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mardi 20 décembre 2011

RECOLLECTION DE L’AVENT AUX JEUNES (AVENT 2011)

THEME  « JE SAIS QUE LE MESSIE DOIT VENIR, CELUI QU'ON APPELLE CHRIST » (JN 4,25) : DES PREFIGURATIONS A L’ACCOMPLISSEMENT

Par le temps de l’Avent, nous abordons ce temps de préparation à la venue prochaine de Jésus, le Christ. Plus que nos routes et nos maisons pour accueillir cet hôte, ces sont nos cœurs que nous préparerons.

Et Dieu lui-même n’a jamais cessé de préparer le cœur des hommes depuis la Création, jusqu’au jour où le Seigneur est venu en notre chair. Tout l’Ancien Testament est tissé de l’annonce de la venue du Christ : « Il n’y a pas un seul endroit dans les écritures où l’on n’entende résonner le Christ. » écrivait St Augustin.

1-      Des préfigurations…

Toute l’histoire sainte est une histoire d’amour de Dieu pour l’homme. L’homme ne répondait pas toujours spontanément à cet amour de Dieu. Plus que cela, il s’est détourné de Dieu, il est tombé dans le péché. Il lui faut néanmoins continuer sa marche vers Dieu car en Dieu se trouve la réalisation plénière de l’homme. Et c’est ici que cela devient compliquer car si c’est l’homme qui doit réparer son péché, seul Dieu le peut. C’est pourquoi Dieu dépêche son Fils au secours de l’homme pour le guérir et le sauver. Il a longtemps préparé son peuple à accueillir cet évènement par des promesses et des alliances avec des personnages qui préfiguraient d’une manière ou d’un autre « Celui qui doit venir ». Sans oublier certaines images prophétiques qui ne sont pas sans liens avec le Messie.

1-1-  A travers des personnages

Ü Abraham, homme de la foi par excellence : choisi par Dieu, pour qu’en lui soient « bénies toutes les familles de la terre. » (Ge 12, 3), partant vers l’inconnu, confiant dans la promesse, fécond, intercesseur pour son peuple, se remettant entre les mains de Dieu qu’il croit fidèle et maître de l’impossible : « Il pensait en effet que Dieu peut aller jusqu’à ressusciter les morts. » (Hé 11, 19).

Ü Joseph, homme du pardon : que ses songes mettent au dessus de ses frères jaloux, voulant le tuer et finalement le vendant, Joseph, qui pardonne à ses frères, montrant que la tragédie peut être chemin de vie : « Vous aviez voulu me faire du mal, Dieu a voulu en tirer du bien. » (Ge 50, 20).

Ü Moïse, homme le plus humble : qui a vu Dieu face à face, qui a fait passer le peuple de l’esclavage à la liberté, qui ouvre la mer, qui donne le pain, qui donne la loi, qui interprète les paroles de Dieu, qui intercède pour son peuple et s’identifie à lui, qui crie vers Dieu « Pourquoi traiter si mal ton serviteur ? … Pourquoi m’as-tu imposé le fardeau de tout ce peuple ? » (Nb 11,11). Moïse est une figure annonciatrice du Christ, qui sera appelé le « nouveau Moïse ».

Ü David, homme contrasté : choisi pour être roi, qui fait tuer son général dont il a pris l’épouse puis qui se repend sincèrement, qui laisse la vie à Saül qui voulait le tuer, pleure son fils Absalon soulevé contre lui, qui chante les louanges de Dieu, dont Dieu affermit la descendance « Ta maison et ta royauté subsisteront toujours devant moi, ton trône sera stable pour toujours. » (2S 7, 16) Il reçoit la promesse que le messie viendra de sa descendance

Ü Jérémie, le serviteur souffrant : témoin du péché du peuple de Dieu, pleurant, rejeté, vulnérable dans l’annonce de la Parole, mais témoin de l’espérance du salut « Voici quelle sera l’Alliance Nouvelle que je conclurai avec la maison d’Israël, déclare le Seigneur. Je mettrai ma Loi au plus profond d’eux-mêmes ; je l’inscrirai dans leur cœur. » (Jé 31, 33).


1-2-  Les différentes images du Messie

Certaines images apparaissent dans l’Ancien Testament pour évoquer le Messie. Elles se complètent les unes les autres, car aucune d’elles ne peut se suffire à dire totalement qui est le Christ et la mission qu’il vient accomplir. Au cours du temps, on a projeté sur le Messie des qualifications royales, prophétiques et royales.

·  Image du Roi, mêlée à celle du Pasteur. (Nb 24,17-19 ; Is 7, 14-15 ; 9,1.5-6 ; 11,1ss ; Za 9,9 ; Jér 23,3-5)

·  Image du Prophète. (Is 42,1ss)

·  Image du Serviteur souffrant qui préfigure le Christ, marqué par l’humilité et la douceur. (Is 49,1ss ; 50,4ss ; Is 52,13—53,12)

·  Image du Grand Prêtre qui rassemble tous les sacrifices et les transcende par son propre sacrifice pour le salut de tous. (Gn 14, 18-19 ; Ps 110.1)

2-      … A l’accomplissement

1-1-  Jésus, le Messie attendu

Jésus a été vu sans difficulté comme le Messie annoncé qui devait venir. L’Évangile souligne à chaque instant que les espérances messianiques se sont accomplies en lui. En voici quelques références :

Mt 1.1 : « Document sur les origines de Jésus Christ, fils de David et fils d’Abraham »

22.42 : « Parlez-moi du Messie : à votre avis, de qui est-il fils ? » Ils lui répondirent : « De David ! »

26.63-64 : «  Mais Jésus gardait le silence. Alors le Grand Prêtre lui dit : « Au nom du Dieu vivant, je t’ordonne de nous dire si tu es le Messie, le Fils de Dieu. »  Et Jésus répond : « Tu l’as dit ! »

Lc 2.11 : «   Aujourd’hui, dans la ville de David vous est né un Sauveur. C’est le Messie, le Seigneur »

2.26 : « Il avait été averti par l’Esprit Saint qu’il ne mourrait pas avant d’avoir vu le Messie du Seigneur. »

24.26 : « Il leur dit : « Vous voyez, c’était dans l’Écriture : le Messie devait souffrir et ressusciter d’entre les morts le troisième jour. »

Jn 1.41 : « Il alla d’abord trouver son frère Simon et lui dit : « Nous avons trouvé le Messie » (ce qui veut dire : le Christ). Et il l’amena à Jésus »

9.22 : « Ses parents firent cette réponse parce qu’ils avaient peur des Juifs. En effet les Juifs avaient déjà décidé d’exclure de la communauté tous ceux qui reconnaîtraient Jésus comme le Messie »

Ac 3.18 : « et c’est ainsi que Dieu a accompli ce qu’il disait par la bouche de tous les prophètes, que son Messie devait souffrir »

5.42 : «  Et de tout le jour ils n’arrêtaient pas : dans le Temple et de maison en maison ils enseignaient et proclamaient Jésus, le Messie. »

On ne peut s’empêcher d’évoquer ici le beau compendium qu’en fait le Concile Vatican II :

Après avoir, à bien des reprises et de bien des manières, parlé par les prophètes, Dieu "en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par son Fils" (He 1,1-2). Il a envoyé en effet son Fils, le Verbe éternel qui éclaire tous les hommes, pour qu'il demeurât parmi eux et leur fit connaître les secrets de Dieu (cf. Jn 1,1-18). Jésus-Christ donc, le Verbe fait chair, "homme envoyé aux hommes" (3), "prononce les paroles de Dieu" (Jn 3,34) et achève l'œuvre de salut que le Père lui a donnée à faire (cf. Jn 14,9) - qui, par toute sa présence et par la manifestation qu'il fait de lui-même par paroles et œuvres, par signes et miracles, et plus particulièrement par sa mort et par sa résurrection glorieuse d'entre les morts, par l'envoi enfin de l'Esprit de vérité, achève en la complétant la révélation, et la confirme encore en attestant divinement que Dieu lui-même est avec nous pour nous arracher aux ténèbres du péché et de la mort et nous ressusciter pour la vie éternelle.

L'économie chrétienne, étant l'Alliance Nouvelle et définitive, ne passera donc jamais et aucune nouvelle révélation publique n'est dès lors à attendre avant la manifestation glorieuse de notre Seigneur Jésus-Christ (cf. 1Tm 6,14 cf. Tt 2,13).

1-2-  Le sens de notre attente

Ü Le Christ est venu, et pourtant nous attendons d’être avec le Christ dans la gloire de Dieu. C’est une attente habitée par le Christ et une attente active car nous sommes appelés à hâter la venue du Seigneur, à laisser le Christ grandir en nous. (Voir Rm 8)

Ü Prenons pour modèle Marie : son attente, qui incarne celle d’un peuple, est une attente dans la foi car elle sait que « rien n’est impossible à Dieu. » (Lc 1, 37) « Il est plus grand pour Marie d’avoir porté le Christ dans son cœur et dans sa foi avant de le porter dans sa chair » écrit saint Augustin.

ÜPour finir, prendre le Magnificat pour entrer dans l’action de grâces de Marie pour Jésus qui vient dans nos vies.


QUELQUES TEXTES POUR ACCOMPAGNER

Benoît XVI, vêpres Avent 30- 11, 2009

Il y a des manières très différentes d’attendre. Si le temps n’est pas rempli par un présent doté de sens, l’attente risque de devenir insupportable ; si on attend quelque chose, mais que pour le moment il n’y a rien, c’est-à-dire si le présent reste vide, chaque instant qui passe apparaît exagérément long, et l’attente se transforme en un poids trop lourd, parce que l’avenir reste tout à fait incertain. Lorsque par contre le temps prend du sens, et en tout instant nous percevons quelque chose de spécifique et de valable, alors la joie de l’attente rend le présent plus précieux. Chers frères et sœurs, vivons intensément le présent où nous arrivent déjà les dons du Seigneur, vivons-le projetés vers l’avenir, un avenir chargé d’espérance. L’Avent chrétien devient de cette manière une occasion pour réveiller en nous le sens véritable de l’attente, en revenant au cœur de notre foi qui est le mystère du Christ, le Messie attendu pendant de longs siècles et né dans la pauvreté de Bethléem. En venant parmi nous, il nous a apporté et continue de nous offrir le don de son amour et de son salut. Présent parmi nous, il nous parle de différentes manières : dans la Sainte Écriture, dans l’année liturgique, à travers les saints, dans les événements de la vie quotidienne, dans toute la création, qui change d’aspect selon que derrière elle Il est présent ou qu’elle est voilée par un brouillard d’une origine incertaine et d’un avenir incertain. A notre tour, nous pouvons lui adresser la parole, lui présenter les souffrances qui nous affligent, l’impatience, les questions qui jaillissent de notre cœur. Soyons certains qu’il nous écoute toujours ! Et si Jésus est présent, il n’existe plus aucun temps dépourvu et vide de sens. S’il est présent, nous pouvons continuer à espérer même lorsque les autres ne peuvent plus nous assurer aucun soutien, même lorsque le présent devient fatigant.




Benoît XVI, Avent 9/12/2006

Plus l’homme est proche de Dieu et plus il est proche des hommes. Nous le voyons en Marie. Le fait qu’elle soit totalement auprès de Dieu est la raison pour laquelle elle est également si proche de tous les hommes. C’est pourquoi elle peut être la Mère de toute consolation et de toute aide, une Mère à laquelle devant chaque nécessité quiconque peut oser s’adresser dans sa propre faiblesse et dans son propre péché, car elle comprend tout et elle est pour tous la force ouverte de la bonté créative...Son cœur, grâce au fait d’être et de sentir avec Dieu, s’est agrandi. En Elle la bonté de Dieu s’est beaucoup approchée et s’approche de nous. Ainsi Marie se trouve devant nous comme signe de réconfort, d’encouragement, d’espérance. Elle s’adresse à nous en disant : « Aie le courage d’oser avec Dieu ! Essaye ! N’aie pas peur de Lui ! Aie le courage de risquer avec la foi ! Aie le courage de risquer avec la bonté ! Aie le courage de risquer avec le cœur pur ! Engage-toi avec Dieu, tu verras alors que c’est précisément grâce à cela que ta vie deviendra vaste et lumineuse, non pas ennuyeuse, mais pleine de surprises infinies, car la bonté infinie de Dieu ne se tarit jamais ! »

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