"Espace dédié et consacré à la jeunesse catholique du diocèse de Porto-Novo!..."
"SAINTE THERESE DE L'ENFANT JESUS, PRIEZ POUR NOUS!..." " FERVENTE ANNEE LITURGIQUE & FRUCTUEUX TEMPS DE L'AVENT "
ANNEE DE LA FOI ! "Dieu nous aime. N’ayons pas peur de l’aimer. La foi se professe par la bouche et par le cœur, par la parole et par l’amour" Pape François "

vendredi 30 mars 2012

MESSAGE DU PAPE POUR JMJ 2012: SOYEZ TOUJOURS DANS LE JOIE DU SEIGNEUR!

Chers jeunes,

Je suis heureux de pouvoir à nouveau m’adresser à vous à l’occasion de la XXVIIème Journée Mondiale de la Jeunesse. Le souvenir de la rencontre de Madrid, en août dernier, reste très présent à mon esprit. Ce fut un temps de grâce exceptionnel au cours duquel Dieu a béni les jeunes présents, venus du monde entier. Je rends grâce à Dieu pour tout ce qu’il a fait naître lors de ces journées, et qui ne manquera pas de porter du fruit à l’avenir pour les jeunes et pour les communautés auxquelles ils appartiennent. A présent nous sommes déjà orientés vers le prochain rendez-vous de Rio de Janeiro en 2013, qui aura pour thème « Allez, de toutes les nations faites des disciples ! » (cf. Mt28, 19)

Cette année, le thème de la Journée Mondiale de la Jeunesse nous est donné par une exhortation de la lettre de saint Paul apôtre aux Philippiens : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ! » (Ph 4, 4). La joie, en effet, est un élément central de l’expérience chrétienne. Et au cours de chaque Journée Mondiale de la Jeunesse, nous faisons l’expérience d’une joie intense, la joie de la communion, la joie d’être chrétiens, la joie de la foi. C’est une des caractéristiques de ces rencontres. Et nous voyons combien cette joie attire fortement : dans un monde souvent marqué par la tristesse et les inquiétudes, la joie est un témoignage important de la beauté de la foi chrétienne et du fait qu’elle est digne de confiance.

L’Eglise a pour vocation d’apporter au monde la joie, une joie authentique qui demeure, celle que les anges ont annoncé aux bergers de Bethléem la nuit de la naissance de Jésus (cf. Lc 2, 10) : Dieu n’a pas seulement parlé, il n’a pas seulement accompli des signes prodigieux dans l’histoire de l’humanité, Dieu s’est fait tellement proche qu’il s’est fait l’un de nous et a parcouru toutes les étapes de la vie humaine. Dans le difficile contexte actuel, tant de jeunes autour de vous ont un immense besoin d’entendre que le message chrétien est un message de joie et d’espérance ! Aussi, je voudrais réfléchir avec vous sur cette joie, sur les chemins pour la trouver, afin que vous puissiez en vivre toujours plus profondément et en être les messagers autour de vous.

1.     Notre cœur est fait pour la joie

L’aspiration à la joie est imprimée dans le cœur de l’homme. Au-delà des satisfactions immédiates et passagères, notre cœur cherche la joie profonde, parfaite et durable qui puisse donner du “goût” à l’existence. Et cela est particulièrement vrai pour vous, parce que la jeunesse est une période de continuelle découverte de la vie, du monde, des autres et de soi-même. C’est un temps d’ouverture vers l’avenir où se manifestent les grands désirs de bonheur, d’amitié, de partage et de vérité et durant lequel on est porté par des idéaux et on conçoit des projets.

Chaque jour, nombreuses sont les joies simples que le Seigneur nous offre : la joie de vivre, la joie face à la beauté de la nature, la joie du travail bien fait, la joie du service, la joie de l’amour sincère et pur. Et si nous y sommes attentifs, il y a de nombreux autres motifs de nous réjouir : les bons moments de la vie en famille, l’amitié partagée, la découverte de ses capacités personnelles et ses propres réussites, les compliments reçus des autres, la capacité de s’exprimer et de se sentir compris, le sentiment d’être utile à d’autres. Il y a aussi l’acquisition de nouvelles connaissances que nous faisons par les études, la découverte de nouvelles dimensions par des voyages et des rencontres, la capacité de faire des projets pour l’avenir. Mais également lire une œuvre de littérature, admirer un chef d’œuvre artistique, écouter ou jouer de la musique, regarder un film, tout cela peut produire en nous de réelles joies.

Chaque jour, pourtant, nous nous heurtons à tant de difficultés et notre cœur est tellement rempli d’inquiétudes pour l’avenir, qu’il nous arrive de nous demander si la joie pleine et permanente à laquelle nous aspirons n’est pas une illusion et une fuite de la réalité. De nombreux jeunes s’interrogent : aujourd’hui la joie parfaite est-elle vraiment possible ? Et ils la recherchent de différentes façons, parfois sur des voies qui se révèlent erronées, ou du moins dangereuses. Comment distinguer les joies réellement durables des plaisirs immédiats et trompeurs ? Comment trouver la vraie joie dans la vie, celle qui dure et ne nous abandonne pas, même dans les moments difficiles ?

2.     Dieu est la source de la vraie joie

En réalité, les joies authentiques, que ce soient les petites joies du quotidien comme les grandes joies de la vie, toutes trouvent leur source en Dieu, même si cela ne nous apparaît pas immédiatement. La raison en est que Dieu est communion d’amour éternel, qu’il est joie infinie qui n’est pas renfermée sur elle-même mais qui se propage en ceux qu’il aime et qui l’aiment. Dieu nous a créés par amour à son image afin de nous aimer et de nous combler de sa présence et de sa grâce. Dieu veut nous faire participer à sa propre joie, divine et éternelle, en nous faisant découvrir que la valeur et le sens profond de notre vie réside dans le fait d’être accepté, accueilli et aimé de lui, non par un accueil fragile comme peut l’être l’accueil humain, mais par un accueil inconditionnel comme est l’accueil divin : je suis voulu, j’ai ma place dans le monde et dans l’histoire, je suis aimé personnellement par Dieu. Et si Dieu m’accepte, s’il m’aime et que j’en suis certain, je sais de manière sûre et certaine qu’il est bon que je sois là et que j’existe.

C’est en Jésus Christ que se manifeste le plus clairement l’amour infini de Dieu pour chacun. C’est donc en lui que se trouve cette joie que nous cherchons. Nous voyons dans les Evangiles comment chaque événement qui marque les débuts de la vie de Jésus est caractérisé par la joie. Lorsque l’ange Gabriel vient annoncer à la Vierge Marie qu’elle deviendra la mère du Sauveur, il commence par ces mots : « Réjouis-toi ! » (Lc 1, 28). Lors de la naissance du Christ, l’ange du Seigneur dit aux bergers : « Voici que je vous annonce une grande joie qui sera celle de tout le peuple : aujourd’hui vous est né un Sauveur, qui est le Christ Seigneur. » (Lc 2, 11) Et les mages qui cherchaient le nouveau-né, « quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie ». (Mt 2, 10) Le motif de cette joie est donc la proximité de Dieu, qui s’est fait l’un de nous. C’est d’ailleurs ainsi que l’entendait saint Paul quand il écrivait aux chrétiens de Philippes: « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ! Laissez-moi vous le redire : soyez dans la joie ! Que votre sérénité soit connue de tous les hommes. Le Seigneur est proche. »(Ph 4, 4-5) La première cause de notre joie est la proximité du Seigneur, qui m’accueille et qui m’aime.

En réalité une grande joie intérieure naît toujours de la rencontre avec Jésus. Nous le remarquons dans de nombreux épisodes des Evangiles. Voyons par exemple la visite que Jésus fit à Zachée, un collecteur d’impôt malhonnête, un pécheur public auquel Jésus déclare « il me faut aujourd’hui demeurer chez toi ». Et Zachée, comme saint Luc le précise, « le reçut avec joie »(Lc 19, 5-6). C’est la joie d’avoir rencontré le Seigneur, de sentir l’amour de Dieu qui peut transformer toute l’existence et apporter le salut. Zachée décide alors de changer de vie et de donner la moitié de ses biens aux pauvres.

A l’heure de la passion de Jésus, cet amour se manifeste dans toute sa grandeur. Dans les derniers moments de sa vie sur la terre, à table avec ses amis, il leur dit : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. (…) Je vous ai dit ces choses pour que ma joie soit en vous, et que votre joie soit parfaite. » (Jn 15, 9.11) Jésus veut introduire ses disciples et chacun d’entre nous dans la joie parfaite, celle qu’il partage avec son Père, pour que l’amour dont le Père l’aime soit en nous (cf. Jn 17, 26). La joie chrétienne est de s’ouvrir à cet amour de Dieu et d’être possédé par lui.

Les Evangiles nous racontent que Marie-Madeleine et d’autres femmes vinrent visiter le tombeau où Jésus avait été déposé après sa mort et reçurent d’un ange l’annonce bouleversante de sa résurrection. Elles quittèrent vite le tombeau, comme le note l’Evangéliste, « tout émues et pleines de joie » et coururent porter la joyeuse nouvelle aux disciples. Et voici que Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue !» (Mt 28, 8-9). C’est la joie du salut qui leur est offerte : le Christ est vivant, il est celui qui a vaincu le mal, le péché et la mort. Et il est désormais présent avec nous, comme le Ressuscité, jusqu’à la fin du monde (cf. Mt 28, 20). Le mal n’a pas le dernier mot sur notre vie. Mais la foi dans le Christ Sauveur nous dit que l’amour de Dieu est vainqueur.

Cette joie profonde est un fruit de l’Esprit Saint qui fait de nous des fils de Dieu, capables de vivre et de goûter sa bonté, en nous adressant à lui avec l’expression “Abba”, Père (cf. Rm 8 ,15). La joie est le signe de sa présence et de son action en nous.

3.     Garder au cœur la joie chrétienne

A présent nous nous demandons : comment recevoir et garder ce don de la joie profonde, de la joie spirituelle ?

Un Psaume dit : « Mets ta joie dans le Seigneur : il comblera les désirs de ton cœur » (Ps 36, 4). Et Jésus explique que « le Royaume des cieux est comparable à un trésor caché dans un champ ; l'homme qui l'a découvert le cache de nouveau. Dans sa joie, il va vendre tout ce qu'il possède, et il achète ce champ » (Mt 13, 44). Trouver et conserver la joie spirituelle procède de la rencontre avec le Seigneur, qui demande de le suivre, de faire un choix décisif, celui de tout miser sur lui. Chers jeunes, n’ayez pas peur de miser toute votre vie sur le Christ et son Evangile : c’est la voie pour posséder la paix et le vrai bonheur au fond de notre cœur, c’est la voie de la véritable réalisation de notre existence de fils de Dieu, créés à son image et à sa ressemblance.

Mettre sa joie dans le Seigneur : la joie est un fruit de la foi, c’est reconnaître chaque jour sa présence, son amitié : « Le Seigneur est proche »(Ph 4,5). C’est mettre notre confiance en lui, c’est grandir dans la connaissance et dans l’amour pour lui. L’“Année de la foi”, dans laquelle nous allons bientôt entrer, nous y aidera et nous encouragera. Chers amis, apprenez à voir comment Dieu agit dans vos vies, découvrez-le caché au cœur des événements de votre quotidien. Croyez qu’il est toujours fidèle à l’alliance qu’il a scellé avec vous au jour de votre Baptême. Sachez qu’il ne vous abandonnera jamais. Et tournez souvent les yeux vers lui. Sur la croix, il a donné sa vie par amour pour vous. La contemplation d’un tel amour établit en nos cœurs une espérance et une joie que rien ne peut vaincre. Un chrétien ne peut pas être triste quand il a rencontré le Christ qui a donné sa vie pour lui.

Chercher le Seigneur, le rencontrer dans notre vie signifie également accueillir sa Parole, qui est joie pour le cœur. Le prophète Jérémie écrit :« Quand tes paroles se présentaient je les dévorais : ta parole était mon ravissement et l’allégresse de mon cœur » (Jr 15,16). Apprenez à lire et à méditer l’Ecriture Sainte, vous y trouverez la réponse aux questions profondes de vérité qui habitent votre cœur et votre esprit. La Parole de Dieu nous fait découvrir les merveilles que Dieu a accomplies dans l’histoire de l’homme et elle pousse à la louange et à l’adoration, pénétrées par la joie :« Venez crions de joie pour le Seigneur,… prosternez-vous, adorons le Seigneur qui nous a faits » (Ps 94, 1.6).

La liturgie est par excellence le lieu où s’exprime cette joie que l’Eglise puise dans le Seigneur et transmet au monde. Ainsi chaque dimanche, dans l’Eucharistie, les communautés chrétiennes célèbrent le Mystère central du Salut : la mort et la résurrection du Christ. C’est le moment fondamental du cheminement de tout disciple du Seigneur, où se rend visible son Sacrifice d’amour. C’est le jour où nous rencontrons le Christ Ressuscité, où nous écoutons sa Parole et nous nourrissons de son Corps et de son Sang. Un Psaume proclame : « Voici le jour que fit le Seigneur, qu'il soit pour nous jour de fête et de joie ! » (Ps 117, 24). Et dans la nuit de Pâques, l’Eglise chante l’Exultet, expression de joie pour la victoire du Christ Jésus sur le péché et sur la mort : « Exultez de joie, multitude des anges… sois heureuse aussi, notre terre, irradiée de tant de feux… entends vibrer dans ce lieu saint l’acclamation de tout un peuple ! ». La joie chrétienne naît de se savoir aimé d’un Dieu qui s’est fait homme, qui a donné sa vie pour nous, a vaincu le mal et la mort ; et c’est vivre d’amour pour lui. Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus, jeune carmélite, écrivait : « Jésus, ma joie, c’est de t’aimer ! » (Pn 45, 21 janvier 1897).

4.     La joie de l’amour

Chers amis, la joie est intimement liée à l’amour : ce sont deux fruits de l’Esprit inséparables (cf. Ga 5, 23). L’amour produit la joie et la joie est une forme d’amour. La bienheureuse Mère Teresa de Calcutta, faisant écho aux paroles de Jésus : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir »(Ac 20, 35), disait : « La joie est une chaîne d'amour, pour gagner les âmes. Dieu aime qui donne avec joie. Et celui qui donne avec joie donne davantage ». Et le Serviteur de Dieu Paul VI écrivait : « En Dieu lui-même, tout est joie parce que tout est don » (Exhort. Ap. Gaudete in Domino, 9 mai 1975).

En pensant aux différents aspects de votre vie, je voudrais vous dire qu’aimer requiert de la constance et de la fidélité aux engagements pris. Cela vaut d’abord pour les amitiés : nos amis attendent de nous que nous soyons sincères, loyaux et fidèles, parce que l’amour vrai est persévérant surtout dans les difficultés. Cela vaut aussi pour le travail, les études et les services que vous rendez. La fidélité et la persévérance dans le bien conduisent à la joie, même si elle n’est pas toujours immédiate.

Pour entrer dans la joie de l’amour, nous sommes aussi appelés à être généreux, à ne pas nous contenter de donner le minimum, mais à nous engager à fond dans la vie, avec une attention particulière pour les plus pauvres. Le monde a besoin d’hommes et de femmes compétents et généreux, qui se mettent au service du bien commun. Engagez-vous à étudier sérieusement ; cultivez vos talents et mettez-les dès à présent au service du prochain. Cherchez comment contribuer à rendre la société plus juste et plus humaine, là où vous êtes. Que dans votre vie tout soit guidé par l’esprit de service et non par la recherche du pouvoir, du succès matériel et de l’argent.

A propos de générosité, je ne peux pas ne pas mentionner une joie particulière : celle qui s’éprouve en répondant à la vocation de donner toute sa vie au Seigneur. Chers jeunes, n’ayez pas peur de l’appel du Christ à la vie religieuse, monastique, missionnaire ou au sacerdoce. Soyez certains qu’il comble de joie ceux qui, lui consacrant leur vie dans cette perspective, répondent à son invitation à tout laisser pour rester avec lui et se dédier avec un cœur indivisé au service des autres. De même, grande est la joie qu’il réserve à l’homme et à la femme qui se donnent totalement l’un à l’autre dans le mariage pour fonder une famille et devenir signe de l’amour du Christ pour son Eglise.

Je voudrais mentionner un troisième élément pour entrer dans la joie de l’amour : faire grandir dans votre vie et dans la vie de votre communauté la communion fraternelle. Il y a un lien étroit entre la communion et la joie. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si l’exhortation de saint Paul est un pluriel : il ne s’adresse pas à chacun individuellement, mais affirme « soyez toujours dans la joie du Seigneur ! » (Ph 4, 4). C’est seulement ensemble, en vivant la communion fraternelle, que nous pouvons faire l’expérience de cette joie. Le livre des Actes des Apôtres décrit ainsi la première communauté chrétienne : « Ils partageaient le pain dans leurs maisons, prenant leur nourriture avec allégresse et simplicité de cœur » (Ac 2, 46). Vous aussi, engagez-vous pour que les communautés chrétiennes puissent être des lieux privilégiés de partage, d’attention et de prévenance les uns envers les autres.

5.     La joie de la conversion

Chers amis, pour vivre la vraie joie, il faut aussi repérer les tentations qui vous en éloignent. La culture actuelle pousse souvent à rechercher des objectifs, des réalisations et des plaisirs immédiats, favorisant plus l’inconstance que la persévérance dans l’effort et la fidélité aux engagements. Les messages que vous recevez vous poussent à entrer dans la logique de la consommation en vous promettant des bonheurs artificiels. Or l’expérience montre que l’avoir ne coïncide pas avec la joie : beaucoup de personnes ne manquant pourtant d’aucun bien matériel sont souvent affligées par la désespérance, la tristesse et ressentent la vacuité de leur vie. Pour rester dans la joie, nous sommes invités à vivre dans l’amour et la vérité, à vivre en Dieu.

La volonté de Dieu, c’est que nous soyons heureux. C’est pour cela qu’il nous donné des indications concrètes pour notre route : les Commandements. En les observant nous trouvons le chemin de la vie et du bonheur. Même si à première vue ils peuvent apparaître comme un ensemble d’interdictions, presque un obstacle à la liberté, en réalité si nous les méditons un peu plus attentivement à la lumière du Message du Christ, ils sont un ensemble de règles de vie essentielles et précieuses qui conduisent à une existence menée selon le projet de Dieu. A l’inverse, et nous l’avons constaté tant de fois, construire en ignorant Dieu et sa volonté provoque la déception, la tristesse et le sens de l’échec. L’expérience du péché comme refus de le suivre, comme offense à son amitié, jette une ombre dans notre cœur.

Si parfois le chemin du chrétien est difficile et l’engagement de fidélité à l’amour du Seigneur rencontre des obstacles et même des chutes, Dieu, dans sa miséricorde, ne nous abandonne pas. Il nous offre toujours la possibilité de retourner à lui, de nous réconcilier avec lui, de faire l’expérience de la joie de son amour qui pardonne et accueille à nouveau.

Chers jeunes, recourez souvent au Sacrement de Pénitence et de Réconciliation ! C’est le sacrement de la joie retrouvée. Demandez à l’Esprit Saint la lumière pour savoir reconnaître votre péché et la capacité de demander pardon à Dieu en vous approchant souvent de ce sacrement avec constance, sérénité et confiance. Le Seigneur vous ouvrira toujours les bras, il vous purifiera et vous fera entrer dans sa joie : « Il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit » (Lc 15, 7).

6.     La joie dans les épreuves

Une question, toutefois, pourrait encore demeurer dans notre cœur : peut-on réellement vivre dans la joie au milieu des épreuves de la vie, surtout les plus douloureuses et mystérieuses ? Peut-on vraiment affirmer que suivre le Seigneur et lui faire confiance nous procure toujours le bonheur ?

La réponse nous est donnée par certaines expériences de jeunes comme vous, qui ont trouvé dans le Christ justement, la lumière capable de donner force et espérance, même dans les situations les plus difficiles. Le bienheureux Pier Giorgio Frassati (1901-1925) a traversé de nombreuses épreuves dans sa brève existence, dont une concernant sa vie sentimentale qui l’avait profondément blessé. Justement dans ce contexte, il écrivait à sa sœur : « Tu me demandes si je suis joyeux. Comment pourrais-je ne pas l’être ? Tant que la foi me donnera la force, je serai toujours joyeux ! Chaque catholique ne peut pas ne pas être joyeux (…) Le but pour lequel nous sommes créés nous indique la voie parsemée aussi de multiples épines, mais non une voie triste : elle est joie même à travers la souffrance » (Lettre à sa sœur Luciana, Turin, 14 février 1925). Et le Bienheureux Jean Paul II, en le présentant comme modèle, disait de lui : « C’était un jeune avec une joie entrainante, une joie qui dépassait toutes les difficultés de sa vie » (Discours aux jeunes, Turin, 13 avril 1980).

Plus proche de nous, la jeune Chiara Badano (1971-1990), récemment béatifiée, a expérimenté comment la douleur peut être transfigurée par l’amour et être mystérieusement habitée par la joie. Agée de 18 ans, alors que son cancer la faisait particulièrement souffrir, Chiara avait prié l’Esprit Saint, intercédant pour les jeunes de son mouvement. Outre sa propre guérison, elle demandait à Dieu d’illuminer de son Esprit tous ces jeunes, de leur donner sagesse et lumière. « Ce fut vraiment un moment de Dieu, écrit-elle. Je souffrais beaucoup physiquement, mais mon âme chantait. » (Lettre à Chiara Lubich, Sassello, 20 décembre 1989). La clé de sa paix et de sa joie était la pleine confiance dans le Seigneur et l’acceptation de la maladie également comme une mystérieuse expression de sa volonté pour son bien et celui de tous. Elle répétait souvent : « Si tu le veux Jésus, je le veux moi aussi ».

Ce sont deux simples témoignages parmi tant d’autres qui montrent que le chrétien authentique n’est jamais désespéré et triste, même face aux épreuves les plus dures. Et ils montrent que la joie chrétienne n’est pas une fuite de la réalité, mais une force surnaturelle pour affronter et vivre les difficultés quotidiennes. Nous savons que le Christ crucifié et ressuscité est avec nous, qu’il est l’ami toujours fidèle. Quand nous prenons part à ses souffrances, nous prenons part aussi à sa gloire. Avec lui et en lui, la souffrance est transformée en amour. Et là se trouve la joie (Cf. Col 1, 24).

7.     Témoins de la joie

Chers amis, pour terminer, je voudrais vous exhorter à être missionnaires de la joie. On ne peut pas être heureux si les autres ne le sont pas : la joie doit donc être partagée. Allez dire aux autres jeunes votre joie d’avoir trouvé ce trésor qui est Jésus lui-même. Nous ne pouvons pas garder pour nous la joie de la foi : pour qu’elle puisse demeurer en nous, nous devons la transmettre. Saint Jean l’affirme : « Ce que nous avons vu et entendu nous vous l'annonçons, afin que vous aussi soyez en communion avec nous [...] Tout ceci nous vous l'écrivons pour que notre joie soit complète » (1 Jn 1, 3-4).

Parfois, une image du Christianisme est donnée comme une proposition de vie qui opprimerait notre liberté et irait à l’encontre de notre désir de bonheur et de joie. Mais ceci n’est pas la vérité ! Les chrétiens sont des hommes et des femmes vraiment heureux parce qu’ils savent qu’ils ne sont jamais seuls et qu’ils sont toujours soutenus par les mains de Dieu ! Il vous appartient, surtout à vous, jeunes disciples du Christ, de montrer au monde que la foi apporte un bonheur et une joie vraie, pleine et durable. Et si, parfois, la façon de vivre des chrétiens semble fatiguée et ennuyeuse, témoignez, vous les premiers, du visage joyeux et heureux de la foi. L’Evangile est la “bonne nouvelle” que Dieu nous aime et que chacun de nous est important pour lui. Montrez au monde qu’il en est ainsi !

Soyez donc des missionnaires enthousiastes de la nouvelle évangélisation ! Allez porter à ceux qui souffrent, à ceux qui cherchent, la joie que Jésus veut donner. Portez-la dans vos familles, vos écoles et vos universités, vos lieux de travail et vos groupes d’amis, là où vous vivez. Vous verrez qu’elle est contagieuse. Et vous recevrez le centuple : pour vous-même la joie du salut, la joie de voir la Miséricorde de Dieu à l’œuvre dans les cœurs. Et, au jour de votre rencontre définitive avec le Seigneur, il pourra vous dire : « Serviteur bon et fidèle, entre dans la joie de ton maître ! » (Mt 25, 21)

Que la Vierge Marie vous accompagne sur ce chemin. Elle a accueilli le Seigneur en elle et elle l’a annoncé par un chant de louange et de joie, leMagnificat : « Mon âme exalte le Seigneur, mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur » (Lc 1, 46-47). Marie a pleinement répondu à l’amour de Dieu par une vie totalement consacrée à lui dans un service humble et total. Elle est appelée “cause de notre joie” parce qu’elle nous a donné Jésus. Qu’elle vous introduise à cette joie que nul ne pourra vous ravir !

Du Vatican, le 15 mars 2012.

mercredi 28 mars 2012

JDJ A NOS PORTES

Bien chers amis,
Voici une lettre aux allures peu ordinaires. Je l’envoie pour vous fournir quelques informations et recommandations au sujet de notre prochaine journée diocésaine à Avrankou. Je présume que vous êtes déjà prêts pour participer nombreux à ces moments de prières et d’enseignements.
L’Aumônerie aussi, dans la joie et la prière, se prépare activement à vous faire passer de bons moments. Elle vous invite tous à offrir chaque jour une petite prière à Dieu par Ste Thérèse, notre patronne, pour la réussite des JDJ.

Que Dieu nous garde tous et nous conduise jusqu’à ces jours !

Avec le thème, voici le programme et quelques dispositions


Thème : « Jeune, artisan de réconciliation, de justice et de paix pour témoigner d’une foi vivante »

I-                    Programme des JDJ


VENDREDI                                                                                30 MARS 2012

   Arrivée – Installation

18h 00 : Chemin de croix [Pour les premiers venus]

20h 00 : Caravane

A la fin : Mot d’accueil du Curé doyen

22h30 : Projection (Maria Goretti : un modèle de sainteté pour les jeunes)



SAMEDI                                                                                    31 MARS 2012

08h 00 : Messe

10h 00 : Conférence :

11h 15 : Pause

11h 30 : Instruction : Entrer dans l’« Année de la foi » par la « Porte de la Foi » (Groupes linguistiques)

12h 30 : Angélus. Repas. Repos.

           16h 00 : Dévotions et confessions [Chapelet (Groupe I) ; Chemin de croix (Groupe II)]

  Dévotions et confessions [Chapelet (Groupe II) ; Chemin de croix (Groupe I)]

17h 30 : Monseigneur à l’écoute des jeunes.

18h 30 : Fin
 
           19h 00 : Exposition du Saint Sacrement et Vêpres solenelles

   Reposition. Angélus. Repas.
 
            21h 00 : Soirée récréative (15mn x 8 groupes)
 
           01h 30 : Rangement – Repos




DIMANCHE                                                                             01er AVRIL 2012

            07h 00 : Lever – Nettoyage des lieux d’hébergement – Préparation pour la messe

09h 00 : Bénédiction et procession des rameaux (La procession se fera sur la place du marché d’Avrankou)

10h 00 : Messe pontificale des JMJ par Monseigneur René-Marie EHOUZOU
 

II-                 Quelques dispositions

Quelques dispositions ont été décidées pour la réussite de notre séjour à AVRANKOU. Nous souhaitons vivement que vous vous y conformiez.

 Liste
Chaque paroisse doit établir la liste la plus exhaustive possible de ses participants. Cette liste sera déposée à l’arrivée au secrétariat et vous permettra de retirer des badges pour vos gens.

Badges
Pour raison de sécurité et de suivi, des badges vous seront gratuitement distribués à l’arrivée. Les participants qui n’auront pas suivi les délégations officielles de leur paroisse sont invités à s’inscrire eux aussi au secrétariat afin d’avoir leur badge. Tous, vous êtes priés de porter effectivement vos badges à toutes les activités.

Caravane
Pour annoncer notre présence dans la contrée, les premiers venus y passeront en caravane au son des chants et tambours. Que les délégations viennent vite pour y participer
Hébergement
Chaque délégation aura un lieu d’hébergement. Chacun doit cependant se munir du matériel de couchage et de toilette (natte, seau, éponge et savon, papier hygiénique, etc.).

Garde vélo
Il est prévu un service de garde vélo mais avec cette consigne ferme qu’une fois votre moto garée à votre arrivée, vous ne la reprendrez que le dimanche au départ. Si non vous assurez vous-mêmes la sécurité de votre moto sans encombrer les sites. Merci de respecter cette disposition.

Restauration
Chaque délégation doit prévoir de quoi assurer sa subsistance pour ces jours.

Confessions pascales
Ceux qui le désirent peuvent faire leur confession pascale à AVRANKOU. Se munir donc de son livret de catholicité pour la mention de la confession. Les dispositions seront prises pour que, de 10h à 20h le samedi, il y ait toujours des prêtres disponibles pour la confession

Message du pape
Le message du pape sera disponible en feuillet que vous pourrez vous procurer. Il sera probablement suivi du message du pape pour l’Année de la foi.

Livret de chemin de croix
Ceux qui n’ont pu encore se procurer le livret de chemin de croix édité par l’Aumônerie pourront en trouver sur les lieux.

Monseigneur à l’écoute des jeunes
Vous savez déjà que tout le monde ne réussit pas à poser ses questions. Pour que tous, nous tirions le meilleur parti de ce petit temps d’échanges avec notre Père évêque, nous voudrions l’organiser un tout petit peu. Vous préparez vos questions ; vous prenez une feuille correcte sur laquelle vous inscrivez votre nom et prénoms, votre paroisse puis vous écrivez votre question ; vous déposerez cette feuille dans des corbeilles apprêtées à cet effet. Un comité se chargera d’en faire la synthèse pour éviter les répétitions et favoriser les questions pertinentes.
Action de grâce
Nous n’oublions pas notre traditionnelle action de grâce à la fin de la messe du dimanche. Que chaque paroisse, chaque doyenné organise cela. Nous vous supplions de suivre les consignes qui seront données surtout pour ne pas faire trop durer inutilement cette séance.
Merci Chers amis et à bientôt.

Père Aurel AVOCETIEN,
Aumônier

mercredi 21 mars 2012

PRIERE-JEUNE-PARTAGE: QUEL LIEN ?

En général, le temps de carême est le temps de prière, de privation et du partage. Dans l’une de ses homélies, Saint Pierre Chrysologue fait ressortir le lien fondamental entre ces trois actes : Prière-jeune-prière. (cf. office des lectures du mardi de la troisième semaine de carême)
Il y a trois actes, mes frères, trois actes en lesquels la foi se tient, la prière consiste, la vertu se maintien : la prière, le jeûne, la miséricorde (le pardon). La prière frappe à la porte, le jeûne obtient, la miséricorde (le pardon) reçoit. Prière, miséricorde, jeûne, les trois ne font qu’un et se donnent mutuellement la vie.

En effet, le jeûne est l’âme de la prière, la miséricorde est la vie du jeûne. Que personne ne les divise : les trois actes ne peuvent se séparer. Celui qui en pratique seulement un ou deux, celui-là n’a rien. Donc, celui qui prie doit jeûner : celui qui jeûne doit avoir pitié ; qu’il écoute l’homme qui demande, et qui en demandant souhaite être écouté ; il se fait entendre de Dieu, celui qui ne refuse pas d’entendre lorsqu’on le supplie.

Celui qui pratique le jeûne doit comprendre le jeûne : il doit sympathiser avec l’homme qui a faim, s’il veut que Dieu sympathise avec sa propre faim ; il doit faire miséricorde, celui qui espère obtenir miséricorde ; celui qui veut bénéficier de la bonté doit la pratiquer ; celui qui veut qu’on lui donne doit donner. C’est être un solliciteur insolant, que demander pour soi-même ce qu’on demande à autrui.

 Sois la norme de la miséricorde à ton égard : si tu veux qu’on te fasse miséricorde de telle façon, selon telle mesure, avec telle promptitude, fais toi-même miséricorde aux autres, avec la même promptitude, la même mesure, de la même façon.

Donc la prière, la miséricorde, le jeûne doivent former un seul patronage pour nous recommander à Dieu, doivent former un seul plaidoyer en notre faveur, une seule prière en notre faveur sous cette triple forme.

Ce que nous avons perdu par mépris, nous devons le conquérir par le jeûne ; immolons nos vies par le jeûne, parce qu’il n’est rien que nous puissions offrir à Dieu de plus important, comme le prouve le prophète lorsqu’il dit : le sacrifice qui plaît à Dieu, c’est un esprit brisé ; le cœur qui est broyé et abaissé, Dieu ne le méprise pas.

Offre à Dieu ta vie, offre l’oblation du jeûne pour qu’il ait là une offrande pure, un sacrifice saint, une victime vivante qui insiste en ta faveur et qui soit donnée à Dieu. Celui qui ne lui donnera pas cela n’aura pas d’excuse, parce qu’on a toujours soi-même à offrir.

Mais pour que ces dons soient agréés, il faut que vienne ensuite la miséricorde (le pardon). Le Jeûne ne porte pas de fruit s’il n’est pas arrosé par la miséricorde ; le jeûne se dessèche par la sécheresse de la miséricorde (du pardon) ; ce que la pluie est pour la terre, la miséricorde (le pardon) l’est pour le jeûne. Celui qui jeûne peut bien cultiver son cœur, purifier sa chair, arracher les vices, semer les vertus : s’il n’y verse pas les flots de la miséricorde (du pardon), il ne recueille pas de fruit.

Toi qui jeûne, ton champ jeûne aussi, s’il est privé de miséricorde (du pardon) ; toi qui jeûne, ce que tu répands par ta miséricorde (ton pardon) rejaillira dans ta grange. Pour ne pas gaspiller par ton avarice, recueille par tes largesses. En donnant au pauvre, donne à toi-même ; car ce que tu n’abandonnes pas à autrui, tu ne l’auras pas.

Toi mon frère, toi ma sœur,  il se pourrait que tu n'as pas encore répondu aux exigences du temps de carême. Depuis le mercredi des cendres, tu n'as peur-être pas encore jeûné; tu ne prie plus régulièrement; tu n'as encore rien partage avec les pauvres. N'oublie pas que tu dois le faire. Ou bien tu attends la semaine sainte, ou carrément le Vendredi Saint ton grand jour de jeûne? Non, ne remet pas le jeûne à demain, la prière à une date ultérieure et le partage aux calendes grec. Prier, Jeûner et partager nous met en communion avec Dieu et avec le prochain. Toi mon frère, toi ma sœur ne rate  surtout pas ce beau cadeau de l’Église. C'est pour ton salut.

Père Georges Willibrord GAYET, gayetleparisien@yahoo.fr

dimanche 18 mars 2012

DEMANDER LA GRACE DU PARDON


Dieu à toujours été pardon. Son nom est Pardon, Miséricorde. La Passion-Mort de son Fils Unique est l’expression vivante du pardon de Dieu en faveur de l’humanité pécheresse. La Passion-Mort-Résurrection est une invitation pressante à accueillir et à donner le pardon. Mais comme il est si difficile de pardonner ! Et pourtant ce temps de carême, de son jour ne cesse de nous convier au pardon du prochain, à la réconciliation  dans la justice pour que règne la paix. Oui la paix : la paix dans mon cœur et autour de moi. Pour y parvenir, la réconciliation et le pardon s’imposent à nous tous.  C’est une grâce qu’il faut demander constamment. Ainsi J. GALOT dans la prière de charité nous propose ici une belle formule  de prière pour obtenir la grâce du pardon.

Seigneur, aide-moi à pardonner

Aide-moi Seigneur, à pardonner comme tu nous pardonne ;

Aide-moi à pardonner tout de suite, sans garder un seul instant le moindre animosité;

A pardonner du fond du cœur, non seulement en paroles mais de toute la force de ma volonté ;

A pardonner complètement, sans mettre de réserve ni de condition à mon pardon ;

A pardonner définitivement, sans plus jamais revenir sur les évènements du passé ;

A pardonner sincèrement, en agissant comme si je n’avais pas ressenti d’offense ni subi de tort ;

A pardonner humblement, dans la persuasion que j’ai beaucoup à me faire pardonner ;

A pardonner généreusement, en prenant la résolution d’aimer d’avantage celui qui m’a fait du mal, et en priant pour lui ;

A pardonner inlassablement,  sans jamais poser de frontière à mes pardons ;

Aide-moi à pardonner, Seigneur, et forme dans mon cœur la grandeur d’un pardon semblable au tien !


 Chers jeunes, notre génération doit s'exercer à la pratique du pardon pour se décharger du passé qui nous pèse et nous empêche d'évoluer. Le pardon est pour la jeunesse facteur du développement humain. Ouvrons-nous au pardon et accueillons-le.





jeudi 15 mars 2012

Qu’est-ce que le péché originel ?



 Le péché originel est l’état de privation de la sainteté et de justice originelles dans lequel naissent tous les hommes. C’est un péché commis par Adam et Eve et que nous avons contracté. Ce n’est pas un péché que l’on commet. Mieux, c’est une condition de naissance et non un acte personnel. En raison de l’unité originelle du genre humain, ce péché se transmet aux descendants d’Adam avec la nature humaine « non par imitation, mais par propagation » Cette transmission reste un mystère que nous ne pouvons saisir pleinement. (Compendium de CEC no  76).

Ce péché d’Adam, appelé péché originel,  au-delà d’un simple acte extérieur de désobéissance (Gn 3,3), est présenté comme une attitude intérieure de quelqu’un qui prétend se substituer  à Dieu pour décider du bien et du mal, en affirmant devant Dieu sa propre autosuffisance et son refus de toute dépendance. Dans ce péché, Adam et Eve (l’homme) ont méprisé Dieu, ont manqué de confiance à Dieu. De leur attitude de refus, Adam et Eve ont considéré Dieu comme un rival, au lieu d’être leur Créateur. Ils sont en quelque sortent jaloux de ses privilèges et de sa supériorité. 

Par la suite du péché origine, les conséquences sont multiples. La nature humaine, sans être entièrement corrompue, est blessée dans ses forces naturelles, soumise  à l’ignorance, à la souffrance, au pouvoir de la mort ; elle est inclinée au péché, au mal. Cette inclination s’appelle concupiscence (Compendium de CEC no  77). Le meurtre d’Abel (Gn 4, 8), le chant sauvage de Lamek (Gn 4, 24), la corruption de l’humanité qui aboutit au déluge (Gn 6), le défi lancé à Dieu avec la Tour de Babel sont les conséquences du péché originel.

Le baptême, en donnant la vie de la grâce du Christ efface le péché originel et retourne l’homme vers Dieu, mais les conséquences pour la nature, affaiblie et inclinée au mal, persistent dans l’homme et l’appellent au combat spirituel.

Chers jeunes, baptisés, nous sommes appelés à ce combat spirituel qui nous permettra de vivre dans un état de sainteté. Ce combat consiste à fuir le péché dans toutes ses formes pour maintenir notre intimité avec le Seigneur. Mais malheureusement, parfois, nous planifions et programmons le péché. Autrement dit, nous choisissons de pécher. Celui qui pèche offense Dieu et s’éloigne de Lui. Il brise la communion avec lui-même, avec Dieu et avec l’Eglise. Nous devons rejeter tout ce qui est péché et tout ce qui y conduit. Que Dieu nous en donne la grâce.

Père Georges Willibrord GAYET, gayetleparisien@yahoo.fr

Messages les plus consultés