"Espace dédié et consacré à la jeunesse catholique du diocèse de Porto-Novo!..."
"SAINTE THERESE DE L'ENFANT JESUS, PRIEZ POUR NOUS!..." " FERVENTE ANNEE LITURGIQUE & FRUCTUEUX TEMPS DE L'AVENT "
ANNEE DE LA FOI ! "Dieu nous aime. N’ayons pas peur de l’aimer. La foi se professe par la bouche et par le cœur, par la parole et par l’amour" Pape François "

lundi 2 décembre 2013

RECOLLECTION DE L’AVENT AUX JEUNES (AVENT 2013)


THEME  DIEU FRAPPE A NOTRE PORTE AVEC UN VISAGE D’ENFANT : PREPARONS NOUS A L’ACCUEILLIR

 
Lorsqu’une année liturgique finit, une autre s’ouvre aussitôt par le temps de l’Avent. Le temps de l’Avent lui-même introduit un autre temps, celui de Noël. Le temps de l’Avent est un temps préparatoire à l’accueil de Dieu qui vient à nous dans le Petit Enfant de Bethléem.
Pour nous préparer à un si grand événement de foi et de joie, nous voudrions vous proposer d’aller à l’école du pape François. Aux JMJ dernières, dans son homélie lors de la célébration eucharistique du mercredi 24 juillet 2013 en la Basilique du Sanctuaire national Notre Dame d’Aparecida, le Pape François recommandait aux jeunes trois attitudes qui les aideront à être « artisans d’une nation et d’un monde plus justes, plus solidaires et plus fraternels ». Il s’agit de trois attitudes fort simples : « garder l’espérance, se laisser surprendre par Dieu, et vivre dans la joie ».
A voir de près, ces mêmes attitudes pourront nous aider à nous préparer, à travers ce temps de l’Avent, à la grande joie de la Nativité.
 

1-       GARDER L’ESPERANCE
Le messie dont nous célébrons la venue à Noel a été longtemps désiré et attendu par le peuple d’Israël. Son annonce intervient souvent dans un contexte où l’espoir est compromis par le mal et la souffrance. Le peuple à bout de force attend « la force qui sauve ». Le messie attendu porte donc en lui l’espoir d’un monde meilleur ou règne la justice, la paix et la joie. Les prophéties messianiques le soulignent largement.

Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu, celui qu’il m’a plu de choisir. J’ai mis mon esprit sur lui : il établira la justice parmi les nations. Il ne crie pas, il n’élève pas la voix, on n’entend pas ses proclamations sur les places. Il ne brise pas le roseau qui plie, il n’éteint pas la mèche qui faiblit ; en toute vérité il fait avancer la justice. Il ne faiblira pas, on ne le brisera pas, qu’il n’ait établi sa justice sur la terre : les îles attendent sa loi. Is 42,1-4

Réjouis-toi, fille de Sion, lance des cris joyeux, fille de Jérusalem, car voici que ton roi vient à toi. Il t’apporte justice et victoire, il est humble, monté sur un âne, sur un ânon, petit d’une ânesse. Il détruira les chars d’Éphraïm et les chevaux de Jérusalem ; on pourra alors briser l’arc de guerre, car il imposera sa paix aux nations. Son empire s’étendra de la mer à la mer, depuis l’Euphrate jusqu’aux confins du monde. Za 9,9-10

Un rejeton sortira de la souche de Jessé, une pousse se lèvera de ses racines. Sur lui reposera l’Esprit de Yahvé, esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte de Yahvé. Il ne jugera pas sur les apparences, il ne décidera pas sur un bruit qui court. Il jugera les petits avec justice, il défendra les droits des pauvres du pays. Sa parole, comme une trique, frappera le violent, son verdict, comme une bourrasque, emportera le méchant. La justice sera son ceinturon, toujours là sur ses reins avec la vérité. Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera à côté du chevreau, le veau et le lion s’en iront au même pâturage sous la conduite d’un petit garçon. La vache et l’ourse seront amies, leurs petits dormiront ensemble, et le lion mangera de la paille comme le bœuf. Le bébé jouera sur le nid du serpent, l’enfant à peine sevré mettra la main dans le trou de la vipère. On ne fera plus de mal, on ne détruira plus sur toute ma montagne sainte, car la connaissance de Yahvé couvrira la terre comme les eaux le domaine des mers. Isaïe 11, 1-9

Le peuple qui marchait dans la nuit, a vu une grande lumière. Comme ils restaient en terre de ténèbres, une lumière a brillé sur eux. Tu as multiplié la nation, tu as fait déborder sa joie. Ils sont en fête devant toi comme au jour de la moisson, c’est la joie comme au partage du butin. Car le joug qui pesait sur eux, le bâton qui frappait ses épaules, le fouet de son surveillant, tu les as brisés comme au jour de Madian. Les chaussures de guerre et le manteau souillé de sang sont brûlés, jetés en pâture aux flammes. Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné. L’insigne du pouvoir est placé sur son épaule. On lui donne ce nom : « Conseiller-merveilleux, Dieu-fort, Père-éternel, Prince-de-la-paix. » Avec lui l’empire grandit, et c’est la paix sans fin pour le trône de David et pour sa dynastie : il l’établit et l’affermit dans le droit et la justice. Le zèle de Yahvé Sabaot fera que cela soit, dès maintenant et à jamais. Isaïe 9, 1-6

 
En nous préparant à Noël, réveillons notre espérance d’un monde meilleur. Oui les difficultés existent et existeront, nous ne le nions pas. Mais croyons-le, le Messie vient visiter son peuple et le sauver (CfLc2, 11). Plus de peur, de détresse, d’abattement, de découragement. C’est pourquoi le Pape peut déclarer :

Ne perdez jamais l’espérance ! Ne l’éteignez jamais dans vos cœurs ! Le « dragon », le mal, est présent dans notre histoire, mais il n’est pas le plus fort. Dieu est le plus fort ! Dieu est notre espérance ! C’est vrai que de nos jours, tous, un peu, et nos jeunes aussi, se sentent séduits par beaucoup d’idoles qui substituent Dieu et semblent donner espérance : l’argent, le succès, le pouvoir, le plaisir. Une sensation de solitude et de vide gagne souvent le cœur de beaucoup et les pousse à la recherche de compensation, de ces idoles éphémères. Chers frères et sœurs, soyons des lumières d’espérance ! Ayons un regard positif sur la réalité. » (Pape François, Journées Mondiales de la Jeunesse, Discours officiels et messages, Salvator, p 19).

 
2-       SE LAISSER SURPRENDRE PAR DIEU

L’image qu’évoque le thème de notre recollection est déjà bien éloquente. C’est déjà une belle surprise que Dieu décide de venir jusqu’à nous. Mais allons plus loin.

Imaginons la scène. Dieu s’annonce. Il vous donne rendez-vous. Tout excité de recevoir Dieu, vous l’attendez avec enthousiasme… Et puis il est là ; il frappe à votre porte ! Votre sang fait un tour fulgurant. La joie et la crainte révérencielle se livrent combat en vous. Vous tentez alors de bien vous tenir et surtout de vous contenir. Il faut ouvrir la porte et… Surprise ! Vous trouvez à votre porte une corbeille dans laquelle un petit enfant vous sourit… Dieu est là avec un visage d’enfant.

Notre Dieu surprend toujours ! En bien ! « L’homme ou la femme d’espérance – la grande espérance que la foi nous donne – sait que, même au milieu des difficultés, Dieu agit et nous surprend ». (Pape François, op cit, p 20)

En ce temps de l’Avent, ouvrons nos cœurs et nos vies à toutes les surprises que Dieu veut nous faire. Car il nous veut toujours du bien. Toute l’histoire du salut en est parsemée. Dans l’Ancien Testament, Dieu ouvre toujours un chemin devant ses élus et devant son peuple pour les sortir des difficultés, des impasses. Et Jésus aussi dans le Nouveau Testament. Il en donne le ton aux noces de Cana tout au début de son ministère. La joie de la fête allait être compromise. Les mariés allaient essuyer la honte de ne pouvoir mener la fête à sa fin. Mais Jésus relance la fête, il relance la joie avec la surprise d’un vin meilleur à celui qui fut utilisé jusque là. Ce qui permet au Pape de faire remarquer :

Dieu surprend toujours, comme le vin nouveau dans l’Évangile (…). Dieu réserve toujours ce qu’il y a de meilleur pour nous. Mais il nous demande de nous laisser surprendre par son amour et d’accueillir ses surprises. Ayons confiance en Dieu ! Si nous nous éloignons de lui, le vin de la joie, le vin de l’espérance finit. Si nous nous approchons de lui, si nous restons avec lui, nos froideurs, nos difficultés, nos péchés se transforment en vin nouveau d’amitié avec lui. (Pape François, op cit, p 20)

 

3-       VIVRE DANS LA JOIE

« Chers amis, si nous marchons dans l’espérance, nous laissant surprendre par le vin nouveau que Jésus nous offre, il y aura de la joie en nos cœurs et nous ne pourrons être que des témoins de cette joie. Le chrétien est joyeux, il n’est jamais triste. » (Pape François, op cit, p 21)

L’attente d’un messie, d’un Rédempteur qui déjà est à nos côtés et nous fait des surprises agréables, ne peut alors être que joyeuse. On ne peut attendre un événement heureux en étant tristes. Le mystère de l’Incarnation est un mystère joyeux en toutes ses parties.

Nous voyons dans les Evangiles comment chaque événement qui marque les débuts de la vie de Jésus est caractérisé par la joie. Lorsque l’ange Gabriel vient annoncer à la Vierge Marie qu’elle deviendra la mère du Sauveur, il commence par ces mots : « Réjouis-toi ! » (Lc 1, 28). Lors de la naissance du Christ, l’ange du Seigneur dit aux bergers : « Voici que je vous annonce une grande joie qui sera celle de tout le peuple : aujourd’hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur. » (Lc 2, 11) Et les mages qui cherchaient le nouveau-né, « quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie ». (Mt 2, 10) Le motif de cette joie est donc la proximité de Dieu, qui s’est fait l’un de nous. C’est d’ailleurs ainsi que l’entendait saint Paul quand il écrivait aux chrétiens de Philippes: « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ! Laissez-moi vous le redire : soyez dans la joie ! Que votre sérénité soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. »(Ph 4, 4-5) La première cause de notre joie est la proximité du Seigneur, qui m’accueille et qui m’aime. (Pape Benoît XVI, Message pour la XXVIIème Journée mondiale de la jeunesse, 2012)
 

Chers amis jeunes, nous avons donc l’obligation de vivre en joie ; j’allais dire que nous avons un « devoir de joie ». C’est le moment de sortir de nos peurs, de nos craintes, de nos angoisses de santé, d’études, d’apprentissage, d’emploi, de piété, d’affection, de conception, de vie conjugales, etc. pour nous laisser à la joie du messie qui vient illuminer nos vies de sa lumière.

Jésus nous a montré que le visage de Dieu est celui d’un Père qui nous aime. Le péché et la mort ont été vaincus. Le chrétien ne peut pas être pessimiste ! Il n’a pas le visage d’une personne qui semble être en deuil permanent. Si nous sommes vraiment amoureux du Christ et si nous sentons combien il nous aime, notre cœur s’« enflammera » d’une joie telle qu’elle contaminera tous nos voisins. (Pape François, op cit, p 21)

 
Le chrétien ne doit pas être pessimiste. Le jeune ne doit pas être pessimiste car à côtés de difficultés – oui il y en a – il y a aussi toutes ces joies que le Seigneur nous offre et auxquelles nous devons faire attention :

Chaque jour, nombreuses sont les joies simples que le Seigneur nous offre : la joie de vivre, la joie face à la beauté de la nature, la joie du travail bien fait, la joie du service, la joie de l’amour sincère et pur. Et si nous y sommes attentifs, il y a de nombreux autres motifs de nous réjouir : les bons moments de la vie en famille, l’amitié partagée, la découverte de ses capacités personnelles et ses propres réussites, les compliments reçus des autres, la capacité de s’exprimer et de se sentir compris, le sentiment d’être utile à d’autres. Il y a aussi l’acquisition de nouvelles connaissances que nous faisons par les études, la découverte de nouvelles dimensions par des voyages et des rencontres, la capacité de faire des projets pour l’avenir. Mais également lire une œuvre de littérature, admirer un chef d’œuvre artistique, écouter ou jouer de la musique, regarder un film, tout cela peut produire en nous de réelles joies. (Pape Benoît XVI, Message pour la XXVIIème Journée mondiale de la jeunesse, 2012)

 

4-       NOTRE ENGAGEMENT POUR L’AVENT : SEMEURS DE JOIE

Forts de notre espérance, ouverts aux surprises de Dieu, nous avons le cœur en joie. Pour que notre joie soit grande et totale, il faut la partager. Plus on la donne, plus elle grandit. Pour ce temps de l’Avent nous avons à être des missionnaires de la joie. Dans le monde d’aujourd’hui de plus en plus difficile, tant de jeunes autour de vous ont un immense besoin d’entendre que le message chrétien est un message de joie et d’espérance !

Chers amis, (…) je voudrais vous exhorter à être missionnaires de la joie. On ne peut pas être heureux si les autres ne le sont pas : la joie doit donc être partagée. Allez dire aux autres jeunes votre joie d’avoir trouvé ce trésor qui est Jésus lui-même. Nous ne pouvons pas garder pour nous la joie de la foi : pour qu’elle puisse demeurer en nous, nous devons la transmettre. Saint Jean l’affirme : « Ce que nous avons vu et entendu nous vous l'annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous [...] Tout ceci nous vous l'écrivons pour que notre joie soit complète » (1 Jn 1, 3-4).

Parfois, une image du Christianisme est donnée comme une proposition de vie qui opprimerait notre liberté et irait à l’encontre de notre désir de bonheur et de joie. Mais ceci n’est pas la vérité ! Les chrétiens sont des hommes et des femmes vraiment heureux parce qu’ils savent qu’ils ne sont jamais seuls et qu’ils sont toujours soutenus par les mains de Dieu ! Il vous appartient, surtout à vous, jeunes disciples du Christ, de montrer au monde que la foi apporte un bonheur et une joie vraie, pleine et durable. Et si, parfois, la façon de vivre des chrétiens semble fatiguée et ennuyeuse, témoignez, vous les premiers, du visage joyeux et heureux de la foi. L’Evangile est la “bonne nouvelle” que Dieu nous aime et que chacun de nous est important pour lui. Montrez au monde qu’il en est ainsi !

Soyez donc des missionnaires enthousiastes de la nouvelle évangélisation ! Allez porter à ceux qui souffrent, à ceux qui cherchent, la joie que Jésus veut donner. Portez-la dans vos familles, vos écoles et vos universités, vos lieux de travail et vos groupes d’amis, là où vous vivez. Vous verrez qu’elle est contagieuse. Et vous recevrez le centuple : pour vous-même la joie du salut, la joie de voir la Miséricorde de Dieu à l’œuvre dans les cœurs. Et, au jour de votre rencontre définitive avec le Seigneur, il pourra vous dire : « Serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton maître ! » (Mt 25, 21)

mercredi 23 octobre 2013

ET SI L'HISTOIRE DE MON EGLISE M'ETAIT CONTEE :


INTRODUCTION

Au cours du deuxième concile du Vatican, l’Église catholique romaine, dans une prise de conscience renouvelée de sa mission, de sa nature, de ses structures, a cherché à se définir de manière assez neuve dans son rapport au monde : plus lucidement respectueuse de la liberté des consciences et davantage sensibilisée aux urgences du service des hommes, elle s’est en outre engagée sur la voie d’un rapprochement avec les diverses confessions chrétiennes.
Il y a intérêt à relire ainsi son histoire. Quelles crises sont à l’origine des schismes et des séparations que l’on voudrait maintenant dominer ? Par quels cheminements en est-on venu à vouloir servir les hommes dans leurs requêtes terrestres les plus vitales plutôt qu’à prétendre seulement les amener tous à l’obéissance de la foi et à la sujétion à l’Église romaine ? Quelles ont été les vicissitudes du rapport de l’Église avec le monde ? Réussissant à y prendre place, elle a cru un moment diriger celui-ci ; le voyant ensuite échapper à son emprise, puis se raidissant contre lui, elle déclare aujourd’hui ne vouloir que le servir...
Les phases principales de l’histoire de l’Église catholique peuvent ainsi se distinguer à partir de quelques moments cruciaux où se modifie la manière dont elle entend accomplir sa mission d’évangéliser toutes les nations.
La prédication apostolique du jour de la Pentecôte marque le point de départ. Avec la conversion de Constantin (313), l’Église accède à un nouveau type de relation avec le pouvoir, la richesse et le conformisme social ; elle s’insère alors progressivement dans les structures de l’Empire romain, dont elle utilisera l’héritage pour « éduquer » les peuples barbares. Au moment où se consomme la rupture entre l’Orient et l’Occident, la réforme grégorienne (fin du XIe s.) conduit à faire du pape le chef suprême d’une Europe dont la foi chrétienne assure l’unité. Le conflit entre Boniface VIII et Philippe le Bel est la première des crises qui vont peu à peu disloquer la Chrétienté. Le concile de Trente (1545-1563), sanctionnant les déchirures issues de la Réforme, ouvre une période où le catholicisme, géographiquement agrandi par son implantation outre-mer, mais plus étroitement enfermé dans ses formes latines, affirme et déploie ses valeurs sans réussir à assimiler celles d’une nouvelle culture qui s’élabore. Le pontificat de Léon XIII (1878-1903) remet l’Église à l’écoute des questions que pose le monde du travail, de la liberté politique, de la science. C’est l’amorce, très lointaine encore, du deuxième concile du Vatican.
 
(Document de source: Article Catholicisme in Encyclopaedia Universalis)

mardi 27 août 2013

BIENTOT LA RENTREE PASTORALE A L'AUMÔNERIE : FETE PATRONALE

Ici et là, l'enthousiasme d'hier pour les vacances commence peu à peu à céder le pas à l'angoisse ou à la joie de la reprise.
Beaucoup s'affairent déjà à préparer leur rentrée. Votre aumônerie aussi! Et pour elle, les couleurs s'annoncent belles et l'année prometteuse avec ce renfort considérable de l'équipe dirigeante de l'aumônerie. 4 prêtres l'animeront désormais: les Pères Aurel AVOCETIEN, Bruno DASSEKPO, David ABIODOUN et Desmond DOHOU.
Ils vous convient déjà à la rentrée pastorale de l'aumônerie qui se conjugue à la fête patronale dont nous célébrerons la 3ème édition cette année le Samedi 28 Septembre 2013 à la paroisse St Hubert de Missérété.
    Date : Samedi 28 Septembre 2013 (Anticipation sur le 1er Octobre : Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus )
    Lieu : Paroisse Saint Hubert de MISSERETE.
    Restauration : Sous forme de pique-nique, elle est laissée à l’organisation de chaque paroisse. Toutefois, avec un peu d’argent, ceux qui le désirent pourront s’acheter à manger.
    Cotisation : Ce jour-là, chaque paroisse doit verser sa cotisation annuelle comme nous l’avions fait l’an dernier. Elle est de 2 000 frs par paroisse. Que toutes les paroisses prennent leurs dispositions. Celles qui ont des arriérées devront aussi s'en acquitter.
    Aide : Ceux qui le désirent peuvent aussi venir individuellement en aide à leur aumônerie par des dons d’argent ou de matériel surtout de bureau (papier A4, chemises-dossier, écritoires, cartables…). L’année dernière un jeune a donné 10 000 frs, et d’autres du papier A4
    Grandes lignes du programme :
- 09h 00 : Arrivée et installation
- 10h 00 : Messe - Remise des attestations de participation à l’École de foi
- 12h 00 : Séance d’entretien
-12h 45 : Repas – Repos – Détente
- 15h 30 : Lancement du programme d’année
- 16h 00 : Départ

Père Aurel AVOCETIEN

lundi 19 août 2013

JEUNES, LE PAPE VOUS PARLE : HOMELIE DE LA MESSE PONTIFICALE DES JMJ

Vénérés frères dans l’Épiscopat et le Sacerdoce.
Chers jeunes  !
« Allez, et de toutes les nations faites des disciples ». Par ces mots, Jésus s’adresse à chacun de vous en disant  : « cela a été beau de participer aux Journées mondiales de la Jeunesse, de vivre la foi avec des jeunes provenant des quatre coins du monde, mais maintenant tu dois aller et transmettre cette expérience aux autres ». Jésus t’appelle à être disciple en mission  ! Aujourd’hui, à la lumière de la Parole de Dieu que nous avons entendue, que nous dit le Seigneur  ? Trois paroles  : Allez, sans peur, pour servir.
1. Allez. Ces jours-ci, à Rio, vous avez pu faire la belle expérience de rencontrer Jésus, et de le rencontrer ensemble  ; vous avez senti la joie de la foi. Mais l’expérience de cette rencontre ne peut rester renfermée dans votre vie ou dans le petit groupe de votre paroisse, de votre mouvement, de votre communauté. Ce serait comme priver d’oxygène une flamme qui brûle. La foi est une flamme qui est d’autant plus vivante qu’elle se partage, se transmet, afin que tous puissent connaître, aimer et professer Jésus Christ qui est le Seigneur de la vie et de l’histoire (Cf. Rm 10, 9). Il n’y a pas de frontières, il n’y a pas de limites
Cependant attention  ! Jésus n’a pas dit  : si vous voulez, si vous avez le temps, mais  : « Allez, et de toutes les nations faites des disciples ». Partager l’expérience de la foi, témoigner la foi, annoncer l’Évangile est le mandat que le Seigneur confie à toute l’Église, et aussi à toi. Mais c’est un commandement, qui ne vient pas d’un désir de domination ou de pouvoir, mais de la force de l’amour, du fait que Jésus en premier est venu parmi nous et nous a donné, non pas quelque chose de lui, mais lui-même tout entier  ; il a donné sa vie pour nous sauver et nous montrer l’amour et la miséricorde de Dieu. Jésus ne nous traite pas en esclaves, mais en hommes libres, en amis, en frères  ; et non seulement il nous envoie, mais il nous accompagne, il est toujours à nos côtés dans cette mission d’amour.
Où nous envoie Jésus  ? Il n’y a pas de frontières, il n’y a pas de limites  : il nous envoie à tous. L’Évangile est pour tous et non pour quelques uns. Il n’est pas seulement pour ceux qui semblent plus proches, plus réceptifs, plus accueillants. Il est pour tous. N’ayez pas peur d’aller, et de porter le Christ en tout milieu, jusqu’aux périphéries existentielles, également à celui qui semble plus loin, plus indifférent. Le Seigneur est à la recherche de tous, il veut que tous sentent la chaleur de sa miséricorde et de son amour. L’Église a besoin de vous
Plus particulièrement, je voudrais que ce mandat du Christ  : « Allez » résonne en vous, jeunes de l’Église d’Amérique Latine, engagés dans la mission continentale promue par les Évêques. Le Brésil, l’Amérique Latine, le monde a besoin du Christ  ! Saint Paul dit  : « Malheur à moi si je n’annonce pas l’Évangile  ! » (1 Co 9, 16). Ce continent a reçu l’annonce de l’Évangile, qui a fait son chemin et a porté beaucoup de fruits. Maintenant cette annonce est confiée aussi à vous, pour qu’elle résonne avec une force renouvelée. L’Église a besoin de vous, de l’enthousiasme, de la créativité et de la joie qui vous caractérisent. Un grand apôtre du Brésil, le bienheureux José de Anchieta, est parti en mission quand il avait seulement dix-neuf ans. Savez-vous quel est le meilleur instrument pour évangéliser les jeunes  ? Un autre jeune. Voilà la route qu’il faut parcourir.
2. Sans peur. Quelqu’un pourrait penser  : « je n’ai aucune préparation spéciale, comment puis-je aller et annoncer l’Évangile  ? » Cher ami, ta peur n’est pas très différente de celle de Jérémie, un jeune comme vous l’êtes, quand il a été appelé par Dieu pour être prophète. Nous venons d’entendre ses paroles  : « Oh  ! Seigneur mon Dieu  ! Vois donc  : je ne sais pas parler, je ne suis qu’un enfant ». Dieu dit, à vous aussi, ce qu’il a dit à Jérémie  : « ne crains pas (…) car je suis avec toi pour te délivrer » (Jr 1, 7.8). Il est avec nous  !
« N’aie pas peur  ! » Quand nous allons annoncer le Christ, c’est Lui-même qui nous précède et nous guide. En envoyant ses disciples en mission, il a promis  : « Je suis avec vous tous les jours » (Mt 28, 20). Et cela est vrai aussi pour nous  ! Jésus ne nous laisse pas seuls, il ne vous laisse jamais seuls  ! Il vous accompagne toujours.
De plus, Jésus n’a pas dit  : « Va », mais « allez »  : nous sommes envoyés ensemble. Chers jeunes, percevez la présence de l’Église tout entière et de la communion des Saints dans cette mission. Quand nous affrontons ensemble les défis, alors nous sommes forts, nous découvrons des ressources que nous ne pensions pas avoir. Jésus n’a pas appelé les Apôtres à vivre isolés, il les a appelés pour former un groupe, une communauté. Je voudrais m’adresser aussi à vous, chers prêtres, qui concélébrez avec moi cette Eucharistie  : vous êtes venus pour accompagner vos jeunes, et cela est beau de partager cette expérience de foi  ! Mais c’est une étape du chemin. Continuez à les accompagner avec générosité et avec joie, aidez-les à s’engager activement dans l’Église  ; qu’ils ne se sentent jamais seuls. une vie pour les autres
3. La dernière parole  : pour servir. Au début du Psaume que nous avons proclamé il y a ces mots  : « Chantez au Seigneur un chant nouveau » (95, 1). Quel est ce chant nouveau  ? Ce ne sont pas des paroles, ce n’est pas une mélodie  ; c’est le chant de votre vie, c’est le fait de laisser votre vie s’identifier à celle de Jésus, c’est avoir ses sentiments, ses pensées, ses actions. Et la vie de Jésus est une vie pour les autres. C’est une vie de service.
Saint Paul, dans la lecture que nous venons d’entendre disait  : « Je me suis fait le serviteur de tous afin d’en gagner le plus grand nombre possible » (1 Co 9, 19). Pour annoncer Jésus, Paul s’est fait « serviteur de tous ». Évangéliser, c’est témoigner en premier l’amour de Dieu, c’est dépasser nos égoïsmes, c’est servir en nous inclinant pour laver les pieds de nos frères comme a fait Jésus. Le Pape compte sur vous  !
Allez, sans peur, pour servir. En suivant ces trois paroles vous expérimenterez que celui qui évangélise est évangélisé, celui qui transmet la joie de la foi, reçoit la joie. Chers jeunes, en retournant chez vous n’ayez pas peur d’être généreux avec le Christ, de témoigner de son Évangile. Dans la première lecture quand Dieu envoie le prophète Jérémie, il lui donne pouvoir « pour arracher et abattre, pour démolir et détruire, pour bâtir et planter » (Jr 1, 10). Il en est de même pour vous. Porter l’Évangile c’est porter la force de Dieu pour arracher et démolir le mal et la violence  ; pour détruire et abattre les barrières de l’égoïsme, de l’intolérance et de la haine  ; pour édifier un monde nouveau.
Jésus Christ compte sur vous  ! L’Église compte sur vous  ! Le Pape compte sur vous  ! Marie, la Mère de Jésus et notre Mère vous accompagne toujours de sa tendresse  : « allez et de toutes les nations faites des disciples ». Amen. »
 
Pape François

jeudi 4 juillet 2013

EN QUOI CONSISTE LA VOCATION DES LAÏCS ?

Les laïcs ont la mission de s’engager dans la société afin que le Royaume de Dieu puisse croître parmi les hommes.

Un laïc n’est pas un chrétien de deuxième classe car il participe au sacerdoce du Christ (sacerdoce commun des baptisés). Il veille à ce que les personnes de son entourage (école, formation, famille, profession) apprennent à connaître l’Évangile et à aimer le Christ. Il imprègne de sa foi la société, l’économie et la politique. Il participe à la vie de l’Église en effectuant les ministères d’acolyte et de lecteur, en se proposant d’animer des groupes, en faisant partie de commissions et d’organisations d’Église (équipes animatrices des paroisses, conseils pastoraux, etc.). Les jeunes gens tout spécialement doivent penser sérieusement à la place que Dieu souhaite les voir occuper dans l’Église.
 
YOUCAT

dimanche 23 juin 2013

POUR L'ANNEE DE LA FOI, ALLONS A L'ECOLE DE FOI


En cette Année de la Foi, l’aumônerie diocésaine de la jeunesse organise la 1ère édition de l’Ecole de foi (deux semaines de formation humaine et chrétienne) pour les jeunes.

Date : Du Lundi 15 au Lundi 29 Juillet 2013. (Arrivée impérative pour 15h00)
            Lieu : Ecole catholique Sainte Claire de Pobè.
            Thème : Je veux grandir dans ma foi
            Participation : 10 000 frs CFA par personne
            Conditions de participation : Savoir lire, écrire et prendre notes ; avoir déjà reçu le sacrement de confirmation. Pour d’autres conditions, se rapprocher de votre président de coordination paroissiale.
            Inscription : Elle se fera avec le dépôt de l’argent de participation au plus tard le mercredi 10 juillet 2013 à 12h00. Personnes à contacter par doyenné : EKPE : Pamphile HOUNWANOU (97741412) ; DJEREGBE : Anicet DODOU (97567224) ; NOTRE DAME : Roger CARLOS (97481931) ; ATTAKE : Hermann ATCHE (96047970) ; ADJARRA : Ernest TEGNICHOLA (97095808) ; AVRANKOU : Dominique GOVOETCHAN (97032585). MISSERETE : Père Hyacinthe TOFFOHOSSOU (95180028) ; DANGBO : Père Aurel AVOCETIEN (97571435) ; AZOWLISSE : Père Ghislain MAFORIKAN (95451570) ; SAKETE : Constant OKPEICHA (97241286) ; KETOU : Wilfried SOVIGUIDI (95564286)

NB : Cette première expérience, seuls les cent (100) premiers inscrits seront retenus pour l’école. Une attestation sera délivrée aux participants lors de la fête patronale (Ste Thérèse de l’Enfant Jésus) le Samedi 28 Septembre 2013 sur la paroisse St Hubert de Missérété.
 
L’Aumônier

mercredi 8 mai 2013

QUI EST L'ESPRIT SAINT? Catéchèse du Pape sur le temps pascal, temps de l'Esprit

Chers frères et sœurs, bonjour !
Le temps pascal que nous sommes en train de vivre dans la joie, guidés par la liturgie de l’Église, est par excellence le temps de l’Esprit Saint donné « sans mesure » (cf. Jn 3, 34) par Jésus crucifié et ressuscité. Ce temps de grâce se conclut par la fête de la Pentecôte, où l’Église revit l’effusion de l’Esprit sur Marie et sur les apôtres réunis en prière au cénacle.
Mais qui est l’Esprit-Saint ? Dans le Credo, nous confessons avec foi : « Je crois en l’Esprit Saint qui est Seigneur et qui donne la vie ». La première vérité à laquelle nous adhérons dans le Credo est que l’Esprit-Saint est Kyrios, Seigneur. Cela signifie qu’il est vraiment Dieu comme le sont le Père et le Fils, objet, de notre part, du même acte d’adoration et de glorification que celui que nous adressons au Père et au Fils. L’Esprit Saint, en effet, est la troisième personne de la sainte Trinité ; il est le grand don du Christ ressuscité qui ouvre notre esprit et notre cœur à la foi en Jésus, le Fils envoyé par le Père, et qui nous guide à l’amitié, à la communion avec Dieu.
Mais je voudrais m’arrêter surtout sur le fait que l’Esprit Saint est la source inépuisable de la vie de Dieu en nous. L’homme de tous les temps et de tous les lieux désire une vie pleine et belle, juste et bonne, une vie qui ne soit pas menacée par la mort, mais qui puisse mûrir et grandir jusqu’à atteindre sa plénitude. L’homme est comme un marcheur qui, à travers les déserts de la vie, a soif d’une eau vive, jaillissante et fraîche, capable de désaltérer en profondeur son désir intime de lumière, d’amour, de beauté et de paix. Nous ressentons tous ce désir ! Et Jésus nous donne cette eau vive : c’est l’Esprit-Saint, qui procède du Père et que Jésus répand dans nos cœurs. « Je suis venu pour qu’on ait la vie, et qu’on l’ait surabondante », nous dit Jésus (Jn 10, 10).
Jésus promet à la Samaritaine de donner une « eau vive », en surabondance et pour toujours, à tous ceux qui le reconnaissent comme le Fils envoyé par le Père pour nous sauver (cf. Jn 4, 5-26 ; 3-17). Jésus est venu nous donner cette « eau vive » qu’est l’Esprit-Saint pour que notre vie soit guidée par Dieu, animée par Dieu, nourrie par Dieu. C’est ce que nous voulons dire, lorsque nous disons que le chrétien est un homme spirituel : le chrétien est une personne qui pense et agit selon Dieu, selon l’Esprit Saint. Mais je me pose une question : et nous, est-ce que nous pensons selon Dieu ? Est-ce que nous agissons selon Dieu ? Ou nous laissons-nous guider par beaucoup d’autres choses qui ne sont pas vraiment Dieu ? Chacun de nous doit répondre à cette question au fond de son cœur.
Nous pouvons maintenant nous demander : pourquoi cette eau peut-elle désaltérer en profondeur ? Nous savons que l’eau est essentielle à la vie ; sans eau, on meurt ; l’eau désaltère, lave, féconde la terre. Dans la Lettre aux Romains, nous trouvons cette expression : « L'amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous fut donné.» (5, 5). L’« eau vive », l’Esprit Saint, Don du Ressuscité qui fait sa demeure en nous, nous purifie, nous éclaire, nous renouvelle, nous transforme parce qu’elle nous rend participants de la vie même de Dieu qui est amour.
C’est pourquoi l’apôtre Paul affirme que la vie du chrétien est animée par l’Esprit et par les fruits de l’Esprit, qui sont « amour, joie, paix, longanimité, serviabilité, bonté, confiance dans les autres, douceur, maîtrise de soi » (Ga 5, 22-23). L’Esprit-Saint nous introduit dans la vie divine comme « fils du Fils unique ». Dans un autre passage de la Lettre aux Romains, que nous avons rappelé plusieurs fois, saint Paul le synthétise par ces mots : « En effet, tous ceux qu'anime l'Esprit de Dieu sont fils de Dieu.. Aussi bien n'avez-vous pas reçu un esprit d'esclaves pour retomber dans la crainte ; vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier : Abba ! Père ! L'Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu. Enfants, et donc héritiers ; héritiers de Dieu, et cohéritiers du Christ, puisque nous souffrons avec lui pour être aussi glorifiés avec lui. » (8, 14-17).
Voilà le don précieux que l’Esprit-Saint met dans nos cœurs : la vie même de Dieu, une vie de véritables enfants, une relation de familiarité, de liberté et de confiance dans l’amour et dans la miséricorde de Dieu, qui a aussi pour effet de nous donner un regard nouveau sur les autres, qu’ils soient proches ou lointains, que nous voyons toujours comme des frères et sœurs en Jésus, à respecter et à aimer. L’Esprit Saint nous apprend à regarder avec les yeux du Christ, à vivre notre vie comme le Christ a vécue la sienne, à comprendre la vie comme le Christ l’a comprise.
Voilà pourquoi l’eau vive qu’est l’Esprit Saint désaltère notre vie, parce qu’il nous dit que nous sommes aimés de Dieu comme des enfants, que nous pouvons aimer Dieu comme ses enfants et que, avec sa grâce, nous pouvons vivre en enfants de Dieu, comme Jésus. Et nous, écoutons-nous l’Esprit Saint ? Que nous dit l’Esprit Saint ? Il dit : Dieu t’aime. Il nous dit ceci. Dieu t’aime. Dieu t’aime vraiment. Et nous, est-ce que nous aimons Dieu et les autres, comme Jésus ? Laissons-nous guider par l’Esprit Saint, laissons-le parler à notre cœur et nous dire ceci : que Dieu est amour, que Dieu nous attend, que Dieu est le Père, il nous aime comme un véritable Père, il nous aime vraiment et ceci, seul l’Esprit Saint le dit à notre cœur. Entendons l’Esprit-Saint, écoutons-le et avançons sur ce chemin d’amour, de miséricorde et de pardon. Merci. 
Pape François
 
© Traduction de Zenit, Hélène Ginabat

lundi 22 avril 2013

LES VOCATIONS, SIGNE DE L’ESPERANCE FONDEE SUR LA FOI

MESSAGE DU SAINT-PÈRE POUR LA 50ème JOURNÉE MONDIALE DE PRIÈRE POUR LES VOCATIONS
21 AVRIL 2013 – IVe DIMANCHE DE PÂQUES

 
Chers frères et sœurs,
En cette 50ème Journée Mondiale de Prière pour les Vocations, célébrée le 21 avril 2013, quatrième dimanche de Pâques, je voudrais vous inviter à réfléchir sur le thème: «Les vocations, signe de l’espérance fondée sur la foi», qui s’inscrit bien dans le contexte de l’Année de la Foi et dans le 50ème anniversaire de l’ouverture du Concile Œcuménique Vatican II. Le Serviteur de Dieu Paul VI, pendant l’Assemblée conciliaire, institua cette Journée d’invocations unanimes adressées à Dieu le Père pour qu’il continue d’envoyer des ouvriers pour son Eglise (cf. Mt 9,38). «Le problème du nombre suffisant de prêtres – soulignait alors le Pontife – touche de près tous les fidèles: non seulement parce que l’avenir religieux de la société chrétienne en dépend, mais aussi parce que ce problème est le signe précis et indéniable de la vitalité de la foi et de l’amour des communautés paroissiales et diocésaines particulières, et le témoignage de la santé morale des familles chrétiennes. Là où l’on vit généreusement selon l’Evangile, là jaillissent de nombreuses vocations à l’état clérical et religieux» (Paul VI, Radio message, 11 avril 1964).
Ces dernières décennies, les diverses communautés ecclésiales répandues dans le monde entier se sont retrouvées spirituellement unies chaque année, le quatrième dimanche de Pâques, pour implorer de Dieu le don de saintes vocations et pour proposer à nouveau à la réflexion de tous l’urgence de la réponse à l’appel divin. Ce rendez-vous annuel significatif a favorisé, en effet, un engagement fort pour mettre toujours plus au centre de la spiritualité, de l’action pastorale et de la prière des fidèles, l’importance des vocations au sacerdoce et à la vie consacrée.
L’espérance est attente de quelque chose de positif pour l’avenir, mais qui en même temps doit soutenir notre présent, souvent marqué par les insatisfactions et les insuccès. Où se fonde notre espérance? En regardant l’histoire du peuple d’Israël racontée dans l’Ancien Testament, nous voyons émerger, même dans les moments de plus grande difficulté comme ceux de l’exil, un élément constant, rappelé en particulier par les prophètes: la mémoire des promesses faites par Dieu aux Patriarches; mémoire qui requiert d’imiter l’attitude exemplaire d’Abraham, rappelée par l’Apôtre Paul, «espérant contre toute espérance, il crut et devint ainsi père d'une multitude de peuples, selon qu'il fut dit: telle sera ta descendance» (Rm 4,18). Une vérité éclairante et consolante qui émerge de toute l’histoire du salut est la fidélité de Dieu à l’alliance, dans laquelle il s’est engagé et qu’il a renouvelée chaque fois que l’homme l’a trahie par l’infidélité, le péché, de l’époque du déluge (cf. Gn 8,21-22) à celle de l’exode et de la traversée du désert (cf. Dt 9,7); fidélité de Dieu qui est allée jusqu’à sceller la nouvelle et éternelle alliance avec l’homme, à travers le sang de son Fils, mort et ressuscité pour notre salut.
A tout moment, surtout dans les moments les plus difficiles, c’est toujours la fidélité de Dieu, authentique force motrice de l’histoire et du salut, qui fait vibrer les cœurs des hommes et des femmes et qui les confirme dans l’espérance de rejoindre un jour la «Terre promise». Là se trouve le fondement sûr de toute espérance: Dieu ne nous laisse jamais seuls et il est fidèle à la parole donnée. Pour cette raison, en toute situation, heureuse ou défavorable, nous pouvons nourrir une solide espérance et prier avec le psalmiste: «En Dieu seul repose-toi, mon âme, de lui vient mon espoir» (Ps 62,6). Espérer signifie donc se confier dans le Dieu fidèle, qui garde les promesses de l’alliance. Foi et espérance sont ainsi étroitement unies. «De fait ‘espérance’ est un mot central de la foi biblique – au point que, dans certains passages, les mots ‘foi’ et ‘espérance’ semblent interchangeables. Ainsi, la Lettre aux Hébreux lie étroitement à la ‘plénitude de la foi’ (10, 22) ‘l'indéfectible profession de l'espérance’ (10, 23). De même, lorsque la Première Épître de Pierre exhorte les chrétiens à être toujours prêts à rendre une réponse à propos du logos – le sens et la raison – de leur espérance (cf. 3, 15), ‘espérance’ est équivalent de ‘foi’» (Enc. Spe salvi, n. 2).
Chers frères et sœurs, en quoi consiste la fidélité de Dieu à laquelle nous devons nous confier avec une ferme espérance? En son amour. Lui, qui est Père, répand son amour dans notre être le plus profond, par l’Esprit Saint (cf. Rm 5,5). Et cet amour précisément, manifesté pleinement en Jésus Christ, interpelle notre existence, requiert une réponse sur ce que chacun veut faire de sa propre vie, sur ce qu’il est disposé à mettre en jeu pour la réaliser pleinement. L’amour de Dieu suit parfois des chemins impensables, mais rejoint toujours ceux qui se laissent trouver. L’espérance se nourrit donc de cette certitude : «Et nous, nous avons reconnu l'amour que Dieu a pour nous, et nous y avons cru» (1 Jn 4,16). Et cet amour exigeant, profond, qui dépasse la superficialité, nous donne courage, nous fait espérer dans le chemin de la vie et dans l’avenir, nous fait avoir confiance en nous-mêmes, dans l’histoire et dans les autres. Je voudrais m’adresser tout particulièrement à vous les jeunes et vous redire: «Que serait votre vie sans cet amour? Dieu prend soin de l’homme de la création jusqu’à la fin des temps, lorsqu’il mènera à bien son projet de salut. Dans le Seigneur ressuscité nous avons la certitude de notre espérance!» (Discours aux jeunes du diocèse de San Marino-Montefeltro, 19 juin 2011).
Comme il advint dans le cours de son existence terrestre, aujourd’hui encore Jésus, le Ressuscité, marche au long des routes de notre vie, et nous voit plongés dans nos activités, avec nos désirs et nos besoins. C’est justement dans le quotidien qu’il continue de nous adresser sa parole; il nous appelle à réaliser notre vie avec Lui, le seul qui soit capable d’étancher notre soif d’espérance. Aujourd’hui encore, Vivant dans la communauté des disciples qui est l’Eglise, il appelle à le suive. Et cet appel peut nous rejoindre à n’importe quel moment. Aujourd’hui encore Jésus répète: «Viens! Suis-moi!» (Mc 10,21). Pour accueillir cette invitation, il faut ne plus choisir soi-même son propre chemin. Le suivre signifie immerger sa propre volonté dans la volonté de Jésus, lui donner vraiment la priorité, le mettre à la première place par rapport à tout ce qui fait partie de notre vie: la famille, le travail, les intérêts personnels, soi même. Cela signifie Lui remettre notre propre vie, vivre avec Lui dans une intimité profonde, entrer à travers Lui en communion avec le Père dans l’Esprit Saint et, en conséquence, avec les frères et sœurs. Cette communion de vie avec Jésus est le «lieu» privilégié où l’on fait l’expérience de l’espérance et où se réalisera une vie libre et remplie!
Les vocations sacerdotales et religieuses naissent de l’expérience de la rencontre personnelle avec le Christ, du dialogue sincère et confiant avec Lui, pour entrer dans sa volonté. Il est donc nécessaire de grandir dans l’expérience de la foi, comprise comme relation profonde avec Jésus, comme écoute intérieure de sa voix, qui résonne en nous. Ce chemin, qui rend capable d’accueillir l’appel de Dieu, peut advenir à l’intérieur de communautés chrétiennes qui vivent un intense climat de foi, un témoignage généreux d’adhésion à l’Evangile, une passion missionnaire qui conduit au don total de soi pour le Royaume de Dieu, alimenté par la fréquentation des Sacrements, en particulier de l’Eucharistie, et par une fervente vie de prière. Cette dernière «doit, d'une part, être très personnelle, une confrontation de mon moi avec Dieu, avec le Dieu vivant. D'autre part, cependant, elle doit toujours être à nouveau guidée et éclairée par les grandes prières de l'Église et des saints, par la prière liturgique, dans laquelle le Seigneur nous enseigne continuellement à prier de façon juste» (Enc. Spe salvi, n. 34).
La prière constante et profonde fait croître la foi de la communauté chrétienne, dans la certitude toujours renouvelée que Dieu n’abandonne jamais son peuple et qu’il le soutient en suscitant des vocations spéciales, au sacerdoce et à la vie consacrée, pour qu’elles soient signes d’espérance pour le monde. Les prêtres et les religieux, en effet, sont appelés à se donner d’une manière inconditionnée au peuple de Dieu, dans un service d’amour de l’Evangile et de l’Eglise, un service de cette ferme espérance que seule l’ouverture à l’horizon de Dieu peut donner. Ainsi, avec le témoignage de leur foi et avec leur ferveur apostolique, ils peuvent transmettre, particulièrement aux nouvelles générations, le vif désir de répondre généreusement et promptement au Christ qui appelle à le suivre de plus près. Quand un disciple de Jésus accueille l’appel divin pour se dédier au ministère sacerdotal ou à la vie consacrée, se manifeste un des fruits les plus mûrs de la communauté chrétienne, qui aide à regarder avec une particulière confiance et espérance vers l’avenir de l’Eglise et vers sa mission d’évangélisation. Cela nécessite toujours en effet de nouveaux ouvriers pour la prédication de l’Evangile, pour la célébration de l’Eucharistie, pour le Sacrement de la Réconciliation. Par conséquent, que ne manquent pas les prêtres zélés, qui sachent accompagner les jeunes comme «compagnons de voyage» pour les aider à reconnaître, sur le chemin souvent tortueux et obscur de la vie, le Christ, Voie, Vérité et Vie (cf. Jn 14,6); pour leur proposer, avec courage évangélique, la beauté du service de Dieu, de la communauté chrétienne, des frères! Des prêtres qui montrent la fécondité d’un engagement enthousiasmant, donnant un sens plénier à leur propre existence, parce que fondé sur la foi en celui qui nous a aimés le premier (cf. 1 Jn 4,19)! Je souhaite également que les jeunes, au milieu de tant de propositions superficielles et éphémères, sachent cultiver l’attrait pour les valeurs, les buts élevés, les choix radicaux, pour un service des autres sur les pas de Jésus. Chers jeunes, n’ayez pas peur de le suivre et de parcourir les voies exigeantes et courageuses de la charité et de l’engagement généreux! Ainsi vous serez heureux de servir, vous serez témoins de cette joie que le monde ne peut donner, vous serez les flammes vives d’un amour infini et éternel, vous apprendrez à «rendre raison de l’espérance qui est en vous» (1 P 3, 15)!
Du Vatican, le 6 octobre 2012
BENOIT XVI

samedi 6 avril 2013

LA POSITION DE LA DOCTRINE CATHOLIQUE SUR LES MARIAGES MIXTES ET INTERRELIGIEUX

 
Entretien avec le Secrétaire du Conseil pontifical pour la famille, Mgr Jean Laffitte
 
 
Le cas des mariages mixtes
 
«Le terme «mariage mixte» ne s’applique qu’aux mariages entre chrétiens de différentes confessions – catholiques avec orthodoxes ou protestants – , c’est-à-dire entre baptisés. Le mariage entre personnes de religions différentes est appelé «mariage avec disparité de culte». Pour les mariages mixtes, il faut une dispense de la part de l’autorité ecclésiastique. Il s’agit de mariages très populaires dans de nombreux pays, même en Europe. En Allemagne, par exemple, les familles composées de catholiques et de luthériens représentent la moitié de la population. Ces unions ne montrent pas de difficultés particulières, car les mariés ont tous deux pour référence le Christ. Toutefois, ce n’est pas si simple d’aimer quelqu’un qui ne partage pas la même appartenance religieuse ; vues les éventuelles implications possibles, le chrétien qui veut participer activement à la vie de foi, doit donc se demander si son conjoint n’entrave pas sa pratique religieuse. La foi catholique relie le mariage à un mystère qui est plus grand, à savoir celui de l'union entre le Christ époux et l’Église épouse. Pour les catholiques, le mariage est le septième sacrement et il ne représente donc pas seulement un signe de la volonté de l’union entre les deux mariés, mais le signe efficace de l’union du Christ avec l’Église et du baptisé avec le Christ.
Pour l’Église catholique, le mariage n’est pas seulement l’union entre un homme et une femme, mais un mystère ecclésial. Lorsque l’on se marie avec une personne de confession différente, il faut se poser les questions suivantes à l’avance– pour la pratique du culte, quelles seront les manières familiales de vivre la foi chrétienne à travers, par exemple, la prière commune, ou la confession dans laquelle les enfants seront baptisés et éduqués – ce qui représente un sujet de vie conjugale très important, qui ne peut certes pas être relégué dans l’indécision et renvoyé à la vie familiale après les noces. Pour obtenir l’autorisation de se marier de la part de l’autorité ecclésiastique, il faut un engagement des mariés à baptiser leurs enfants et à les éduquer dans la foi catholique. Il y a, ensuite, le problème de la notion du mariage comme sacrement, ce qui est valable seulement pour les catholiques et non pas pour les protestants qui ne croient pas à l’indissolubilité du mariage, justement parce qu’ils ne croient pas au mariage comme à un mystère d’union des époux avec le Christ, admettant par conséquent le divorce et le remariage. Pour les catholiques, au contraire, le Christ conclut dans le mariage, une alliance avec les mariés qui est, de par sa nature, irrévocable, et qui dure par conséquent jusqu’à la mort de l’un des époux. Il s’agit là de questions fort importantes qui nécessitent une pastorale consacrée».
 
Quelle est, au contraire, la condition des mariés avec disparité de culte?
 
«Nous parlons ici de mariages entre un conjoint chrétien et l’autre qui ne l’est pas. Il est impossible d’analyser ici, en détail, les problèmes spécifiques relatifs aux unions, par exemple, avec un hindou, un bouddhiste ou un shintoïste. Il s’agit, toutefois, de nombreux problèmes qui sont souvent insurmontables, qui font l’objet d’enquêtes et sont inclus dans les études et les recherches de la part des Conférences épiscopales des pays où le phénomène est surtout relevé, ou encore de la part des institutions académiques (l’Institut pontifical Jean-Paul II pour les études sur le mariage et la famille). En Europe, en Afrique, au Moyen-Orient et dans certains pays d’Asie comme l’Indonésie, la Malaisie et l’Inde, les mariages les plus répandus sont, au contraire, ceux entre croyants des religions monothéistes, en particulier entre catholiques et musulmans.
Afin que le mariage soit valable, il faut une dispense explicite de renonciation. Pour bénéficier de cette autorisation, il doit y avoir un accord entre les parties sur les fins et les propriétés essentielles du mariage. La partie catholique s’engage avec l’autre partie à maintenir et à vivre sa propre foi, à baptiser les enfants et à les éduquer dans l’Église catholique. Il est ainsi facile de percevoir, dès le début, la difficulté spécifique des unions islamo-chrétiennes.
La tradition islamique exige que les enfants musulmans soient élevés dans la religion du père musulman. Dans certains pays où la loi islamique est en vigueur, le mariage entre chrétiens et musulmans est même interdit. Dans d’autres, comme par exemple au Liban où la cohabitation des deux religions existe depuis longtemps, on relève des expériences positives de mariages entre musulmans et chrétiens. Cependant, la plupart des problèmes surviennent au fil du temps, après des années de vie conjugale, tels que les conflits sur l’éducation des enfants, la conception de la femme, ou tout simplement la différente ferveur religieuse des deux conjoints envers leur propre foi. J’ai connu des familles ayant une disparité de culte apparemment sereine, dans lesquelles la partie pratiquante était surtout celle musulmane. De la part des catholiques, il peut alors y avoir le risque d’un indifférentisme religieux dominant, qui amène le conjoint chrétien à se contenter de respecter le conjoint musulman, en renonçant à témoigner de façon visible sa propre foi en Jésus-Christ».
 
Mgr Jean LAFFITTE

samedi 16 mars 2013

JOURNÉES DIOCÉSAINES DE LA JEUNESSE : VENEZ AVEC NOUS A ADJOHOUN


L’édition 2013 des Journées Diocésaines de la Jeunesse (JDJ) est à nos portes. La paroisse St Étienne d’ADJOHOUN se mobilise pour accueillir l’événement du vendredi 22 au dimanche 24 mars prochain.

Cher jeune, viens partager et enrichir ta foi avec d’autres ! Au programme : caravane, film, enseignements, panels, prières, soirée récréative, messe solennelle, etc.
Père Aurel AVOCETIEN, l'Aumônier.

lundi 18 février 2013

RECOLLECTION DE CARÊME AUX JEUNES (CARÊME 2013)

THEME  CROIRE DANS LA CHARITE SUSCITE LA CHARITE. NOUS AVONS RECONNU ET NOUS AVONS CRU QUE L'AMOUR DE DIEU EST PARMI NOUS

Pour notre recollection de Carême nous vous livrons tout simplement le riche message du Pape sur le rapport entre la Foi et la Charité. En cette année de la foi, nous ne trouvons pas meilleure proposition de thème puisque le Carême se veut souvent le temps de tous les efforts spirituels et charitables… A partir de ce message chacun pourra discerner quelles orientations il pourra donner à « son » Carême. Nous, nous faisons juste quelques propositions.


MESSAGE DE BENOIT XVI POUR LE CAREME 2013

CROIRE DANS LA CHARITE SUSCITE LA CHARITE. NOUS AVONS RECONNU ET NOUS AVONS CRU QUE L'AMOUR DE DIEU EST PARMI NOUS

 1.       La foi comme réponse à l'amour de Dieu.

Dans ma première encyclique, j’ai déjà offert certains éléments pour saisir le lien étroit entre ces deux vertus théologales, la foi et la charité. En partant de l'affirmation fondamentale de l'apôtre Jean: Nous avons reconnu et nous avons cru que l'amour de Dieu est parmi nous, je rappelais qu'à l’origine du fait d’être chrétien, il n’y a pas une décision éthique ou une grande idée, mais la rencontre avec un événement, avec une Personne, qui donne à la vie un nouvel horizon et par là son orientation décisive... Comme Dieu nous a aimés le premier, l’amour n’est plus seulement un commandement, mais il est la réponse au don de l'amour par lequel Dieu vient à notre rencontre. La foi constitue l'adhésion personnelle, qui inclut toutes nos facultés, à la révélation de l'amour gratuit et passionné que Dieu a pour nous et qui se manifeste pleinement en Jésus-Christ. La rencontre avec Dieu Amour interpelle non seulement le cœur, mais également l'esprit. La reconnaissance du Dieu vivant est une route vers l’amour, et le oui de notre volonté à la sienne unit intelligence, volonté et sentiment dans l’acte totalisant de l’amour. Ce processus demeure cependant constamment en mouvement, car l’amour n’est jamais achevé ni complet. De là découle pour tous les chrétiens, et en particulier, pour les personnes engagées dans les services de charité, la nécessité de la foi, de la rencontre avec Dieu dans le Christ, qui suscite en eux l’amour et qui ouvre leur esprit à l’autre, en sorte que leur amour du prochain ne soit plus imposé pour ainsi dire de l’extérieur, mais qu’il soit une conséquence découlant de leur foi qui devient agissante dans l’amour. Le chrétien est une personne conquise par l'amour du Christ et donc, mû par cet amour, il est ouvert de façon concrète et profonde à l'amour pour le prochain. Cette attitude naît avant tout de la conscience d'être aimés, pardonnés, et même servis par le Seigneur, qui se penche pour laver les pieds des apôtres et s'offre lui-même sur la croix pour attirer l'humanité dans l'amour de Dieu. La foi nous montre le Dieu qui a donné son Fils pour nous et suscite ainsi en nous la certitude victorieuse qu’est bien vraie l’affirmation: Dieu est Amour. La foi, qui prend conscience de l’amour de Dieu qui s’est révélé dans le cœur transpercé de Jésus sur la croix, suscite à son tour l’amour. Il est la lumière, l’unique lumière, qui illumine sans cesse un monde plongé dans l’obscurité, et qui nous donne le courage de vivre et d’agir. Tout cela permet de comprendre que l'attitude principale qui distingue les chrétiens est précisément l’amour fondé sur la foi et modelé par elle.

2.       La charité comme vie dans la foi.

Toute la vie chrétienne est une réponse à l’amour de Dieu. La première réponse est précisément la foi comme accueil, plein d’émerveillement et de gratitude, d’une initiative divine inouïe qui nous précède et nous interpelle. Et le oui de la foi marque le début d’une histoire lumineuse d’amitié avec le Seigneur, qui remplit et donne son sens plénier à toute notre existence. Mais Dieu ne se contente pas que nous accueillions son amour gratuit. Il ne se limite pas à nous aimer, mais il veut nous attirer à lui, nous transformer de manière profonde au point que nous puissions dire avec Paul: Ce n’est plus moi qui vis, mais le Christ qui vit en moi. Quand nous laissons place à l’amour de Dieu, nous devenons semblables à lui, nous participons de sa charité même. Nous ouvrir à son amour signifie le laisser vivre en nous, et nous conduire à aimer avec lui, en lui et comme lui. C’est alors que notre foi devient vraiment opérante par la charité et qu’il prend demeure en nous. La foi, c’est connaître la vérité et y adhérer. La charité, c’est cheminer dans la vérité. Avec la foi, on entre dans l’amitié avec le Seigneur. Avec la charité, on vit et on cultive cette amitié. La foi nous fait accueillir le commandement du Seigneur et Maître, tandis que la charité nous donne la béatitude de le mettre en pratique. Dans la foi, nous sommes engendrés comme fils de Dieu, et la charité nous fait persévérer concrètement dans la filiation divine en apportant le fruit de l’Esprit Saint. La foi nous fait reconnaître les dons que le Dieu bon et généreux nous confie, et la charité les fait fructifier.

3.       Le lien indissoluble entre foi et charité.

A la lumière de ce qui a été dit, il apparaît clairement que nous ne pouvons jamais séparer, voire opposer, foi et charité. Ces deux vertus théologales sont intimement liées et il est erroné de voir entre celles-ci une opposition ou une dialectique. D’un côté, l’attitude de celui qui place d’une manière aussi forte l’accent sur la priorité et le caractère décisif de la foi, au point d’en sous-évaluer et de presque mépriser les œuvres concrètes de la charité et de la réduire à un acte humanitaire générique, est réductrice. Mais, de l’autre, il est tout aussi limitant de soutenir une suprématie exagérée de la charité et de son activité, en pensant que les œuvres remplacent la foi. Pour une vie spirituelle saine, il est nécessaire de fuir aussi bien le fidéisme que l’activisme moraliste. L’existence chrétienne consiste en une ascension continue du mont de la rencontre avec Dieu pour ensuite redescendre, en portant l’amour et la force qui en dérivent, de manière à servir nos frères et sœurs avec le même amour que Dieu. Dans l’Ecriture nous voyons que le zèle des apôtres à annoncer l’Evangile, que suscite la foi, est étroitement lié à l’attention charitable du service envers les pauvres. Dans l’Eglise, contemplation et action, symbolisées d’une certaine manière par les figures évangéliques des sœurs Marie et Marthe, doivent coexister et s’intégrer. La priorité va toujours au rapport avec Dieu et le vrai partage évangélique doit s’enraciner dans la foi. Parfois, on tend en effet à circonscrire le terme de charité à la solidarité ou à la simple aide humanitaire. Il est important, en revanche, de rappeler que la plus grande œuvre de charité est justement l’évangélisation, c’est-à-dire le service de la Parole. Il n’y a pas d’action plus bénéfique, et donc charitable, envers le prochain que rompre le pain de la Parole de Dieu, le faire participer de la Bonne Nouvelle de l’Evangile, l’introduire dans la relation avec Dieu: l’évangélisation est la promotion la plus élevée et la plus complète de la personne humaine. Comme l’écrit Paul VI dans l’encyclique Populorum Progressio, le premier et principal facteur de développement est l’annonce du Christ. C’est la vérité originelle de l’amour de Dieu pour nous, vécue et annoncée, qui ouvre notre existence à accueillir cet amour et rend possible le développement intégral de l’humanité et de tout homme. En somme, tout part de l’Amour et tend à l’Amour. L’amour gratuit de Dieu nous est communiqué à travers l’annonce de l’Evangile. Si nous l’accueillons avec foi, nous recevons ce premier et indispensable contact avec le divin en mesure de nous faire aimer l’Amour, pour ensuite demeurer et croître dans cet Amour et le communiquer avec joie aux autres. A propos du rapport entre foi et œuvres de charité, une expression de l'épître aux Ephésiens résume peut-être leur corrélation de la meilleure des manières: C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, à cause de votre foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas de vos œuvres, il n’y a pas à en tirer orgueil. C’est Dieu qui nous a faits, il nous a créés en Jésus-Christ, pour que nos œuvres soient vraiment bonnes, conformes à la voie que Dieu a tracée pour nous et que nous devons suivre. On perçoit ici que toute l’initiative salvifique vient de Dieu, de sa grâce, de son pardon accueilli dans la foi. Mais cette initiative, loin de limiter notre liberté et notre responsabilité, les rend plutôt authentiques et les orientent vers les œuvres de charité. Celles-ci ne sont pas principalement le fruit de l’effort humain, dont tirer gloire, mais naissent de la foi elle-même, elles jaillissent de la grâce que Dieu offre en abondance. Une foi sans œuvres est comme un arbre sans fruits: Ces deux vertus s’impliquent réciproquement. Le Carême nous invite précisément, avec les dix indications traditionnelles pour la vie chrétienne, à alimenter la foi à travers une écoute plus attentive et prolongée de la Parole de Dieu et la participation aux sacrements, et, dans le même temps, à croître dans la charité, dans l’amour de Dieu et envers le prochain, également à travers les indications concrètes du jeûne, de la pénitence et de l’aumône.

4.       Priorité de la foi, primat de la charité.

Comme tout don de Dieu, foi et charité reconduisent à l’action de l’unique et même Esprit, qui crie en nous: Abbà! Père, et qui nous fait dire: Jésus est Seigneur et Maranatha! Don et réponse, la foi nous fait connaître la vérité du Christ comme Amour incarné et crucifié, adhésion pleine et parfaite à la volonté du Père et miséricorde divine infinie envers le prochain. La foi enracine dans le cœur et dans l’esprit la ferme conviction que précisément cet Amour est l’unique réalité victorieuse sur le mal et sur la mort. La foi nous invite à regarder vers l’avenir avec la vertu de l'espérance, dans l’attente confiante que la victoire de l’amour du Christ atteigne sa plénitude. De son côté, la charité nous fait entrer dans l’amour de Dieu manifesté dans le Christ, nous fait adhérer de manière personnelle et existentielle au don total de soi et sans réserve de Jésus au Père et à nos frères. En insufflant en nous la charité, l’Esprit Saint nous fait participer au don propre de Jésus: Filial envers Dieu et fraternel envers chaque homme. La relation qui existe entre ces deux vertus est semblable à celle entre les deux sacrements fondamentaux de l'Eglise que sont le baptême et l’Eucharistie. Le baptême (Sacramentum Fidei) précède l'Eucharistie (Sacramentum Caritatis), mais il est orienté vers celle-ci, qui constitue la plénitude du cheminement chrétien. De manière analogue, la foi précède la charité, mais se révèle authentique seulement si elle est couronnée par celle-ci. Tout part de l’humble accueil de la foi (se savoir aimé de Dieu, mais doit arriver à la vérité de la charité (savoir aimer Dieu et son prochain), qui demeure pour toujours, comme accomplissement de toutes les vertus. Dans le Carême, où nous nous préparons à célébrer l’événement de la Croix et de la Résurrection, dans lequel l'Amour de Dieu a racheté le monde et illuminé l’histoire, je vous souhaite à tous de vivre ce temps précieux en ravivant votre foi en Jésus-Christ, pour entrer dans son parcours d’amour envers le Père et envers chaque frère et sœur que nous rencontrons dans notre vie.
 

QUELQUES INDICATIONS POUR VIVRE CE TEMPS DE CAREME

 X  Prendre souvent du temps pour méditer sur l’Amour de Dieu pour nous. Cela devrait raviver notre foi car elle « prend conscience de l’amour de Dieu qui s’est révélé dans le cœur transpercé de Jésus sur la croix »

X  Nul ne peut prétendre être croyant et ne pas être charitable : Bénéficiaire de l’Amour de Dieu et y ayant répondu par la foi, nous devons en témoigner par la charité.

X  Pour développer notre charité nous devons nous appliquer aux œuvres de miséricordes :

« Les œuvres de miséricorde sont les actions charitables par lesquelles nous venons en aide à notre prochain dans ses nécessités corporelles et spirituelles (cf. Is 58,6-7 He 13,3). Instruire, conseiller, consoler, conforter sont des œuvres de miséricorde spirituelle, comme pardonner et supporter avec patience. Les œuvres de miséricorde corporelle consistent notamment à nourrir les affamés, loger les sans logis, vêtir les déguenillés, visiter les malades et les prisonniers, ensevelir les morts (cf. Mt 25,31-46). Parmi ces gestes, l'aumône faite aux pauvres (cf. Tb 4,5-11 Si 17,22) est un des principaux témoignages de la charité fraternelle: elle est aussi une pratique de justice qui plaît à Dieu (cf. Mt 6,2-4) » (CEC n°2447)

X  « La plus grande œuvre de charité est justement l’évangélisation, c’est-à-dire le service de la Parole » : Il nous faudra pendant se temps de Carême nous mettre à l’école de la Parole de Dieu et nous donner le devoir de l’annoncer autour de nous. Ce n’est pas forcément en organisant une campagne d’évangélisation mais en y recourant pour donner conseil au service, au marché… en y faisant allusion pour déconseiller ou déplorer telle ou telle attitude.

 
© Aumônerie de la Jeunesse_Porto-Novo

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