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"SAINTE THERESE DE L'ENFANT JESUS, PRIEZ POUR NOUS!..." " FERVENTE ANNEE LITURGIQUE & FRUCTUEUX TEMPS DE L'AVENT "
ANNEE DE LA FOI ! "Dieu nous aime. N’ayons pas peur de l’aimer. La foi se professe par la bouche et par le cœur, par la parole et par l’amour" Pape François "

lundi 2 décembre 2013

RECOLLECTION DE L’AVENT AUX JEUNES (AVENT 2013)


THEME  DIEU FRAPPE A NOTRE PORTE AVEC UN VISAGE D’ENFANT : PREPARONS NOUS A L’ACCUEILLIR

 
Lorsqu’une année liturgique finit, une autre s’ouvre aussitôt par le temps de l’Avent. Le temps de l’Avent lui-même introduit un autre temps, celui de Noël. Le temps de l’Avent est un temps préparatoire à l’accueil de Dieu qui vient à nous dans le Petit Enfant de Bethléem.
Pour nous préparer à un si grand événement de foi et de joie, nous voudrions vous proposer d’aller à l’école du pape François. Aux JMJ dernières, dans son homélie lors de la célébration eucharistique du mercredi 24 juillet 2013 en la Basilique du Sanctuaire national Notre Dame d’Aparecida, le Pape François recommandait aux jeunes trois attitudes qui les aideront à être « artisans d’une nation et d’un monde plus justes, plus solidaires et plus fraternels ». Il s’agit de trois attitudes fort simples : « garder l’espérance, se laisser surprendre par Dieu, et vivre dans la joie ».
A voir de près, ces mêmes attitudes pourront nous aider à nous préparer, à travers ce temps de l’Avent, à la grande joie de la Nativité.
 

1-       GARDER L’ESPERANCE
Le messie dont nous célébrons la venue à Noel a été longtemps désiré et attendu par le peuple d’Israël. Son annonce intervient souvent dans un contexte où l’espoir est compromis par le mal et la souffrance. Le peuple à bout de force attend « la force qui sauve ». Le messie attendu porte donc en lui l’espoir d’un monde meilleur ou règne la justice, la paix et la joie. Les prophéties messianiques le soulignent largement.

Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu, celui qu’il m’a plu de choisir. J’ai mis mon esprit sur lui : il établira la justice parmi les nations. Il ne crie pas, il n’élève pas la voix, on n’entend pas ses proclamations sur les places. Il ne brise pas le roseau qui plie, il n’éteint pas la mèche qui faiblit ; en toute vérité il fait avancer la justice. Il ne faiblira pas, on ne le brisera pas, qu’il n’ait établi sa justice sur la terre : les îles attendent sa loi. Is 42,1-4

Réjouis-toi, fille de Sion, lance des cris joyeux, fille de Jérusalem, car voici que ton roi vient à toi. Il t’apporte justice et victoire, il est humble, monté sur un âne, sur un ânon, petit d’une ânesse. Il détruira les chars d’Éphraïm et les chevaux de Jérusalem ; on pourra alors briser l’arc de guerre, car il imposera sa paix aux nations. Son empire s’étendra de la mer à la mer, depuis l’Euphrate jusqu’aux confins du monde. Za 9,9-10

Un rejeton sortira de la souche de Jessé, une pousse se lèvera de ses racines. Sur lui reposera l’Esprit de Yahvé, esprit de sagesse et d’intelligence, esprit de conseil et de force, esprit de connaissance et de crainte de Yahvé. Il ne jugera pas sur les apparences, il ne décidera pas sur un bruit qui court. Il jugera les petits avec justice, il défendra les droits des pauvres du pays. Sa parole, comme une trique, frappera le violent, son verdict, comme une bourrasque, emportera le méchant. La justice sera son ceinturon, toujours là sur ses reins avec la vérité. Le loup habitera avec l’agneau, le léopard se couchera à côté du chevreau, le veau et le lion s’en iront au même pâturage sous la conduite d’un petit garçon. La vache et l’ourse seront amies, leurs petits dormiront ensemble, et le lion mangera de la paille comme le bœuf. Le bébé jouera sur le nid du serpent, l’enfant à peine sevré mettra la main dans le trou de la vipère. On ne fera plus de mal, on ne détruira plus sur toute ma montagne sainte, car la connaissance de Yahvé couvrira la terre comme les eaux le domaine des mers. Isaïe 11, 1-9

Le peuple qui marchait dans la nuit, a vu une grande lumière. Comme ils restaient en terre de ténèbres, une lumière a brillé sur eux. Tu as multiplié la nation, tu as fait déborder sa joie. Ils sont en fête devant toi comme au jour de la moisson, c’est la joie comme au partage du butin. Car le joug qui pesait sur eux, le bâton qui frappait ses épaules, le fouet de son surveillant, tu les as brisés comme au jour de Madian. Les chaussures de guerre et le manteau souillé de sang sont brûlés, jetés en pâture aux flammes. Oui, un enfant nous est né, un fils nous a été donné. L’insigne du pouvoir est placé sur son épaule. On lui donne ce nom : « Conseiller-merveilleux, Dieu-fort, Père-éternel, Prince-de-la-paix. » Avec lui l’empire grandit, et c’est la paix sans fin pour le trône de David et pour sa dynastie : il l’établit et l’affermit dans le droit et la justice. Le zèle de Yahvé Sabaot fera que cela soit, dès maintenant et à jamais. Isaïe 9, 1-6

 
En nous préparant à Noël, réveillons notre espérance d’un monde meilleur. Oui les difficultés existent et existeront, nous ne le nions pas. Mais croyons-le, le Messie vient visiter son peuple et le sauver (CfLc2, 11). Plus de peur, de détresse, d’abattement, de découragement. C’est pourquoi le Pape peut déclarer :

Ne perdez jamais l’espérance ! Ne l’éteignez jamais dans vos cœurs ! Le « dragon », le mal, est présent dans notre histoire, mais il n’est pas le plus fort. Dieu est le plus fort ! Dieu est notre espérance ! C’est vrai que de nos jours, tous, un peu, et nos jeunes aussi, se sentent séduits par beaucoup d’idoles qui substituent Dieu et semblent donner espérance : l’argent, le succès, le pouvoir, le plaisir. Une sensation de solitude et de vide gagne souvent le cœur de beaucoup et les pousse à la recherche de compensation, de ces idoles éphémères. Chers frères et sœurs, soyons des lumières d’espérance ! Ayons un regard positif sur la réalité. » (Pape François, Journées Mondiales de la Jeunesse, Discours officiels et messages, Salvator, p 19).

 
2-       SE LAISSER SURPRENDRE PAR DIEU

L’image qu’évoque le thème de notre recollection est déjà bien éloquente. C’est déjà une belle surprise que Dieu décide de venir jusqu’à nous. Mais allons plus loin.

Imaginons la scène. Dieu s’annonce. Il vous donne rendez-vous. Tout excité de recevoir Dieu, vous l’attendez avec enthousiasme… Et puis il est là ; il frappe à votre porte ! Votre sang fait un tour fulgurant. La joie et la crainte révérencielle se livrent combat en vous. Vous tentez alors de bien vous tenir et surtout de vous contenir. Il faut ouvrir la porte et… Surprise ! Vous trouvez à votre porte une corbeille dans laquelle un petit enfant vous sourit… Dieu est là avec un visage d’enfant.

Notre Dieu surprend toujours ! En bien ! « L’homme ou la femme d’espérance – la grande espérance que la foi nous donne – sait que, même au milieu des difficultés, Dieu agit et nous surprend ». (Pape François, op cit, p 20)

En ce temps de l’Avent, ouvrons nos cœurs et nos vies à toutes les surprises que Dieu veut nous faire. Car il nous veut toujours du bien. Toute l’histoire du salut en est parsemée. Dans l’Ancien Testament, Dieu ouvre toujours un chemin devant ses élus et devant son peuple pour les sortir des difficultés, des impasses. Et Jésus aussi dans le Nouveau Testament. Il en donne le ton aux noces de Cana tout au début de son ministère. La joie de la fête allait être compromise. Les mariés allaient essuyer la honte de ne pouvoir mener la fête à sa fin. Mais Jésus relance la fête, il relance la joie avec la surprise d’un vin meilleur à celui qui fut utilisé jusque là. Ce qui permet au Pape de faire remarquer :

Dieu surprend toujours, comme le vin nouveau dans l’Évangile (…). Dieu réserve toujours ce qu’il y a de meilleur pour nous. Mais il nous demande de nous laisser surprendre par son amour et d’accueillir ses surprises. Ayons confiance en Dieu ! Si nous nous éloignons de lui, le vin de la joie, le vin de l’espérance finit. Si nous nous approchons de lui, si nous restons avec lui, nos froideurs, nos difficultés, nos péchés se transforment en vin nouveau d’amitié avec lui. (Pape François, op cit, p 20)

 

3-       VIVRE DANS LA JOIE

« Chers amis, si nous marchons dans l’espérance, nous laissant surprendre par le vin nouveau que Jésus nous offre, il y aura de la joie en nos cœurs et nous ne pourrons être que des témoins de cette joie. Le chrétien est joyeux, il n’est jamais triste. » (Pape François, op cit, p 21)

L’attente d’un messie, d’un Rédempteur qui déjà est à nos côtés et nous fait des surprises agréables, ne peut alors être que joyeuse. On ne peut attendre un événement heureux en étant tristes. Le mystère de l’Incarnation est un mystère joyeux en toutes ses parties.

Nous voyons dans les Evangiles comment chaque événement qui marque les débuts de la vie de Jésus est caractérisé par la joie. Lorsque l’ange Gabriel vient annoncer à la Vierge Marie qu’elle deviendra la mère du Sauveur, il commence par ces mots : « Réjouis-toi ! » (Lc 1, 28). Lors de la naissance du Christ, l’ange du Seigneur dit aux bergers : « Voici que je vous annonce une grande joie qui sera celle de tout le peuple : aujourd’hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur. » (Lc 2, 11) Et les mages qui cherchaient le nouveau-né, « quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie ». (Mt 2, 10) Le motif de cette joie est donc la proximité de Dieu, qui s’est fait l’un de nous. C’est d’ailleurs ainsi que l’entendait saint Paul quand il écrivait aux chrétiens de Philippes: « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ! Laissez-moi vous le redire : soyez dans la joie ! Que votre sérénité soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. »(Ph 4, 4-5) La première cause de notre joie est la proximité du Seigneur, qui m’accueille et qui m’aime. (Pape Benoît XVI, Message pour la XXVIIème Journée mondiale de la jeunesse, 2012)
 

Chers amis jeunes, nous avons donc l’obligation de vivre en joie ; j’allais dire que nous avons un « devoir de joie ». C’est le moment de sortir de nos peurs, de nos craintes, de nos angoisses de santé, d’études, d’apprentissage, d’emploi, de piété, d’affection, de conception, de vie conjugales, etc. pour nous laisser à la joie du messie qui vient illuminer nos vies de sa lumière.

Jésus nous a montré que le visage de Dieu est celui d’un Père qui nous aime. Le péché et la mort ont été vaincus. Le chrétien ne peut pas être pessimiste ! Il n’a pas le visage d’une personne qui semble être en deuil permanent. Si nous sommes vraiment amoureux du Christ et si nous sentons combien il nous aime, notre cœur s’« enflammera » d’une joie telle qu’elle contaminera tous nos voisins. (Pape François, op cit, p 21)

 
Le chrétien ne doit pas être pessimiste. Le jeune ne doit pas être pessimiste car à côtés de difficultés – oui il y en a – il y a aussi toutes ces joies que le Seigneur nous offre et auxquelles nous devons faire attention :

Chaque jour, nombreuses sont les joies simples que le Seigneur nous offre : la joie de vivre, la joie face à la beauté de la nature, la joie du travail bien fait, la joie du service, la joie de l’amour sincère et pur. Et si nous y sommes attentifs, il y a de nombreux autres motifs de nous réjouir : les bons moments de la vie en famille, l’amitié partagée, la découverte de ses capacités personnelles et ses propres réussites, les compliments reçus des autres, la capacité de s’exprimer et de se sentir compris, le sentiment d’être utile à d’autres. Il y a aussi l’acquisition de nouvelles connaissances que nous faisons par les études, la découverte de nouvelles dimensions par des voyages et des rencontres, la capacité de faire des projets pour l’avenir. Mais également lire une œuvre de littérature, admirer un chef d’œuvre artistique, écouter ou jouer de la musique, regarder un film, tout cela peut produire en nous de réelles joies. (Pape Benoît XVI, Message pour la XXVIIème Journée mondiale de la jeunesse, 2012)

 

4-       NOTRE ENGAGEMENT POUR L’AVENT : SEMEURS DE JOIE

Forts de notre espérance, ouverts aux surprises de Dieu, nous avons le cœur en joie. Pour que notre joie soit grande et totale, il faut la partager. Plus on la donne, plus elle grandit. Pour ce temps de l’Avent nous avons à être des missionnaires de la joie. Dans le monde d’aujourd’hui de plus en plus difficile, tant de jeunes autour de vous ont un immense besoin d’entendre que le message chrétien est un message de joie et d’espérance !

Chers amis, (…) je voudrais vous exhorter à être missionnaires de la joie. On ne peut pas être heureux si les autres ne le sont pas : la joie doit donc être partagée. Allez dire aux autres jeunes votre joie d’avoir trouvé ce trésor qui est Jésus lui-même. Nous ne pouvons pas garder pour nous la joie de la foi : pour qu’elle puisse demeurer en nous, nous devons la transmettre. Saint Jean l’affirme : « Ce que nous avons vu et entendu nous vous l'annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous [...] Tout ceci nous vous l'écrivons pour que notre joie soit complète » (1 Jn 1, 3-4).

Parfois, une image du Christianisme est donnée comme une proposition de vie qui opprimerait notre liberté et irait à l’encontre de notre désir de bonheur et de joie. Mais ceci n’est pas la vérité ! Les chrétiens sont des hommes et des femmes vraiment heureux parce qu’ils savent qu’ils ne sont jamais seuls et qu’ils sont toujours soutenus par les mains de Dieu ! Il vous appartient, surtout à vous, jeunes disciples du Christ, de montrer au monde que la foi apporte un bonheur et une joie vraie, pleine et durable. Et si, parfois, la façon de vivre des chrétiens semble fatiguée et ennuyeuse, témoignez, vous les premiers, du visage joyeux et heureux de la foi. L’Evangile est la “bonne nouvelle” que Dieu nous aime et que chacun de nous est important pour lui. Montrez au monde qu’il en est ainsi !

Soyez donc des missionnaires enthousiastes de la nouvelle évangélisation ! Allez porter à ceux qui souffrent, à ceux qui cherchent, la joie que Jésus veut donner. Portez-la dans vos familles, vos écoles et vos universités, vos lieux de travail et vos groupes d’amis, là où vous vivez. Vous verrez qu’elle est contagieuse. Et vous recevrez le centuple : pour vous-même la joie du salut, la joie de voir la Miséricorde de Dieu à l’œuvre dans les cœurs. Et, au jour de votre rencontre définitive avec le Seigneur, il pourra vous dire : « Serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton maître ! » (Mt 25, 21)

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