nouvel élan missionnaire.
Si vous suivez ces recommandations, le Christ lui-même vous donnera d’être pleinement fidèles à sa Parole et de témoigner de lui avec franchise et courage. Parfois vous serez appelés à faire preuve de persévérance, spécialement lorsque la Parole de Dieu suscite des fermetures ou des oppositions. Dans certaines régions du monde, des jeunes chrétiens souffrent de ne point pouvoir témoigner publiquement de leur foi au Christ par manque de liberté religieuse. Et certains ont même déjà payé de leurs vies le prix de leur appartenance à l’Église. Je vous encourage à demeurer fermes dans la foi, sûrs que le Christ est à vos côtés dans chaque épreuve. Il vous répète : « Heureux serez-vous si l’on vous insulte, si l’on vous persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux ! » (Mt 5, 11-12)

7. Avec toute l’Église

Chers jeunes, pour rester fermes dans la confession de la foi chrétienne là où vous êtes envoyés, vous avez besoin de l’Église. On n’est pas témoin de l’Évangile tout seul. Jésus a envoyé les disciples en mission ensemble. Son exhortation « Faites des disciples » est au pluriel. C’est toujours comme membres de la communauté chrétienne que nous témoignons. Et notre mission est fécondée par la communion que nous vivons dans l’Église : c’est à l’amour que nous avons les uns pour les autres, que l’on reconnaîtra que nous sommes disciples de Jésus (cf. Jn 13, 35). Je loue Dieu pour la précieuse œuvre d’évangélisation de nos communautés chrétiennes, de nos paroisses et de nos mouvements ecclésiaux. Les fruits de cette mission appartiennent à toute l’Église : « l’un sème, l’autre moissonne » disait Jésus (Jn 4, 38).
À cet égard, je ne peux que rendre grâce pour le don si grand des missionnaires, qui offrent toute leur vie pour l’annonce de l’Évangile aux quatre coins du monde. De même, je bénis Dieu pour les prêtres et les personnes consacrées, qui se donnent sans compter pour que le Christ Jésus soit annoncé et aimé. Et je désire ici encourager les jeunes qui se sentent appelés par Dieu à s’engager dans ces vocations avec enthousiasme : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir ! » (Ac 20, 35) A ceux qui ont tout quitté pour le suivre, Jésus a promis le centuple et la vie éternelle ! (Cf. Mt 19, 29)

Je rends grâce aussi pour tous les laïcs qui ont à cœur de vivre leur quotidien comme une mission, là où ils se trouvent, dans leur famille et sur leur lieu de travail afin que le Christ soit aimé et servi, et que le Royaume de Dieu grandisse. Je pense en particulier à tous ceux qui travaillent dans le domaine de l’éducation, de la santé, de l’entreprise, de la politique et de l’économie, et dans tant d’autres domaines de l’apostolat des laïcs. Le Christ a besoin de votre engagement et de votre témoignage. Que rien – ni les difficultés, ni les incompréhensions – ne vous fasse renoncer à annoncer l’Evangile du Christ dans les lieux où vous êtes : chacun de vous est précieux dans la grande mosaïque de l’évangélisation !
8. « Me voici, Seigneur ! »
En conclusion, chers jeunes, je voudrais vous exhorter à entendre au plus profond de vous-mêmes l’appel du Christ à annoncer son Évangile. Comme l’indique si bien la grande statue de Rio, son Cœur est brûlant d’amour pour tous les hommes, sans distinction, et ses bras ouverts veulent rejoindre tous les hommes. Devenez le cœur et les bras de Jésus ! Allez témoigner de son amour, soyez les nouveaux missionnaires animés par l’amour et le sens de l’accueil ! Suivez l’exemple des grands missionnaires de l’Eglise tels que Saint François Xavier et bien d’autres.

Au terme de la Journée Mondiale de la Jeunesse à Madrid, j’ai eu la joie de bénir quelques jeunes des différents continents qui partaient en mission. Ils représentaient les très nombreux jeunes qui, à la suite du prophète Isaïe, disent au Seigneur : « Me voici, envoie-moi ! » (Is 6, 8). L’Église vous fait confiance et vous remercie profondément pour la joie et le dynamisme que vous lui apportez. Déployez tous vos talents avec générosité au service de l’annonce de l’Évangile. Nous savons que l’Esprit Saint se donne à profusion à ceux qui acceptent, avec un cœur humble, de se rendre disponibles pour l’annonce de l’Évangile. Et vous, soyez sans crainte : Jésus, le Sauveur du monde, est avec nous, tous les jours jusqu’à la fin du monde (cf. Mt 28, 20).
Cet appel que j’adresse à tous les jeunes du monde entier, prend un relief particulier pour vous, chers jeunes d’Amérique Latine. En effet, lors de la Vème Conférence Générale de l’Episcopat Latino-Américain qui s’est tenue à Aparecida en 2007, les Evêques ont lancé une « mission continentale ». Et les jeunes, qui représentent la majorité de la population de ce continent, constituent un potentiel important et précieux pour l’Eglise et la société. Soyez donc les premiers missionnaires ! Et, alors que la Journée Mondiale de la Jeunesse se déroule en Amérique Latine, j’exhorte tous les jeunes de ce continent : transmettez à vos jeunes amis du monde entier l’enthousiasme de votre foi !

Que la Vierge Marie, Etoile de la Nouvelle Évangélisation, invoquée aussi sous le nom de Notre-Dame d’Aparecida et de Notre-Dame de Guadalupe, accompagne chacun de vous dans sa mission de témoin de l’Amour de Dieu !
De tout cœur, j’accorde à chacun de vous ma bénédiction apostolique.
Du Vatican, le 18 octobre 2012
BENEDICTUS PP XVI

mercredi 24 octobre 2012

QU'EST CE QUE LA FOI? CATECHESE DU PAPE

Chers frères et sœurs,
Mercredi dernier, avec le début de l’Année de la foi, j’ai commencé une nouvelle série de catéchèses sur la foi. Et aujourd’hui, je voudrais réfléchir avec vous sur une question fondamentale : qu’est-ce que la foi ? La foi a-t-elle encore un sens dans un monde où la science et la technique ont ouvert des horizons encore impensables il y a peu de temps ? Que signifie croire aujourd’hui ? En effet, notre époque a besoin d’une éducation de la foi renouvelée qui comprenne bien sûr une connaissance de ses vérités et des événements de la foi, mais surtout qui naisse d’une véritable rencontre avec Dieu en Jésus-Christ, d’un amour pour lui, d’une confiance en lui, au point que la vie tout entière en soit impliquée.
Aujourd’hui, parmi tant de signes de bonté, se développe aussi autour de nous un certain désert spirituel. Parfois, en entendant tous les jours des nouvelles de certains événements, on a comme la sensation que le monde ne va pas vers la construction d’une communauté plus fraternelle et plus pacifique ; les idées mêmes de progrès et de bien-être dévoilent aussi leurs ombres. Malgré la grandeur des découvertes de la science et des succès de la technique, l’homme ne semble pas aujourd’hui être devenu plus libre, plus humain ; tant de formes d’exploitation, de manipulation, de violence, d’abus, d’injustice demeurent encore… Un certain type de culture aussi a enseigné à évoluer seulement dans l’horizon des choses, du faisable, à ne croire qu’en ce qu’on peut voir et toucher de nos mains. D’autre part aussi on constate un nombre croissant de personnes qui se sentent désorientées et qui, dans leur tentative d’aller au-delà d’une vision seulement horizontale de la réalité, sont prêtes à croire tout et son contraire. Dans ce contexte, certaines questions fondamentales émergent de nouveau, beaucoup plus concrètes qu’elles ne le semblent à première vue : quel est le sens de la vie ? Y a-t-il un avenir pour l’homme, pour nous et pour les nouvelles générations ? Dans quelle direction orienter les choix de notre liberté pour pouvoir mener une vie bonne et heureuse ? Qu’est-ce qui nous attend après la mort ?
On perçoit dans ces questions impérieuses combien le monde de la planification, du calcul exact et de l’expérimentation, en un mot le savoir de la science, bien qu’il soit important pour la vie de l’homme, ne suffit pas. Nous n’avons pas seulement besoin de pain matériel, nous avons besoin d’amour, de sens et d’espérance, d’un fondement sûr, d’un terrain ferme qui nous aide à donner un sens authentique à notre vie même dans les crises, dans l’obscurité, dans les difficultés et les problèmes quotidiens. La foi nous donne justement cela : c’est un abandon confiant à un « Tu » qui est Dieu, qui me donne une certitude différente, mais pas moins solide que celle qui me vient d’un calcul exact ou de la science.
La foi n’est pas simplement un assentiment intellectuel de l’homme à des vérités particulières sur Dieu ; c’est un acte par lequel je me confie librement à un Dieu qui est Père et qui m’aime ; c’est une adhésion à un « Tu » qui me donne espérance et confiance. Certes, cette adhésion à Dieu n’est pas privée de contenus : par elle nous sommes conscients que Dieu lui-même s’est montré à nous dans le Christ, a fait voir son visage et s’est réellement fait proche de chacun de nous. Et même, Dieu a révélé que son amour pour l’homme, pour chacun de nous, est sans mesure : sur la Croix, Jésus de Nazareth, le Fils de Dieu fait homme, nous montre de la manière la plus lumineuse qui soit jusqu’où va cet amour, jusqu’au don de lui-même, jusqu’au sacrifice total.
Dans le mystère de la mort et de la résurrection du Christ, Dieu descend au plus profond de notre humanité pour la ramener jusqu’à lui, pour l’élever à sa hauteur. La foi consiste à croire en cet amour de Dieu qui ne diminue pas devant la méchanceté de l’homme, devant le mal et la mort, mais qui est capable de transformer toute forme d’esclavage, en donnant la possibilité du salut. Avoir la foi, alors, c’est rencontrer ce « Tu », Dieu, qui me soutient et m’accorde la promesse d’un amour indestructible, qui non seulement aspire à l’éternité mais la donne ; c’est me confier à Dieu avec l’attitude d’un enfant qui sait bien que toutes ses difficultés, tous ses problèmes sont en sécurité dans le « tu » de sa mère.
Et cette possibilité de salut, à travers la foi, est un don que Dieu offre à tous les hommes. Je pense que nous devrions méditer plus souvent – dans notre vie quotidienne caractérisée par des problèmes et des situations parfois dramatiques – sur le fait que croire de manière chrétienne signifie cet abandon de moi-même, confiant dans le sens profond qui me porte et qui porte le monde, ce sens que nous ne sommes pas en mesure de nous donner, mais seulement de recevoir, et qui est le fondement sur lequel nous pouvons vivre sans peur. Et cette certitude libératrice et rassurante de la foi, nous devons être capables de l’annoncer par la parole et de la montrer par notre vie de chrétiens.
Mais autour de nous, nous voyons tous les jours que beaucoup sont indifférents ou refusent d’accueillir cette annonce. A la fin de l’évangile de Marc, aujourd’hui, nous avons entendu les paroles dures du Ressuscité qui disaient : « Celui qui croira et sera baptisé, sera sauvé ; celui qui ne croira pas, sera condamné » (Mc 16, 16), il se perd. Je voudrais vous inviter à réfléchir là-dessus. La confiance dans l’action de l’Esprit-Saint doit toujours nous pousser à aller prêcher l’évangile, à donner le témoignage courageux de la foi ; mais, au-delà de la possibilité d’une réponse positive au don de la foi, il y a aussi le risque du refus de l’évangile, du non-accueil de la rencontre vitale avec le Christ.
Saint Augustin soulevait ce problème dans un de ses commentaires de la parabole du semeur : « Nous, du moins, nous parlons, disait-il, nous jetons et dispersons la semence. Parmi nos auditeurs il en est qui méprisent, il en est qui se plaignent, il en est qui rient. Si nous craignons tous ces auditeurs, il ne nous est plus possible de semer et nous devons nous attendre à mourir de faim à la moisson. Que la semence arrive donc jusqu'à la bonne terre » (De la discipline chrétienne, 13, 14). Le refus, donc, ne peut pas nous décourager. Comme chrétiens, nous sommes le témoignage de ce terrain fertile : notre foi, malgré nos limites, montre qu’il existe une bonne terre, où la semence de la parole de Dieu produit des fruits abondants de justice, de paix et d’amour, de nouvelle humanité, de salut. Et toute l’histoire de l’Eglise, avec tous ses problèmes, démontre aussi qu’il existe une bonne terre, qu’il existe du bon grain, et qu’il porte du fruit.
Mais posons-nous une question : d’où l’homme tient-il cette ouverture du cœur et de l’esprit pour croire en ce Dieu qui s’est rendu visible en Jésus-Christ mort et ressuscité, pour accueillir son salut, en sorte que Jésus et son évangile deviennent le guide et la lumière de son existence ? La réponse est celle-ci : nous pouvons croire en Dieu parce qu’il s’approche de nous et nous touche, parce que l’Esprit-Saint, don du Ressuscité, nous rend capables d’accueillir le Dieu vivant. La foi alors est avant tout un don surnaturel, un don de Dieu.
Le concile Vatican II affirme : « Pour exister, cette foi requiert la grâce prévenante et adjuvante de Dieu, ainsi que les secours intérieurs du Saint-Esprit qui touche le cœur et le tourne vers Dieu, ouvre les yeux de l’esprit et donne ‘à tous la douce joie de consentir et de croire à la vérité’ » (Const. dogm. Dei Verbum, 5). A l’origine de notre cheminement de foi, il y a le baptême, le sacrement qui nous donne l’Esprit-Saint, faisant de nous des enfants de Dieu dans le Christ, et qui marque l’entrée dans la communauté de foi, dans l’Eglise : on ne croit pas par soi-même, sans la prévenance de la grâce de l’Esprit ; et on ne croit pas tout seul, mais avec des frères. A partir du baptême, tout croyant est appelé à revivre et à faire sienne cette confession de foi, avec ses frères.
La foi est don de Dieu, mais c’est aussi un acte profondément libre et humain. Le Catéchisme de l’Eglise catholique le dit clairement : « Croire n’est possible que par la grâce et les secours intérieurs du Saint-Esprit. Il n’en est pas moins vrai que croire est un acte authentiquement humain. Il n’est contraire ni à la liberté ni à l’intelligence de l’homme » (n. 154). Au contraire, il les implique et les exalte, dans un pari de la vie qui est comme un exode, c’est-à-dire une sortie de soi, de ses sécurités, de ses schémas mentaux, pour se confier à l’action de Dieu qui nous indique la route pour obtenir la vraie liberté, notre identité humaine, la vraie joie du cœur, la paix avec tous. Croire, c’est se confier en toute liberté et dans la joie au dessein providentiel de Dieu sur l’histoire, comme le fit le patriarche Abraham, comme le fit Marie de Nazareth. La foi est alors un assentiment par lequel notre esprit et notre cœur disent leur « oui » à Dieu, en confessant que Jésus est le Seigneur. Et ce « oui » transforme la vie, lui ouvre le chemin vers une plénitude de sens, la rend nouvelle, riche de joie et d’une espérance sûre.
 
Chers amis, notre époque a besoin de chrétiens qui ont été saisis par le Christ, qui grandissent dans la foi grâce à leur familiarité avec l’Ecriture sainte et les sacrements. De personnes qui soient comme un livre ouvert qui raconte l’expérience de la vie nouvelle dans l’Esprit, la présence de ce Dieu qui nous soutient en chemin et nous ouvre à la vie qui ne finira jamais. Merci.

UNE VIE, UNE HISTOIRE...


Avec les jeunes à Avrankou, JDJ 2012
Monseigneur René Marie EHOUZOU, est né le 12 avril 1944.
Entré chez les Petits Clercs en 1955 puis au Petit Séminaire Ste Jeanne d’Arc en 1959 et au Grand Séminaire St Gall de Ouidah en 1966, il est ordonné le 30 septembre 1972 par Mgr Robert SASTRE. La première partie de sa vie sacerdotale est diocésaine. C’est ainsi qu’il sera professeur au Petit Séminaire Ste Jeanne d’Arc de Ouidah de 1972 à 1974, vicaire à Ouidah de 1974 à 1975, professeur au Séminaire Notre Dame de Fatima de Parakou de 1975 à 1978, curé intérimaire à Tori Bossito en 1978.
 Pour répondre à un appel religieux, il intègre en 1979 le Noviciat des Eudistes en France et commence en même temps les études supérieures. Ces dernières furent couronnées par une licence en Linguistique. Il a soutenu sa thèse devant un jury mixte de l’Université de la Sorbonne et de l’Institut Catholique de Paris. La Sorbonne lui décerna le titre de Docteur en Sciences des Religions et l’Institut Catholique, celui de Docteur en Théologie, Spécialité Liturgie. A la fin de son noviciat, il fit son incorporation chez les Eudistes le 10 février 1984.
Après ses études, il fut envoyé au Grand Séminaire St Gall de Ouidah où il a été formateur pendant 6 années avant d’être envoyé à la Cathédrale Notre Dame de Miséricorde de Cotonou.
Nommé évêque par le Pape Jean-Paul II, il a été sacré à Rome le 06 janvier 2003 ensemble avec Mgr Pierre N’Guyen van Tôt, alors Chargé d’affaires à la Nonciature du BENIN. Il a pris les rênes du diocèse d’Abomey le 25 janvier 2003 pour succéder à Mgr Lucien MONSI AGBOKA. Le 4 février 2007, il est intronisé sur le siège épiscopal de Porto-Novo. Ce 17 octobre 2012, il a tiré sa révérence.
 

mardi 23 octobre 2012

"LES JEUNES ET LA NOUVELLE EVANGELISATION", LETTRE DE JEUNES

« De nos expériences personnelles dans l’Église, il nous semble que l’évangélisation des jeunes par les jeunes est cruciale », écrivent les étudiants de l’École d’évangélisation de la communauté de l’Emmanuel, à Rome de la promotion 2012-2013.
Ils publient en effet une lettre en date du 20 octobre sur « Les jeunes et la Nouvelle Évangélisation ».
Cette lettre est rédigée par 18 jeunes, âgés de 18 à 31 ans, et représentant les pays suivant : Australie, République Tchèque, France, Allemagne, Lituanie, Malaisie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Slovaquie, Slovénie et États-Unis.
 
Les jeunes et la Nouvelle évangélisation
Bien qu’ayant presque tous été élevés dans des familles catholiques, nous pouvons témoigner que notre relation personnelle avec le Christ a radicalement changé à travers les différents moyens employés pour la nouvelle évangélisation. Nous souhaitons exprimer ici notre expérience et, en tant que jeunes, donner notre point de vue sur l’Église aujourd’hui.
Nous considérons que la jeunesse est l’avenir de l’Église et joue un rôle important dans la nouvelle évangélisation. Nous nous rappelons les mots du Pape Paul VI, s’adressant aux jeunes, dans Evangelii Nuntiandi (72) : « Il faut que les jeunes, bien formés dans la foi et la prière, deviennent toujours davantage les apôtres de la jeunesse. L’Église compte beaucoup sur cet apport. »
Nous souhaitons exprimer notre vision en ce qui concerne la foi chez les jeunes du monde entier :
De nombreux jeunes n’osent exprimer leur foi à voix haute ; « nous la chuchotons, de préférence en privé ».De nombreux jeunes catholiques sont indifférents quant à leur foi et l’évangélisation.Les jeunes cherchent des réponses en ce qui concerne la sexualité et ne comprennent pas les réponses de l’Église. Cela constitue un obstacle à leur foi.Le relativisme est très répandu chez les jeunes.De nombreux adolescents voient la confirmation comme un « diplôme » de catéchèse et pensent qu’ensuite l’Église ne peut rien leur offrir de plus.Dans certaines paroisses nous trouvons difficile d’introduire de nouvelles personnes, en raison du manque de préparation ou d’accueil des nouveaux.De nombreux jeunes catholiques ne se sentent pas complètement concernés par la vie de leur paroisse et expriment le besoin d’appartenir à un groupe extérieur, communauté ou mouvement leur offrant une formation.Les curés de paroisse ne sont pas toujours ouverts aux propositions concernant la nouvelle évangélisation.Les initiatives ou projets des jeunes pour la nouvelle évangélisation ne sont pas suffisamment encouragés ou bien ils manquent de moyens.
Nous voudrions vous partager également quelques expériences nous ayant aidés dans notre marche avec le Christ.
En tant que jeunes catholiques pratiquants, nous souhaitons nous engager dans la nouvelle évangélisation et trouvons que la formation est un élément indispensable pour la mission. Nous ne pouvons évangéliser, à moins d’être nous-mêmes évangélisés. L’opportunité de suivre des formations sur une base hebdomadaire est d’une grande aide. En France et aux Pays-Bas, des programmes de soirées hebdomadaires sont organisés pour les jeunes professionnels afin de leur donner des enseignements sur la foi chrétienne liés à leur vie quotidienne.
L’Église a un véritable trésor par « la théologie du corps » qui peut donner des réponses à nos questions sur la sexualité et fournit une bonne formation, aidant les jeunes à grandir dans leur foi et apprendre pour quoi ils ont été créés. En Lituanie, des enseignements sur la sexualité, basés sur la théologie du corps, et utilisant un vocabulaire adapté, sont proposés aux jeunes et ont un bon succès.
Nous aimerions également parler de l’importance d’aumôneries catholiques au sein d’institutions éducatives profanes. Dans ces environnements nous avons besoin du soutien des autres dans la foi car il n’est pas facile de tenir tête au courant de la société et de parler de l’évangile en étant seul. L’archidiocèse de Sydney, en Australie, dénombre plusieurs aumôneries, tenues par des laïcs, prêtres et sœurs consacrées pour l’université. Les étudiants participent activement à la vie de l’aumônerie, organisant des missions, des débats et des groupes d’étude, par lesquels ils peuvent faire participer tous les étudiants du campus.
Alors que beaucoup de jeunes ont soif de Vérité et cherchent des réponses à propos de leur foi, beaucoup ne veulent pas rentrer dans les églises, du fait de ces réponses. C’est pourquoi l’environnement extérieur à l’Église peut devenir un nouveau terrain pour l’évangélisation, donnant l’opportunité aux jeunes de parler de leur foi dans un environnement neutre. Par exemple aux États-Unis et en Australie « cours de théologie dans un bar-café » est une initiative habituelle, permettant aux jeunes de se réunir et de recevoir des enseignements de personnes invitées, incluant cardinaux ou évêques.
La présence des cardinaux et évêques parmi nous est un grand encouragement et nous aide à nous sentir comme faisant pleinement partie du corps de l’Église. De plus, la présence de religieux ou laïcs vivant profondément leur foi avec le Christ, est pour nous un témoignage. Pour de nombreux jeunes, la joie dont rayonnent des familles chrétiennes est une source d’espérance pour leur propre avenir, plus spécialement pour ceux qui viennent de milieux sociaux défavorisés et dans notre société qui compte tant de familles séparées. Les prêtres et les religieux sont pour nous le signe de la présence de Dieu dans le monde. En Allemagne, chaque diocèse nome des prêtres pour guider et aider les jeunes.
Les jeunes ont besoin de comprendre le sens de leurs valeurs, ils veulent connaître quel est le but de leur vie et apprendre à utiliser les dons qu’ils ont reçus. Ainsi une opportunité d’utiliser ces dons pour le service des paroisses, des diocèses et de l’Église est essentielle et aidera la propagation de la foi en les intégrant dans la vie de l’Église.
De nos expériences personnelles dans l’Église, il nous semble que l’évangélisation des jeunes par les jeunes est cruciale. Les jeunes cherchent des réponses à leur vie, ils désirent la paix, la joie et l’amour, et ils ont d’autant plus besoin de recevoir le message de l’Évangile de la part d’autres jeunes. C’est pour cela qu’il est important pour nous, qui sommes des instruments de l’évangélisation, d’avoir l’opportunité d’apprendre sur notre foi, et qu’il y ait de vrais témoins de l’Évangile dans nos vies, afin que nous puissions devenir nous-mêmes des témoins pour le monde.
Ceci est simplement quelques exemples parmi les expériences que nous avons partagées, en espérant que cela puisse être utile pour développer la nouvelle évangélisation dans les diocèses. Nous attendons vos conseils concernant les moyens nécessaires à la nouvelle évangélisation, afin que de plus en plus de jeunes parmi nous deviennent des témoins pour les autres. Nous cherchons de nouvelles idées pour vivre l’Amour du Christ dans notre vie quotidienne. Nous espérons et prions pour que vous puissiez nous donner cette impulsion et ce soutient.
Nous avons également besoin de vos prières, qui sont essentielles pour l’évangélisation. Nous demandons à l’Esprit-Saint de faire mûrir ce désir de l’évangélisation dans le cœur des jeunes du monde entier et d’ouvrir les cœurs de ceux à qui nous parlons.
 
Les étudiants de l’École d’évangélisation de la communauté de l’Emmanuel, à Rome 2012-2013.
 
Source: ZENIT

lundi 15 octobre 2012

JE SUIS CRÉÉ À L'IMAGE DE DIEU: QU'EST-CE QUE CELA SIGNIFIE ET COMPORTE? [Suite et Fin]

 
 
Quel est le rapport entre l’être à l’image de Dieu et la loi naturelle?
En créant l’homme à son image, Dieu a placé dans l’intimité de la conscience humaine une loi que la tradition appelle loi naturelle. Cette loi est d’origine divine, et la conscience que l’homme en a, est elle-même participation à la loi divine» (CTI, 60). Et le Compendium du CEC affirme à ce propos: «La loi naturelle, inscrite par le Créateur dans le coeur de tout homme, consiste en une participation à la sagesse et à la bonté de Dieu et exprime le sens moral originaire, qui permet à l’homme de discerner, au moyen de la raison, le bien et le mal. Elle est universelle et immuable et pose la base des devoirs et des droits fondamentaux de la personne, ainsi que de la personne et de la même loi civile». (416).

Cette loi est-elle perçue par tous?
«À cause du péché, la loi naturelle n’est pas toujours perçue par tous avec une clarté et spontanéité égale» (COMPENDIUM du CEC, 417). Pour cela «Dieu a écrit sur les tables de la Loi ce que les hommes ne réussissaient à lire dans leurs coeurs» (SAINT AUGSTIN).
Quelles sont les consé-quences que le péché a provoquées sur l’être humain créé à l’image de Dieu?
  • Le péché ne détruit pas, n’annule pas l’image de Dieu dans l’homme. L’homme est image de Dieu en tant qu’homme. Et tant qu’il est homme, c’est un être humain à l’image de Dieu. L’image divine est liée à l’essence humaine en tant que telle, et l’homme n’a pas le pouvoir de la détruire complétement.
  • Le péché, de par sa gravité objective et la responsabilité subjective de l’homme, souille l’image de Dieu en l’homme, la blesse, l’assombrit. C’est justement puisque le péché est comme une blessure de l’image de Dieu en l’homme, qu’il blesse, assombrit l’homme:
    • dans sa dignité, en provoquant une division à l’intérieur entre corps et esprit, connaissance et volonté, raison et émotions;
    • dans sa relation avec Dieu, avec soi-même, avec les autres, avec le créé.
  • Blessé par le péché, l’homme a besoin du salut. Et Dieu infiniment bon lui offre ce salut dans son Fils Unique Jésus-Christ qui libère, guérit les blessures de l’homme par sa Mort et Résurrection.
  • • La défiguration de l’imago Dei par le péché, avec ses inévitables conséquences négatives sur la vie personnelle et interpersonnelle, est donc vaincue par la Passion, Mort et Résurrection du Christ.
Quel modèle l’homme a-t-il pour réaliser son être à l’image de Dieu?
  • Avant tout, l’homme se comprend pleinement lui-même, et surtout son être à l’image de Dieu, seulement, à la lumière du Christ. «En réalité, le mystère de l’homme trouve la lumière seulement dans le mystère du Verbe Incarné. En effet, Adam, le premier homme était figure de l’homme futur, celle du Christ Seigneur. Christ, qui est le Nouvel Adam, en révélant effectivement le mystère du Père et de son amour, dévoile aussi pleinement l’homme à l’homme et lui fait connaître sa plus profonde vocation» (CONCILE VATICAN II, Gaudium et Spes, 22).
  • Le mystère de l’homme se clarifie donc seulement à la lumière du Christ, qui est l’image parfaite «du Dieu invisible, engendré avant toute créature» (Col 1,15) et qui nous introduit, à travers l’Esprit Saint, à une participation au mystère de Dieu, un et trine. «Le sens d’être créés à l’imago Dei nous est alors pleinement dévoilé seulement dans l’Imago Christi» (CTI, 53).
  • «Dieu le Père nous appelle à être ‘conforme à l’image de son Fils’ (Rm 8,29), par l’oeuvre de l’Esprit Saint qui agit d’une manière mystérieuse dans tous les êtres humains de bonne volonté, dans les sociétés et dans le cosmos, pour transfigurer et diviniser les êtres humains. En outre, l’Esprit Saint oeuvre à travers les sacrements, en particulier à travers l’Eucharistie» (CTI, 54).
  • Grâce à l’Esprit Saint, «la grâce salvifique de la participation au mystère pascal du Christ reconfigure l’imago Dei selon le modèle de l’Imago Christi (...). En ce sens, l’existence quotidienne de l’homme est définie comme un effort de conformation, toujours plus pleine, à l’image du Christ, en cherchant à dédier sa propre vie au changement pour arriver à la victoire finale du Christ dans le monde» (CTI, 56). Donc, nous devenons pleinement image de Dieu au moyen de la participation à la vie divine en Christ.

De quelle manière Christ est le modèle de tout homme dans le fait de vivre à l’image de Dieu?
Christ est le modèle pour l’homme dans le fait de vivre à l’image de Dieu, en ce sens que:
  • l’image originale de l’homme qui, à son tour représente l’image de Dieu, est Christ, et l’homme est créé à partir de l’image du Christ, sur son image. La créature humaine est en même temps projet préliminaire en vue du Christ, c’est-à-dire, Christ est l’image parfaite et fondamentale du Créateur, et Dieu forme l’homme justement en vue de Lui, de Son Fils;
  • les possibilités que le Christ s’ouvre à l’homme ne signifient pas la suppression de la réalité de l’homme en tant que créature, mais sa transformation et sa réalisation selon l’image parfaite du Fils;
  • en même temps, une tension existe entre la dissimulation et la manifestation future de l’image de Dieu: nous pouvons appliquer ici la parole de la première Lettre de Jean: «Dès à présent nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons n’a pas encore été manifesté» (1 Jn 3,2).
  • tous les êtres humains sont désormais image de Dieu – à l’image du Christ, même si ce qu’ils deviendront n’est pas encore manifesté, surtout à la fin des temps, quand le Seigneur Jésus viendra sur les nuages du ciel, pour que Dieu «soit tout en tous» (1 Co 15,28). L’imago Dei peut être donc considérée, dans un sens réel, comme encore en devenir (son caractère dynamique);
  • • Notre conformation à l’image du Christ se réalise donc parfaitement seulement dans notre résurrection à la fin des temps, dans laquelle Christ nous a précédés et à laquelle s’est déjà associée la Très Sainte Marie, sa Mère.
Par
Monsignor Raffaello Martinelli,
Recteur de la Basilique
des saints Ambroise et Charles Borromée à Rome
 

lundi 8 octobre 2012

JE SUIS CRÉÉ À L'IMAGE DE DIEU: QU'EST-CE QUE CELA SIGNIFIE ET COMPORTE? [Suite]

 
Le corps participe-t-il aussi a cette image de Dieu?
  • Oui. Le corps aussi, comme partie intrinsèque de la personne, participe à sa création à l’image de Dieu.
  • Dans la foi chrétienne:
    • c’est l’âme qui est créée à l’image de Dieu;
    • mais, puisque l’âme est la forma substantialis du corps, la personne humaine, dans son entièreté, est portatrice de l’image divine dans une dimension tant spirituelle que corporelle;
    • l’homme n’a pas le corps, mais il est aussi le corps;
    • le dualisme corps-âme est donc exclu;
    • l’homme est considéré dans son entièreté, dans son unité; il est esprit incarné, c’est-à-dire âme qui s’exprime dans le corps et corps informé par un esprit immortel;
    • la corporéité est donc essentielle à l’identité personnelle;
    • l’affirmation de la résurrection du corps, à la fin du monde, fait comprendre comment l’homme existe aussi dans l’éternité, après la mort, comme personne physique et spirituelle complète.
  • En conséquence, la foi chrétienne affirme clairement l’unité de l’homme et comprend la corporéité comme essentielle à l’identité personnelle aussi bien dans cette vie que dans l’autre.
 
Pourquoi l’image de Dieu se manifeste-t-elle dans la différence des sexes?
  • Parce que l’être humain existe seulement comme masculin ou féminin, et cette différence sexuelle, loin d’être un aspect accidentel ou secondaire de la personalité, est un élément constitutif de l’identité personnelle. Donc, la dimension sexuelle appartient aussi à l’être image de Dieu. Homme et femme sont également créés à l’image de Dieu, même si chacun l’est de manière propre et caractéristique. Pour cela, la foi chrétienne parle de réciprocité et de complémentarité entre les sexes.
  • Créés à l’image de Dieu, les êtres humains sont appelés à l’amour et à la communion. Puisque cette vocation se réalise de manière caractéristique dans l’union unitivo-procréative entre mari et épouse, la différence entre homme et femme est un élément essentiel dans la constitution des êtres humains créés à l’image de Dieu. «Dieu créa l’homme à son image; à l’image de Dieu il le créa; homme et femme, il les créa» (Gn 1,27; cf. Gn 5,1-2). Donc, selon les Écritures, l'imago Dei se manifeste aussi, dès le commencement, dans la différence entre les sexes.
  • «La sexualité exerce une influence sur les aspects de la personne humaine, dans l’unité de son corps et de son âme. Elle concerne particulièrement l’affectivité, la capacité d’aimer et de procréer, et, d’une manière plus générale, l’attitude pour nouer des rapports de communion avec d’autres» (CEC, 2332).
  • Les rôles attribués à l’un ou à l’autre sexe peuvent varier dans le temps et dans l’espace, mais l’identité sexuelle de la personne n’est pas une construction culturelle ou sociale. Elle appartient au mode spécifique dans lequel l’image de Dieu existe.
  • Cette spécificité sexuelle est renforcée par l’Incarnation du Verbe. Il a assumé la condition humaine dans sa totalité, en assumant un sexe, mais en devenant homme dans les deux sens du mot: comme membre de la communauté humaine, et comme être de sexe masculin (CTI, 34).
  • • En outre, l’incarnation du Fils de Dieu et la résurrection des corps à la fin des temps étendent aussi à l’éternité l’identité sexuelle originaire de l’imago Dei.
Pourquoi l’être image de Dieu implique-t-il aussi notre rapport avec les autres personnes?
  • C’est justement puisque Dieu est Trinité, c’est-à-dire communion de Trois personnes dans l’unique nature divine; de même la personne, créée à l’image de Dieu, et donc capable de relation avec les autres personnes, est un être qui:
    • a une orientation fondamentale vers les autres personnes;
    • est appelé à former avec elles une communauté.
  • • «L’être humain est donc vraiment humain dans la mesure où il actualise l’élément essentiellement social dans sa constitution, en tant que personne à l’intérieur des groupes familiales, religieux, civiles, professionnels et d’autre genre qui, ensemble forment la société environnante à laquelle il appartient» (CTI, 42).
  • • Le mariage constitue une forme élevée de communion entre les personnes humaines et une des meilleures analogies de la vie trinitaire. Ou mieux, «le premier exemple de cette communion est l’union procréative de l’homme et de la femme, qui reflète la communion créative de l’amour trinitaire» (CTI, 56). Quand un homme et une femme unissent leur corps et leur esprit dans une attitude de totale ouverture et donation de soi, ils forment une nouvelle image de Dieu. Leur union, dans une seule chair, ne répond pas simplement à une nécessité biologique, mais à l’intention du Créateur qui les pousse à partager le bonheur d’être faits à son imge (cf. CEC, 2331).
  • L’humanité elle-même, dans son unité originaire (dont Adam est le symbole), est faite à l’image de la Trinité divine. «Tous les hommes forment l’unité du genre humain, de par l’origine commune qu’ils ont de Dieu. En outre, ‘à partir d’un seul homme, Dieu a créé toutes les nations des hommes’ (Ac 17,26). Ensuite, tous ont un unique Sauveur et sont appelés à partager l’éternel bonheur de Dieu» (COMPENDIUM du CEC, 68).

Comment l’être image de Dieu implique-t-il aussi notre relation avec les choses créées?
  • L’être créés à l’image de Dieu est le fondement:
    • de notre relation avec les choses créées;
    • de notre supériorité sur le monde visible: l’homme est le sommet de la création visible, puisqu’il est l’unique à être créé à l’image et à la ressemblance de Dieu;
    • de notre participation au gouvernement divin de la création.

De quelle manière l’homme participe-t-il à la seigneurie de Dieu sur le monde?
  • La participation de l’homme à la seigneurie de Dieu signifie qu’il:
    • exerce cette seigneurie sur la création visible seulement en vertu du privilège qui lui est conféré par Dieu;
    • reconnaît en Dieu le Créateur de tout, rend gloire et grâce à Lui pour le don de la création, et glorifie le nom de Dieu;
    • n’est pas le seigneur principal sur le monde. Dieu, le Créateur du monde, est le Seigneur par excellence sur le monde. L’homme est un seigneur subordonné (seigneurie ministérielle et subordonnée);
    • est désigné par Dieu à être comme son collaborateur, administrateur. L’homme est appelé par Dieu à exercer, au nom même de Dieu, une administration responsable sur le monde créé. Cette administration «doit se mesurer par la sollicitude pour la qualité de la vie du prochain, y compris celle des générations futures, et exige un respect religieux de l’intégrité de la création» (CEC, 2415);
    • en tant qu’administrateur, il doit rendre compte de sa gestion, et Dieu jugera ses actions.
  • • Cette seigneurie se réalise dans le respect envers le créé: l’homme, comme image de Dieu, n’est pas un dominateur sur le monde. L’administration humaine du monde créé est justement un service rendu à travers la participation au gouvernement divin. «Les êtres humains font ce service en gagnant une connaissance scientifique de l’univers, en s’occupant d’une manière responsable du monde naturel (les animaux et l’environnement inclus) et en sauvegardant leur même intégrité biologique» (CTI, 61).
  • • Le même travail humain «provient immédiatement des personnes créées à l’image de Dieu et appelées à prolonger, les unes avec les autres et pour les autres, l’oeuvre de la création» (CEC, 2427), en collaborant avec Dieu Créateur.
A suivre...

samedi 6 octobre 2012

FETE PATRONALE DES JEUNES DU DIOCESE DE PORTO-NOVO : IKPINLE ACCUEILLE LA DEUXIEME EDITION

Placés sous le patronage de sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, les jeunes du diocèse de Porto-Novo, après leur première édition sur la paroisse Saint François-Xavier de Porto-Novo, se sont retrouvés pour la deuxième édition de leur fête patronale à Ikpinlè.

La grande pluie de ce samedi 29 Septembre 2012 n’a pas empêché les jeunes de Porto-Novo de se rassembler sur la paroisse sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus d’Ikpinlè pour fêter par anticipation leur sainte patronne.
La célébration eucharistique
Tout a commencé par une messe d’action de grâce en l’honneur de la sainte patronne présidée par l’aumônier diocésain, le révérend Père Aurel AVOCETIEN et animée par la chorale des jeunes de la paroisse. Dans son mot de bienvenue, le R. Père Bienvenu DAHOUI, curé de la paroisse, a exprimé toute sa joie et celle de son curé doyen pour le choix porté sur sa paroisse. Dans son homélie, le R. Père Aurel a insisté sur la foi, en s’inspirant de la 1ère lecture extraite du livre de Job ; et ceci, en raison du fait que l’année pastorale 2012-2013 couvrira l’Année de foi voulue par le Pape. « La foi n’est pas un commerce », a-t-il affirmé. Il a aussi exhorté les jeunes à mettre leur foi en Dieu comme Job aussi bien quand tout va bien que quand ça moins bien. Sur un tel chemin de foi, la petite Thérèse de l’Enfant-Jésus aussi se révèle bien un modèle par son total abandon à la Providence du Bon Dieu.

Après l’office divin, place fut laissée à l’office du vin : les jeunes ont partagé dans la fraternité ce qu’ils ont eux-mêmes apporté ou trouvé à acheter sur place. Le temps a été aussi mis à profit pour des échanges entre amis. A 13h 45, tous se sont retrouvés autour de l’aumônier, pour un entretien d’explication sur le projet « Foi d’élite » initié par l’aumônerie. Ce n’est qu’après cela qu’ont eu lieu le lancement du programme de l’année et la remise des prix du jeu concours ‘‘Ste Thérèse de l’Enfant-Jésus’’ ; de très alléchants prix qui ne pouvaient que réjouir les jeunes dans la préparation de leur prochaine rentrée.



La remise des prix
 Le départ à 15h a été précédé par la bénédiction du R. Père Valentin BAMIGBOLA, vicaire à Sakété, venu soutenir les jeunes tout comme le père KOSSI KODJO, spiritain en service à la paroisse de Kpodji qui nous avait rattrapés à la messe.

L'aumônier et le Père Valentin
Et maintenant que l’année est lancée, nous en espérons beaucoup de fruits de foi vive pour les jeunes de notre diocèse.

Elie de Dravo WHANNOU

 

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