"Espace dédié et consacré à la jeunesse catholique du diocèse de Porto-Novo!..."
"SAINTE THERESE DE L'ENFANT JESUS, PRIEZ POUR NOUS!..." " FERVENTE ANNEE LITURGIQUE & FRUCTUEUX TEMPS DE L'AVENT "
ANNEE DE LA FOI ! "Dieu nous aime. N’ayons pas peur de l’aimer. La foi se professe par la bouche et par le cœur, par la parole et par l’amour" Pape François "

vendredi 29 juin 2012

PRESENTATION DE LA LETTRE APOSTOLIQUE « PORTA FIDEI » POUR LES JEUNES DU DIOCESE

Après l’année St Paul et l’année sacerdotale, le Pape Benoit XVI vient d’annoncer une année. Pour le faire il a écrit une lettre le 11 octobre 2011. Le titre de la lettre est LA PORTE DE LA FOI (PORTA FIDEI). L’année de la foi n’est pas pour tout de suite. L’aumônerie a décidé de vous en parler pour que vous en soyez informés et que vous vous y prépariez.
  1. Le pourquoi d’une année de la foi
Le pape a remarqué dans le monde une « profonde crise de la foi qui a touché de nombreuses personnes » (PF, n°2). Parce que si « dans le passé il était possible de reconnaître un tissu culturel unitaire, largement admis dans son renvoi aux contenus de la foi et aux valeurs inspirées par elle, aujourd’hui il ne semble plus en être ainsi dans de grands secteurs de la société » (PF, n°2).
  1. La durée de l’année de la foi
L’année de la foi « commencera le 11 octobre 2012, lors du cinquantième anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, et se terminera en la solennité de Notre Seigneur Jésus-Christ Roi de l’univers, le 24 novembre 2013. Le 11 octobre 2012, aura lieu aussi le vingtième anniversaire de la publication du Catéchisme de l’Église catholique » (PF, n°4), texte édité « dans le but d’exposer à tous les fidèles la force et la beauté de la foi » (PF, n°4).
  1. Ce que dit le pape au sujet de la foi
Nous pouvons résumer en six petits points le contenu de cette lettre
Æ  La foi, rencontre avec une personne
Nous ne croyons pas d’abord en un corps de doctrine, en des idées. Nous croyons avant tout en une personne, le Christ Jésus comme le dit St Augustin « Le symbole du saint témoignage qui vous a été donné à tous ensemble et que vous avez récité aujourd’hui chacun en particulier, est l’expression de la foi de l’Église notre mère, foi établie solidement sur le fondement inébranlable, sur Jésus-Christ Notre Seigneur … » (PF, n°9). Mieux, « Professer la foi dans la Trinité – Père, Fils et Saint-Esprit – équivaut à croire en un seul Dieu qui est Amour (cf. 1 Jn 4, 8) : le Père, qui dans la plénitude des temps a envoyé son Fils pour notre salut ; Jésus-Christ, qui dans le mystère de sa mort et de sa résurrection a racheté le monde ; le Saint-Esprit, qui conduit l’Église à travers les siècles dans l’attente du retour glorieux du Seigneur » (PF, n°1). En bref, la foi « n’est pas une théorie, mais la rencontre avec une Personne qui vit dans l’Église » (PF, n°11).
Æ  La foi et la conversion
Celui qui croit est appelé à mener une vie nouvelle qui sera le témoignage authentique de sa foi. La grâce de la foi nous transforme si nous nous inscrivons de façon sincère dans une démarche de foi. « la foi est don de Dieu et action de la grâce qui agit et transforme la personne jusqu’au plus profond d’elle-même » (PF, n°10). « Dans la mesure de sa libre disponibilité, les pensées et les sentiments, la mentalité et le comportement de l’homme sont lentement purifiés et transformés, sur un chemin jamais complètement terminé en cette vie. La « foi opérant par la charité » (Ga 5, 6) devient un nouveau critère d’intelligence et d’action qui change toute la vie de l’homme (cf. Rm 12, 2) » (PF, n°6)
Æ  Pour que la foi grandisse
La foi n’est pas une un acquis. Elle a besoin d’être nourrie et entretenue sinon elle meurt ou se perd.
Puisqu’on se sait aimer de Dieu, on doit l’aimer en retour. Cet amour pour Dieu entretient et nourrit la foi. « En effet, la foi grandit quand elle est vécue comme expérience d’un amour reçu et quand elle est communiquée comme expérience de grâce et de joie. » (PF, n°7)
De même, il faut croire pour continuer à croire. Paradoxalement, par les moments de doute, il faut continuer de s’abandonner avec confiance à Dieu qui lui est une certitude. « Donc, la foi grandit et se renforce seulement en croyant; il n’y a pas d’autre possibilité pour posséder une certitude sur sa propre vie sinon de s’abandonner, dans un crescendo continu, entre les mains d’un amour qui s’expérimente toujours plus grand parce qu’il a son origine en Dieu » (PF, n°7)
Æ  Nécessité de connaitre les contenus de la foi
Croire en Dieu implique qu’il faut croire à ce qu’il a bien voulu révéler de lui-même et par lequel nous pouvons le connaitre. Les vérités qu’il livre de lui-même peuvent sont les contenus de la foi. Il faut les maitriser car ce sont elles qui nous permettent de connaitre celui en qui nous croyons. « la connaissance des contenus de foi est essentielle pour donner son propre assentiment, c'est-à-dire pour adhérer pleinement avec l’intelligence et la volonté à tout ce qui est proposé par l’Église. La connaissance de la foi introduit à la totalité du mystère salvifique révélé par Dieu. L’assentiment qui est prêté implique donc que, quand on croit, on accepte librement tout le mystère de la foi, parce que Dieu lui-même qui se révèle et permet de connaître son mystère d’amour, est garant de sa vérité » (PF, n°10) Aujourd’hui ces contenus de la foi sont conservés dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique.

Æ  Croire et confesser sa foi
Connaitre les contenus de la foi ne suffit pas. Il faut encore les intérioriser afin d’y adhérer fortement (Cf. PF, n°10). Puis il faut proclamer, confesser ou professer sa foi. Cette étape est d’autant plus nécessaire que « la foi implique un témoignage et un engagement publics » (PF, n°10) comme l’indique admirablement St Paul : « La foi du cœur obtient la justice, et la confession des lèvres le salut » (Rm, 10, 10) » (PF, n°10). D’après St Paul, la confession de la foi a même valeur de salut.
Æ  Foi et charité
La foi doit s’épanouir dans la charité, dans des actions charitables. « La foi sans la charité ne porte pas de fruit et la charité sans la foi serait un sentiment à la merci constante du doute. Foi et charité se réclament réciproquement, si bien que l’une permet à l’autre de réaliser son chemin » (PF, n°14).
St Jacques nous permet d’en prendre la mesure : « A quoi cela sert-il, mes frères, que quelqu’un dise : ‘J’ai la foi’, s’il n’a pas les œuvres ? La foi peut-elle le sauver ? Si un frère ou une sœur sont nus, s’ils manquent de leur nourriture quotidienne, et que l’un d’entre vous leur dise : ‘Allez en paix, chauffez-vous, rassasiez-vous’, sans leur donner ce qui est nécessaire à leur corps, à quoi cela sert-il ? Ainsi en est-il de la foi : si elle n’a pas les œuvres, elle est tout à fait morte. Au contraire, on dira : ‘Toi, tu as la foi, et moi, j’ai les œuvres ? Montre-moi ta foi sans les œuvres ; moi c’est par les œuvres que je te montrerai ma foi’ » (Jc 2, 14-18) » (PF, n°14).
  1. Ce que nous allons faire pour marquer cette année
1.       Pour préparer l’Année de la foi, tous les fidèles sont invités à lire et à méditer avec attention la Lettre apostolique Porta fidei du Saint-Père Benoît XVI.
2.       Participation à toutes les activités qui seront organisées dans le cadre de cette année de la foi, surtout au niveau de la jeunesse.
3.       Renforcer notre dévotion à Marie, figure de l’Église, qui « rassemble et reflète en elle-même d’une certaine façon les requêtes suprêmes de la foi ». Elle reste un modèle privilégié de vie de foi.
4.       Approfondir notre connaissance des principaux Documents de l’Eglise comme Le Concile Vatican II et surtout le Catéchisme de l’Église catholique qui possède aujourd’hui des versions simples et pratiques : le Compendium du catéchisme de l’Eglise catholique et en particulier le Youcat.
5.       Aller rencontres avec des personnes qui, « bien que ne reconnaissant pas en soi le don de la foi, sont quand même dans une recherche sincère du sens ultime et de la vérité définitive sur leur existence et sur le monde ». Il s’agit de dialoguer avec elles pour les amener éventuellement à donner une réponse à leur quête.
6.       Puisqu’il y a parmi vous des catéchistes, les catéchistes sont invités à puiser davantage dans la richesse doctrinale du Catéchisme de l’Église catholique et, sous la responsabilité de leurs curés, guider des groupes de fidèles dans la lecture et l’approfondissement en commun de cet instrument précieux.
7.       Nous sommes pour la plupart dans les associations et les mouvements. Ces groupes sont invités à favoriser des initiatives spécifiques qui, grâce à leur charisme propre et en collaboration avec les Pasteurs locaux, s’inséreront dans le grand événement de l’Année de la foi. Ils sauront, de manière créative et généreuse, trouver les moyens les plus appropriés pour offrir leur témoignage de foi au service de l’Église
8.       Tous les fidèles, appelés à raviver le don de la foi, chercheront à communiquer leur expérience de foi et de charité, en dialoguant avec leurs frères et sœurs, y compris des autres confessions chrétiennes, avec les adeptes d’autres religions et avec ceux qui ne croient pas ou qui sont indifférents.
Ces quelques points sont élaborés d’après les notes pastorales proposées par Rome (Congrégation pour la Doctrine de la Foi) en complément de la lettre du pape.
Père Aurel AVOCETIEN

jeudi 28 juin 2012


L’AVORTEMENT: UNE ACTION INTRINSEQUEMENT MAUVAISE.

Dieu seul est le Maître de la vie de son commencement à son terme. Donc, personne, en aucune circonstance, ne peut revendiquer pour soi le droit de détruire directement un être innocent. Mais malheureusement aujourd’hui, l’interruption volontaire ou non de la grossesse est devenue chose aisément pratiquée par tout le monde sans aucun regret. L’homme dispose et détruit de ce dont il n’est pas auteur ni co-auteur sans la moindre permission au Créateur du monde qui a façonné le genre humain. « C’est toi [YHWH] qui m’a façonné les reins, qui m’a tissé au ventre de ma mère » Ps 138 (139), 13.  L’avortement surtout dans le milieu juvénile est plus qu’un droit. Sans être légalisé, il est tout simplement devenu un droit personnel. On ‘’saute la grosse’’ quand on veut, quand on ne la désir pas, quand elle doit hypothéquer l’avenir. On avorte par peur de la réaction des parents ou de l’entourage, par manque d’affection à l’auteur de la grossesse. Pour certains meurtriers, ils que les raisons sont simples, plus sérieuses et légitimes : En cas de viol, pourquoi imposer de garder l’enfant ? Pourquoi donner la vie à un enfant handicapé, sachant qu’il va souffrir ? La volonté de supprimer les souffrances inhérentes à la grossesse et à l’enfantement milite aussi en leur faveur. Du côté de la science, la polémique autour de l’embryon qui ne soit pas reconnu comme personne humaine favorise l’interruption de plusieurs grossesses même dans les couples.

N’oublions pas : l’homme fruit de l’évolution du zygote n’est pas un accident. Tout être humain, voulu par Dieu, aussi petit et embryonnaire soit-il est le lieu de la présence de Dieu. Dieu y demeure amoureusement actif, comme dans son temple. Autrement dit, à l’origine de toute personne humaine, il y a un acte créateur de Dieu ; aucun l’homme ne vient en existence par hasard, il n’est pas un accident, il est toujours le terme de l’amour créateur de Dieu. Dans la tradition chrétienne et africaine, l’enfant, qu’il soit né ou non, a toujours été perçu comme une bénédiction de Dieu, une bénédiction sans prix et tout son être porte l’image de Créateur.

En convoquant la Sainte Écriture, la tradition magistérielle, l’anthropologie philosophique, l’éthique  et la psychologie au débat de  la sacralité de la vie humaine, l’Eglise reste ferme et condamne  l’avortement quelque soit  sa nature et les circonstances.

1-Il est indiscutable que l’enfant encore à naître, dès l’instant de sa conception, alors qu’il n’est encore qu’un tout petit embryon a droit à la même dignité (qui commence par le droit à la vie) que toutes les personnes humaines. Si l’on ne peut pas définir l’instant à partir duquel l’ovule fécondé est pleinement une personne humaine, il n’y a pas d’autre solution acceptable que de lui donner dès l’instant de la fécondation tous les droits d’une personne humaine.

2-L’Eglise est contre l’avortement car elle est toujours pour la vie et la protège inconditionnellement, surtout là où elle est la plus faible, fragile et vulnérable. C’est ce qu’elle fait tout au long de l’existence (malades, personnes handicapées, vieillards...).

3-L’Eglise est donc contre l’avortement car c’est un meurtre. Et plus la personne assassinée est faible, plus le meurtre et coupable. Or, nul n’est plus faible qu’un embryon.

4-Lors du drame d’un viol, on ne répare pas les souffrances en tuant un innocent. Personne n’a demandé à ce qu’il vienne, pas même lui (aucun enfant ne le fait), mais cela ne saurait justifier qu’on s’en débarrasse parce qu’il dérange.

5-Il est utopique de chercher à avoir un monde sans guerre, injustice, violence, exclusion, torture, tant qu’on laissera se dérouler cette première des guerres, violence, injustice, exclusion, torture. Surtout qu’elle touche ici à ceux qui n’ont pas même leurs cris pour se défendre. La femme qui a déjà subi le traumatisme du viol n’a pas besoin qu’on y ajoute celui de l’avortement. C’est toujours une blessure d’une incroyable profondeur (contrairement à ce que prétendent beaucoup qui ont intérêt dans la question), car elle touche à la faculté de transmettre la vie qui est dans l’essence même de l’identité de la femme. On peut comprendre que la femme après avoir accouché ne puisse pas élever cet enfant qui lui rappelle son traumatisme. Cependant de nombreuses associations proposent de trouver des familles d’accueil qui vont l’accompagner pendant sa grossesse et qui sont prêtes à garder l’enfant si, une fois le premier choc passé, elle ne se sent toujours pas capable de le garder.

6-Mère Térésa rappelait courageusement devant le Sénat Américain : "Quand l’enfant devient l’ennemi no1, alors tout homme est susceptible d’être mon ennemi à abattre. Que tous ceux qui ne peuvent garder leur enfant me le confient"

7-L’enfant qui viendra après celui qui aura été avorté risque d’être marqué par cet avortement précédent, car le lieu de sa croissance, qui aurait toujours du être le berceau de la vie, aura été marqué par la mort. De plus, à un niveau parfaitement inconscient, il saura que sa mère en aura rejeté un autre, avec tous les traumatismes que ça implique (ce point : à ne jamais dire en mission devant une classe par respect pour celles qui dans la classes auraient connu ce drame. Pas de cette manière).

8-Il est faux de prétendre qu’un enfant handicapé est forcément malheureux. Ils sont souvent très joyeux. Et s’il est vrai qu’il va souffrir, ça ne justifie aucunement qu’on le tue. Car nous passons tous par la souffrance à des degrés divers, sans que ça nous ôte le droit de vivre. La dignité de la personne handicapée, qui n’est aucunement atteinte par son handicap, interdit qu’on s’en débarrasse. Il est à noter que les personnes qui prétextent le bien de la personne handicapée pour justifier sa suppression sont rarement honnêtes : il s’agit de leur propre bien être, qui exige de ne pas avoir à s’occuper d’un plus faible, d’un "non-productif".

9-On ne peut pas dire que l’Eglise considère l’avortement comme un péché extrêmement grave sans également rappeler que rien n’est au delà de la miséricorde de Dieu, que tout peut être pardonné si ce pardon et demandé d’un cœur sincère. Redisons aussi que nous savons bien que la plupart des femmes qui ont avorté ne l’ont pas fait de gaieté de cœur, mais ne sachant que faire d’autre, parfois avec des pressions immenses de la part de leurs familles et du corps médical.

L’embryon est crée à l’image et à ressemblance de Dieu. Cet être humain, plus qu’une personne, est l’image de Dieu. Lui porter atteinte, c’est porter atteinte au Créateur. Dès le premier jour de la fécondation, l’être humain est déjà présent en acte, car à chaque étape de sa maturation, aucune substance extérieure ne s’y ajoute. C’est un homme déjà celui qui doit devenir un homme (disait Tertullien). La vie à toutes les étapes de son évolution doit être protégée. C’est un droit naturel et divin. Dans tous les cas, c’est un homicide anticipé que d’empêcher de naître et peu importe qu’on arrache l’âme déjà née ou qu’on la détruise au moment où elle naît. 

Ce peut être une question grave de santé,  parfois de vie ou de mort pour la mère ; ce peut être la charge que représente un enfant de plus, surtout s’il y a de bonnes raisons de craindre qu’il sera anormal ou arriéré; ce peut être le poids que prennent en divers milieux des considérations d’honneur et de déshonneur, de déclassement, jamais aucune de ces raisons ne peut donner objectivement le droit de disposer de la vie d’autrui même commençante, répond la déclaration sur l’avortement provoqué. Toujours et partout, en toutes circonstances, l’avortement est un acte intrinsèquement mauvais : il s’agit d’un meurtre, d’un homicide volontaire qui tue intentionnellement un être commençant à vivre, un être le plus innocent, le plus faible et sans défense.

Laissons les enfants vivre : Dieu a son plan sur chacun d’eux pour le bien de l’humanité et de l’Eglise.

Père Georges Willibrord GAYET, gayetleparisien@yahoo.fr

vendredi 22 juin 2012


LA FORNICATION

Bientôt les vacances, où plusieurs jeunes, débarrassés de toutes contraintes académiques, chercheront  beaucoup plus à exprimer leur ‘’liberté sexuelle’’ surtout à travers la fornication. Encore un peu de temps et la courbe de l’avortement atteindra son point culminant.
En effet, la fornication est l’union charnelle en dehors du mariage entre un homme et une femme libre. Avec la révolution sexuelle de nos jours, la fornication devient monnaie courante dont les conséquences sont multiples : ou bien cette union illégitime est forcée (le viol) ou bien elle aboutit à une grossesse souvent  non désirée dont l’avortement demeure la seule solution. Spirituellement, elle entache notre intimité avec Jésus et brise le pont qui nous relie aux personnes divines. Du coup, notre élan spirituel est hypothéqué.
S’il est vrai que le désir  sexuel est commun à tous les êtres humains, aucune question ne se pose  par rapport à son objectivité : Toute femme et tout homme quelque soit leur statut, le ressent à des degrés différents. Le problème  que pose la fornication est beaucoup plus subjectif : qui doit se donner  à l’acte sexuel ? Tout homme ou toute femme ?  Et pour quelle finalité ? De ces interrogations qui s’enchainent et se complètent découle un autre problème, celui de sa nécessité : est-il nécessaire pour tout homme ou pour toute femme de satisfaire son désir sexuel ? Autant d’interrogations qui nécessitent une mise au point satisfaisante.
La différence sexuelle, avant d’être  une richesse, est d’abord une volonté divine. Dieu, dès le commencement, a créé le sexe masculin et le sexe féminin, c’est-à-dire l’homme et la femme en leur donnant l’ordre de procréer, nécessairement par l’utilisation de leur sexe. Selon la volonté de Dieu, le droit du rapport sexuel est exclusif  et ordonné à la génération et à l’éducation des enfants. Le rapport sexuel est donc la maturité et l’aboutissement d’un parcours à plusieurs étapes : découverte de l’amour, reconnaissance mutuelle, décision d’aller au mariage, fiançailles et mariage. Il est propre au mariage en tant que ‘’dons exclusifs’’ des époux. Il n’appartient donc pas à tout le monde d’user du droit du rapport sexuel. On peut aimer  l’autre sexe sans pour autant consommer le sexe. Même si dans un couple ce droit est permis, encore faudrait qu’il soit  ordonné à la procréation.
Il est donc clair que, faire le rapport sexuel avant le mariage ou en dehors du mariage est un mensonge  contre la vérité de l’amour conjugal et de son propre corps qui est membre du Christ ; c’est un mensonge contre la vérité de la vie comme don.
Il est utile pour tout homme et toute femme  de se maîtriser devant le sexe et de respecter celui de son prochain en évitant certains vices qui conduisent à la fornication: la pratique de la masturbation (excitation volontaire des organes génitaux afin d’en tirer un profit vénérien), la visualisation des publicités pornographiques (le fait de rendre publique ce qui est caché pour susciter l’envie) , l’exhibitionnisme (le culte de la nudité), les boîtes  de nuits (devenues aujourd’hui pour la plupart des lieux par excellence de la dépravation des mœurs),  la consommation de l’alcool  et des drogues (sous toutes leurs formes), la soif de l’argent et des cadeaux (qui a pour  sexe comme récompense), l’union libre  (la création spontanée de vie commune entre un garçon et une fille sous réserve du mariage).
Une vie spirituelle bien fondée sur la prière quotidienne, l’adoration fréquente, la confession régulière et la lecture méditée et appliquée de la Parole de Dieu nous permettra d’acquérir une maîtrise de soi  devant nos passions affectives et sexuelles afin de vaincre la fornication source de tous les maux qui minent le réseau juvénile.

Quelques textes bibliques sur la fornication

- Dans l’Ancien Testament

Exode 22: 16-17.
«  Si un homme séduit une vierge qui n’est pas fiancée, et couche avec elle, il paiera sa dot et la prendra pour femme. Si le père refuse de la lui accorder, le séducteur paiera l’argent qu’on donne pour la dot des vierges. »

Deutéronome 22: 13-21S.
«  Si un homme, qui a pris une femme et est allé vers elle, éprouve ensuite de l’aversion pour sa personne, s’il lui impute des choses criminelles et porte atteinte à sa réputation, en disant : J’ai pris cette femme, je me suis approché d’elle, et je ne l’ai pas trouvée vierge, alors le père et la mère de la jeune femme prendront les signes de sa virginité et les produiront devant les anciens de la ville, à la porte. Le père de la jeune femme dira aux anciens : J’ai donné ma fille pour femme à cet homme, et il l’a prise en aversion ; il lui impute des choses criminelles, en disant : Je n’ai pas trouvé ta fille vierge. Or voici les signes de virginité de ma fille. Et ils déploieront son vêtement devant les anciens de la ville. Les anciens de la ville saisiront alors cet homme et le châtieront ; et, parce qu’il a porté atteinte à la réputation d’une vierge d’Israël, ils le condamneront à une amende de cent sicles d’argent, qu’ils donneront au père de la jeune femme. Elle restera sa femme, et il ne pourra pas la renvoyer, tant qu’il vivra. Mais si le fait est vrai, si la jeune femme ne s’est point trouvée vierge, on fera sortir la jeune femme à l’entrée de la maison de son père ; elle sera lapidée par les gens de la ville, et elle mourra, parce qu’elle a commis une infamie en Israël, en se prostituant dans la maison de son père. Tu ôteras ainsi le mal du milieu de toi

Dans le Nouveau Testament

1 Corinthiens 6: 15-20.
« Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ? Prendrai-je donc les membres de Christ, pour en faire les membres d'une prostituée? Loin de là! Ne savez-vous pas que celui qui s'attache à la prostituée est un seul corps avec elle? Car, est-il dit, les deux deviendront une seule chair. Mais celui qui s'attache au Seigneur est avec lui un seul esprit. Fuyez la fornication. Quelque autre péché qu'un homme commette, ce péché est hors du corps; mais celui qui se livre à l'impudicité pèche contre son propre corps. »

Père Georges Willibrord GAYET, gayetleparisien@yahoo.fr

mardi 19 juin 2012


LES FIANçAILLES : TEMPS DE DISCERNEMENT

 

Fonder un foyer nécessite une longue préparation que constituent les fiançailles : temps de vérité et de fidélité

Ce mot à trois syllabes revêt trois sens vidés de son essentiel : pour certains, c’est vivre ensemble, sans être marié ; pour d’autres, c’est sortir avec quelqu’un, pour d’autres encore, c’est pour désigner le fait qu’on a un copain, une copine, un peu plus sérieux qu’un simple flirt.

Selon le dictionnaire, les fiançailles désignent la promesse de mariage, ou la cérémonie où l’on fait cette promesse, ou le temps compris entre la promesse du mariage et le mariage lui-même.

Le vocabulaire chrétien lui donne un sens bien éclairé et précis : En effet le mariage, don mutuel des conjoints : « Je me donne à toi pour t’aimer fidèlement, tout au long de notre vie, et je te reçois comme époux », pour le meilleur contre le pire pour toujours, exige un temps de préparation, un temps de discernement. Si on se marie « pour toujours » dans la fidélité, il faut alors prendre le temps pour bien poser la fondation qui résistera contre toute tempête.

Alors les fiançailles sont donc un temps de discernement, où les amoureux prennent le temps de vérifier qu’ils sont vraiment capables de passer toute leur vie ensemble, que cet engagement est possible et réaliste. Pendant cette période, rien n’est joué d’avance : on apprend à se connaître, à se côtoyer, à vivre ensemble. Ceux qui sont en fiançailles sont encore des célibataires, qui se savent appelés au mariage, qui ont un projet de vie commune, mais pas encore de promesse définitive. On peut et on doit pouvoir se dire non ou changer d’avis si on constate que c’est nécessaire. Vivre ensemble pendant les fiançailles, c’est au fond se tromper soi-même : « je te dis que je me donne alors qu’en fait, au fond de moi, ma décision de me donner à toi définitivement n’est pas encore prise. » C’est donc un temps de vérité et de sincérité, un temps de fidélité et de responsabilité, un temps à valoriser et à ‘’dignifier’’. Ce n’est pas un temps de fornication ni concubinage comme se passe souvent, mais un temps de maîtrise de soi et d’orientation.

On peut alors comprendre pourquoi l’Eglise demande qu’il n’y ait pas de relations sexuelles durant les fiançailles ? Beaucoup pensent que c’est parce qu’elle a peur de la sexualité, ou la rejette, ou la diabolise. Pas du tout. C’est que la sexualité est tellement belle, justement, qu’elle risque de prendre beaucoup de place au niveau affectif et physique. Et diminuer sérieusement la capacité de discernement propre à ce temps. C’est tellement fort de se retrouver dans les bras de son amoureux, surtout si le plaisir est partagé, qu’on en oublie tout le reste. On se marie, et on se réveille un matin en se disant qu’on s’est trompé de conjoint.... Nul n’a le droit de se tromper sur son choix.

Chers jeunes, soyons patients et responsables pour un mariage heureux et digne. Le jeune qui vit aujourd’hui le moment des fiançailles avec sagacité se donne des armes pour son équilibre affectif et pour sa fidélité conjugale demain.

Père Georges Willibrord GAYET, gayetleparisien@yahoo.fr

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