LA
FORNICATION
Bientôt les vacances, où plusieurs jeunes,
débarrassés de toutes contraintes académiques, chercheront beaucoup plus à exprimer leur ‘’liberté
sexuelle’’ surtout à travers la fornication. Encore un peu de temps et la
courbe de l’avortement atteindra son point culminant.
En effet, la fornication est l’union charnelle en
dehors du mariage entre un homme et une femme libre. Avec la révolution
sexuelle de nos jours, la fornication devient monnaie courante dont les
conséquences sont multiples : ou bien cette union illégitime est forcée
(le viol) ou bien elle aboutit à une grossesse souvent non désirée dont l’avortement demeure la
seule solution. Spirituellement, elle entache notre intimité avec Jésus et
brise le pont qui nous relie aux personnes divines. Du coup, notre élan
spirituel est hypothéqué.
S’il est vrai que le désir sexuel est commun à tous les êtres humains,
aucune question ne se pose par rapport à
son objectivité : Toute femme et tout homme quelque soit leur statut, le
ressent à des degrés différents. Le problème que pose la fornication est beaucoup plus subjectif :
qui doit se donner à l’acte
sexuel ? Tout homme ou toute femme ?
Et pour quelle finalité ? De ces interrogations qui s’enchainent et
se complètent découle un autre problème, celui de sa nécessité : est-il
nécessaire pour tout homme ou pour toute femme de satisfaire son désir sexuel ?
Autant d’interrogations qui nécessitent une mise au point satisfaisante.
La différence sexuelle, avant d’être une richesse, est d’abord une volonté divine.
Dieu, dès le commencement, a créé le sexe masculin et le sexe féminin,
c’est-à-dire l’homme et la femme en leur donnant l’ordre de procréer, nécessairement
par l’utilisation de leur sexe. Selon la volonté de Dieu, le droit du rapport
sexuel est exclusif et ordonné à la
génération et à l’éducation des enfants. Le rapport sexuel est donc la maturité
et l’aboutissement d’un parcours à plusieurs étapes : découverte de
l’amour, reconnaissance mutuelle, décision d’aller au mariage, fiançailles et
mariage. Il est propre au mariage en tant que ‘’dons exclusifs’’ des époux. Il
n’appartient donc pas à tout le monde d’user du droit du rapport sexuel. On peut
aimer l’autre sexe sans pour autant
consommer le sexe. Même si dans un couple ce droit est permis, encore faudrait
qu’il soit ordonné à la procréation.
Il est donc clair que, faire le rapport sexuel avant
le mariage ou en dehors du mariage est un mensonge contre la vérité de l’amour conjugal et de
son propre corps qui est membre du Christ ; c’est un mensonge contre la
vérité de la vie comme don.
Il est utile pour tout homme et toute femme de se maîtriser devant le sexe et de
respecter celui de son prochain en évitant certains vices qui conduisent à la
fornication: la pratique de la masturbation (excitation volontaire des organes
génitaux afin d’en tirer un profit vénérien), la visualisation des publicités
pornographiques (le fait de rendre publique ce qui est caché pour susciter
l’envie) , l’exhibitionnisme (le culte de la nudité), les boîtes de nuits (devenues aujourd’hui pour la plupart
des lieux par excellence de la dépravation des mœurs), la consommation de l’alcool et des drogues (sous toutes leurs formes), la
soif de l’argent et des cadeaux (qui a pour sexe comme récompense), l’union libre (la création spontanée de vie commune entre
un garçon et une fille sous réserve du mariage).
Une vie spirituelle bien fondée sur la prière
quotidienne, l’adoration fréquente, la confession régulière et la lecture
méditée et appliquée de la Parole de Dieu nous permettra d’acquérir une
maîtrise de soi devant nos passions
affectives et sexuelles afin de vaincre la fornication source de tous les maux
qui minent le réseau juvénile.
Quelques textes bibliques sur la
fornication
- Dans l’Ancien Testament
Exode 22:
16-17.
« Si un homme séduit une vierge qui n’est pas fiancée,
et couche avec elle, il paiera sa dot et la prendra pour femme. Si le père
refuse de la lui accorder, le séducteur paiera l’argent qu’on donne pour la dot
des vierges. »
Deutéronome
22: 13-21S.
« Si un homme, qui a pris une femme et est allé vers
elle, éprouve ensuite de l’aversion pour sa personne, s’il lui impute des
choses criminelles et porte atteinte à sa réputation, en disant : J’ai
pris cette femme, je me suis approché d’elle, et je ne l’ai pas trouvée vierge,
alors le père et la mère de la jeune femme prendront les signes de sa virginité
et les produiront devant les anciens de la ville, à la porte. Le père de la
jeune femme dira aux anciens : J’ai donné ma fille pour femme à cet homme,
et il l’a prise en aversion ; il lui impute des choses criminelles, en disant :
Je n’ai pas trouvé ta fille vierge. Or voici les signes de virginité de ma
fille. Et ils déploieront son vêtement devant les anciens de la ville. Les
anciens de la ville saisiront alors cet homme et le châtieront ; et, parce
qu’il a porté atteinte à la réputation d’une vierge d’Israël, ils le
condamneront à une amende de cent sicles d’argent, qu’ils donneront au père de
la jeune femme. Elle restera sa femme, et il ne pourra pas la renvoyer, tant
qu’il vivra. Mais si le fait est vrai, si la jeune femme ne s’est point trouvée
vierge, on fera sortir la jeune femme à l’entrée de la maison de son
père ; elle sera lapidée par les gens de la ville, et elle mourra, parce
qu’elle a commis une infamie en Israël, en se prostituant dans la maison de son
père. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi
Dans le Nouveau Testament
1
Corinthiens 6: 15-20.
« Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de
Christ? Prendrai-je donc les membres de Christ, pour en faire les membres d'une
prostituée? Loin de là! Ne savez-vous pas que celui qui s'attache à la
prostituée est un seul corps avec elle? Car, est-il dit, les deux deviendront
une seule chair. Mais celui qui s'attache au Seigneur est avec lui un seul
esprit. Fuyez la fornication. Quelque autre péché qu'un homme commette, ce
péché est hors du corps; mais celui qui se livre à l'impudicité pèche contre
son propre corps. »
Père Georges Willibrord GAYET,
gayetleparisien@yahoo.fr