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mardi 19 juin 2012


LES FIANçAILLES : TEMPS DE DISCERNEMENT

 

Fonder un foyer nécessite une longue préparation que constituent les fiançailles : temps de vérité et de fidélité

Ce mot à trois syllabes revêt trois sens vidés de son essentiel : pour certains, c’est vivre ensemble, sans être marié ; pour d’autres, c’est sortir avec quelqu’un, pour d’autres encore, c’est pour désigner le fait qu’on a un copain, une copine, un peu plus sérieux qu’un simple flirt.

Selon le dictionnaire, les fiançailles désignent la promesse de mariage, ou la cérémonie où l’on fait cette promesse, ou le temps compris entre la promesse du mariage et le mariage lui-même.

Le vocabulaire chrétien lui donne un sens bien éclairé et précis : En effet le mariage, don mutuel des conjoints : « Je me donne à toi pour t’aimer fidèlement, tout au long de notre vie, et je te reçois comme époux », pour le meilleur contre le pire pour toujours, exige un temps de préparation, un temps de discernement. Si on se marie « pour toujours » dans la fidélité, il faut alors prendre le temps pour bien poser la fondation qui résistera contre toute tempête.

Alors les fiançailles sont donc un temps de discernement, où les amoureux prennent le temps de vérifier qu’ils sont vraiment capables de passer toute leur vie ensemble, que cet engagement est possible et réaliste. Pendant cette période, rien n’est joué d’avance : on apprend à se connaître, à se côtoyer, à vivre ensemble. Ceux qui sont en fiançailles sont encore des célibataires, qui se savent appelés au mariage, qui ont un projet de vie commune, mais pas encore de promesse définitive. On peut et on doit pouvoir se dire non ou changer d’avis si on constate que c’est nécessaire. Vivre ensemble pendant les fiançailles, c’est au fond se tromper soi-même : « je te dis que je me donne alors qu’en fait, au fond de moi, ma décision de me donner à toi définitivement n’est pas encore prise. » C’est donc un temps de vérité et de sincérité, un temps de fidélité et de responsabilité, un temps à valoriser et à ‘’dignifier’’. Ce n’est pas un temps de fornication ni concubinage comme se passe souvent, mais un temps de maîtrise de soi et d’orientation.

On peut alors comprendre pourquoi l’Eglise demande qu’il n’y ait pas de relations sexuelles durant les fiançailles ? Beaucoup pensent que c’est parce qu’elle a peur de la sexualité, ou la rejette, ou la diabolise. Pas du tout. C’est que la sexualité est tellement belle, justement, qu’elle risque de prendre beaucoup de place au niveau affectif et physique. Et diminuer sérieusement la capacité de discernement propre à ce temps. C’est tellement fort de se retrouver dans les bras de son amoureux, surtout si le plaisir est partagé, qu’on en oublie tout le reste. On se marie, et on se réveille un matin en se disant qu’on s’est trompé de conjoint.... Nul n’a le droit de se tromper sur son choix.

Chers jeunes, soyons patients et responsables pour un mariage heureux et digne. Le jeune qui vit aujourd’hui le moment des fiançailles avec sagacité se donne des armes pour son équilibre affectif et pour sa fidélité conjugale demain.

Père Georges Willibrord GAYET, gayetleparisien@yahoo.fr

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